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Demain, les machines et l'intelligence artificielle remplaceront-elles les managers ? – L'Expansion

A quoi ressemblera le management dans le futur ?
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Une structure gigantesque avec des machines imposantes aux bras articulés. Aucune parole, mais des crissements, des sonneries et des bruits sourds. Soudain, tout s’arrête. L’heure de la pause ? Pas du tout. Telle une horde, d’autres machines, viennent en dépanner une qui a émis un cri strident, comme un hurlement. Tout s’est alors arrêté. Puis tout repart. C’est l’usine du futur où il n’est plus question de bureau, d’horaires, de machine à café. Sans humain. Si, il y en a un, très loin, derrière des milliers d’écrans, quelque part dans la galaxie. Réalité glaçante d’une science-fiction aux accents du présent : des entrepôts avec des caristes, dont les tâches sont prescrites en temps réel par un algorithme et une interaction par commande vocale. Des salariés casqués, insérés dans un système numérique, robotisés dans un dispositif qui les isole. L’algorithme de commande vocale ne sait pas interpréter “bonjour”. Alors, on se rassure avec une autre vision du futur dessinée par le gourou Tony Hsieh, cofondateur de la plateforme de vente de chaussures Zappos. Il rêve d’un travail collaboratif idéal, entre salariés heureux, sans chef, sans procédure, qu’il a décrit dans son manifeste L’entreprise du bonheur (Leduc, 2011). Imagine no possessions, a brotherhood of man. Le visionnaire est mort en 2020, vaincu par ses démons. 
Cette “fable de la fin des managers” persiste. Seul un Français sur dix aspire à être manager et surtout 38 % des managers jugent que leur métier aura disparu d’ici 5 à 10 ans (Ipsos et le BCG, 2019). Pour François Coulomb, agrégé d’économie, “observateurs et praticiens sont d’accord pour considérer que la forme traditionnelle du management de type ‘Demand & Control’ est obsolète et qu’elle sera remplacée par ‘le Share & develop’ “. Remplacer l’esprit du management directif et normatif par du participatif. L’auteur de Management des entreprises ; histoire, théorie et outils de gestions (Ellipses, 2007) estime que ces managers devront animer plus que commander, privilégier la confiance – à l’opposé de la défiance qui préside à bien des relations hiérarchiques – et redonner du sens au travail. Ne pas oublier d’intégrer systématiquement les objectifs de RSE [responsabilité sociétale des entreprises], “ce qui devrait atténuer le diktat des indicateurs quantitatifs et financiers usuels”. Par ailleurs, “dans un monde qui requiert des compétences transversales et multiples, nul, y compris le manager, n’a toutes les compétences requises : il n’est plus un sachant, mais un apprenant à côté des autres.” En résumé, mettre du qualitatif dans des pratiques généralement quantitatives, laisser une place à l’émotionnel après des décennies où le rationnel a gouverné en maître, privilégier la négociation, la coordination et la coconstruction à la place du commandement et substituer le partenariat à la traditionnelle subordination. Pas partout : “demain, il y aura encore un nombre important d’entreprises où il sera pertinent d’avoir un manager descendant, organisé, post-taylorien”, prophétise Frédéric Petitbon, associé chez PwC Consulting. 
Mais qu’en est-il de l’industrie 4.0 ? “Ces technologies viennent généralement se greffer sur les outils numériques en place, comme les progiciels de gestion intégrés. La vraie révolution a été le déploiement de ces progiciels, qui ont permis un très haut niveau d’intégration des flux dans les chaînes d’approvisionnement et dans les usines avec un très haut niveau de contrôle des activités par l’outil numérique”, répond Thomas Reverdy, directeur des études de Grenoble-INP Génie Industriel, professeur des universités en sociologie industrielle. “Il faut raisonner en termes de transformation du travail des personnes sur cette chaîne. Le travail est plus sophistiqué, plus complexe, les personnes sont plus interdépendantes et il y a une nouvelle visibilité. Cette nouvelle organisation nécessite davantage de compétences et des compétences hétérogènes”, indique l’auteur de l’Antimanuel de management de projet : composer avec les incertitudes (Dunot, 2021). Au fur et à mesure de l’automatisation, le travail humain devient plus complexe et requiert un plus grand accompagnement managérial. Demain, le manager sera toujours là et répondra “bonjour”. 
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