S’abonner
Voir les offres
Newsletter
Contact
15-12-2022 18:06
Revenons dans ces quelques lignes sur l’un des principes énoncés dans la Convention internationale des droits de l’enfant : le droit à la culture. Nous abordons ce sujet sous le prisme de la volonté de l’Etat, clairement énoncée il y a quelques jours, de poser les bases d’une éducation artistique et culturelle chez les jeunes dans le spectacle vivant. En clair, les pouvoirs publics veulent initier les enfants à la représentation vivante, à la rencontre avec la création.
Des objectifs nobles, certes, mais qui risquent de se heurter à l’accès aux créations quasiment en perte de vitesse depuis que le numérique et ses effets adjacents ont déboulonné le monde artistique, sans qu’une intervention efficace n’ait été observée.
Il est vrai que l’un des enjeux fondamentaux est d’initier les jeunes publics à la fréquentation des lieux de représentation pour leur donner l’envie et la curiosité de multiplier des rencontres personnelles avec l’art et la création. Mais comment réussir un tel pari si, en amont, le spectacle vivant lui-même ne revêt pas un intérêt particulier dans son ensemble ?
La question mérite d’être posée devant la nécessité de permettre aux jeunes publics la découverte de la dimension artistique, de notre humanité, car il s’agit en réalité de leur proposer des références afin qu’ils puissent mettre des mots sur leurs émotions, qu’ils puissent se construire une culture et forger leur esprit critique.
Les Dépêches du Bassin du Congo
Les plus récents
Les plus lus
Abonnement Flux RSS
Abonnement média
Offre spéciale Entreprises
Quotidien et supplément du 6eme jour livrés, site web, toute l’information sur vos secteur d’activité et votre région.
A Brazzaville ou Pointe-Noire, à partir de 10 abonnements.
Abonnez-vous
Current Size: 100%
A seulement 19 ans, Ange Michaël a un coup de crayon magique. Ses portraits sont à la fois de véritables photographies puisque chaque trait, chaque ride, chaque mimique est fidèlement reproduit avec une précision bluffante. Zoom sur cet artiste qui nous parle de ses dessins, de ce don de famille qui le dévore au point où on croirait qu’il est sorti d’une prestigieuse école des arts ou qu’il a suivi quelques cours sur le sujet.
Timide au prime abord, Ange Michaël se révèle prolixe lorsqu’il s’agit de parler de dessin. Il dessine depuis son enfance, d’abord à terre avec ses doigts ou du bois, puis sur les murs, avec du charbon. Plus tard, ses cahiers deviennent des planches où il dessine volontiers des portraits pour ses amis, ou encore par feeling des chefs-d’œuvre qu’il abandonne dans les salles de classe. Très rapidement, il devient le belvédère des établissements où il passe et les professeurs n’en reviennent pas de son talent.
Avec le temps et l’habitude, Ange Michaël dessine aussi bien des visages connus que de simples anonymes sur commande ou par feeling. Il s’inspire de tout mais la femme demeure au centre de son travail. Ainsi, ses portraits de femme sont pleins de douceur et d’apaisement, il y évoque des sujets comme la maternité, l’amour, la passion… « Pourquoi la femme, parce que c’est elle qui porte la vie et il faut dire que je suis très proche de ma mère, c’est elle qui m’encourage à faire ce que je fais », précise-t-il.
S’il y a quelques années Ange Michaël trimait pour terminer un dessin, aujourd’hui c’est devenu un jeu d’enfant car lorsqu’il dessine, il ne voit pas le temps passé et certains dessins prennent moins d’une heure quand il ressent le besoin de coucher sur papier ce qu’il veut exprimer. C’est le cas du dessin de la femme à la bouche de cœur, réalisé à la fin de la session du baccalauréat technique où il était candidat récemment. Pour ce tableau, l’artiste a utilisé le crayon pour donner la forme à ce chef-d’œuvre pleine de douceur.
Ainsi, il a toujours dans sa gibecière un crayon simple, de couleurs (qu’il utilise rarement), une gomme et une lame. « Je n’utilise pas de taille crayon, je trouve qu’il ne me donne jamais la forme qu’il me faut », dit-il.
La démarche de l’artiste
Ange Michaël commence par des gribouillis, puis capte avec précision les visages ou paysages et parfois même des animaux, à la recherche du moindre petit détail. Il retranscrit avec une fidélité déconcertante les détails, points d’ombres et les contours… Il trace, gomme et retrace jusqu’à avoir la meilleure ressemblance.
Assurément, l’artiste a du talent et ce n’est pas M. Éric, professeur de dessin, qui nous dira le contraire. « C’est bluffant, les différentes nuances de gris que l’on retrouve dans son travail, la variation des ombres, la densité des lignes dessinées, mais aussi la pression utilisée, tout est maîtrisé avec brio. J’espère vraiment qu’il va en faire son métier », a indiqué le professeur.
Mais là encore, c’est une autre paire de manche car son père, artiste à ses heures, ne l’entend pas de cette oreille. « Pour mon père, je dois avant tout obtenir mon baccalauréat, me former et puis me consacrer plus tard au dessin », a fait savoir Ange, dont le désir brûle de plus en plus pour sa passion. « C’est vrai que pour le moment, je ne me nourris pas de mon art mais je suis convaincu que ce ne sera pas le cas dans un an », affirme le jeune garçon, déterminé à mettre en lumière son travail. On lui souhaite alors bon vent !
Lire le quotidien
https://seo-consult.fr/page/communiquer-en-exprimant-ses-besoins-et-en-controlant-ses-emotions
