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Débat général: Le Président ukrainien présente sa « formule pour la paix » et son homologue américain, sa vision d'un monde fondé sur les valeurs de la démocratie | UN Press – press.un.org

Très applaudi, le Président de l’Ukraine, M. Volodymyr Zelenskyy, a présenté aujourd’hui, par message vidéo, comme l’y a autorisé l’Assemblée générale la semaine dernière à l’issue d’un vote, sa « formule pour la paix » articulée autour de cinq éléments, alors que le Président des États-Unis, M. Joseph Biden, a décrit sa vision d’un monde fondé sur les valeurs démocratiques, diamétralement opposée à celle de son homologue russe dont l’objectif est de retirer à l’Ukraine son statut d’État et de priver son peuple du droit d’exister en tant que nation. 
« La formule pour la paix » qui s’applique à tous les pays en conflit, le Président ukrainien l’a articulée autour des sanctions économiques et de la suspension des relations avec l’État agresseur, les propagandistes mais aussi les citoyens dudit État, sans oublier la création d’un tribunal spécial dont il a déjà préparé les étapes.  Il a aussi dit avoir partagé avec ses partenaires des propositions pour améliorer l’architecture de la sécurité en Europe et dans le monde entier.  Le Président a insisté sur l’aide à apporter à l’État agressé dans les domaines militaire, du renseignement et financier.  Il fustigé, à cet égard, la neutralité invoquée par certains pays car ceux qui parlent de neutralité alors que l’intégrité d’un État est attaquée parlent en fait d’indifférence et ne protègent que leurs propres intérêts.  L’Ukraine veut la paix.  L’Europe veut la paix.  Le monde veut la paix, a clamé le Président ukrainien, en pointant du doigt la Russie qui est « le seul pays à ne pas la vouloir » et dont le chantage nucléaire doit être pris au sérieux. 
Le Président américain a lancé la même alerte, s’agissant d’un membre permanent du Conseil de sécurité qui n’a pas hésité à fouler au pied les valeurs de la Charte des Nations Unies, en décidant d’envahir un pays et un peuple souverains.  M. Biden a d’ailleurs révélé que le Kremlin s’apprête à organiser un référendum monté de toutes pièces pour annexer d’autres parties de l’Ukraine.  Nous avons, a-t-il expliqué, une vision du monde fondée sur les valeurs démocratiques et nous travaillons avec le G7 et d’autres partenaires pour prouver que la démocratie fonctionne.  Je suis, a ajouté le Président américain, contre la politique de la peur et de la coercition et je défends les droits souverains des petites nations. 
Nous ne demandons pas aux États de choisir entre nous et d’autres partenaires, a affirmé le Président américain, qui a conclu sur une note d’espoir.  Si les défis sont immenses, les capacités le sont aussi, a-t-il estimé, avant d’inviter la communauté internationale à continuer de défendre ensemble les valeurs de la Charte.  Nous ne sommes pas des témoins passifs de l’histoire, nous en sommes les acteurs et l’histoire de 2022, a ajouté la Première Ministre britannique, Mme Elizabeth Truss, aurait pu être celle d’un État autoritaire faisant rouler ses chars sur la frontière d’un voisin pacifique et subjuguant son peuple.  Au lieu de cela, ce sera l’histoire de la liberté qui se défend.
Mais quelle est la différence, s’est demandé le Président serbe, M. Aleksandar Vučić, entre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine et celles de la Serbie?  Il a relevé que la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité n’a pas empêché de nombreux pays occidentaux de reconnaître unilatéralement l’indépendance du prétendu Kosovo et de porter atteinte, une nouvelle fois, à l’intégrité territoriale de son pays.  Cette politique de deux poids, deux mesures a été vivement dénoncée par le Président de la République islamique d’Iran, M. Seyyed Ebrahim Raisi.  La doctrine américaine de la pression maximale, soutenue par les Européens, ne fonctionnera pas, a-t-il promis.  L’objectif des États-Unis de soumettre, par la menace militaire, économique, politique et diplomatique, des États à un ordre basé sur des règles « capricieuses », conduira inévitablement à un climat de tensions et de conflits aux conséquences imprévisibles, a averti le Ministre cubain des affaires étrangères, M. Bruno Eduardo Rodríguez Parilla, dont le pays subit un blocus économique et financier « impitoyable » depuis plus de 60 ans.
Le Président iranien a répété que son pays avait signé de bonne foi le Plan d’action global commun (PAGC) en 2015 et respecté chacun des engagements, comme l’attestent pas moins de 15 rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).  Or, les négociations de ces derniers mois pour réactiver le Plan nous font douter de la volonté réelle de la nouvelle Administration américaine de relancer la paix, a-t-il avoué.  Les États-Unis, a une nouvelle fois souligné le Président Biden, sont prêts à réintégrer le Plan mais ils restent déterminés à veiller à ce que l’Iran ne se dote jamais de l’arme nucléaire. 
L’Assemblée générale poursuivra son débat général demain, jeudi 22 septembre, à partir de 9 heures.
SUITE DU DÉBAT GÉNÉRAL
Alors que son deuxième mandat touche à sa fin, M. MUHAMMADU BUHARI, Président du Nigéria, a estimé que malgré un contexte international difficile, l’ONU a démontré qu’elle peut être forte quand ses États Membres ont la volonté de mener à bien les objectifs communs.  Abordant la réaction en chaîne provoquée par la situation en Ukraine, il a mis en garde contre le fait que ce conflit entrave la faculté de travailler ensemble pour résoudre d’autres conflits en Afrique, au Moyen-Orient ou en Asie.  La guerre en Ukraine complique aussi la tâche de l’Assemblée générale, comme on le voit avec les dissensions sur le désarmement nucléaire ou les aspirations légitimes du peuple palestinien.  Appelant à l’universalité sur le Traité sur le commerce des armes et à un consensus sur les questions liées au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), le Président a ajouté que les enjeux de ces derniers mois justifient aussi l’appel la réforme du Conseil de sécurité pour que le monde puisse compter sur des structures plus efficaces et plus représentatives aptes à répondre aux défis actuels.  L’heure est au changement, a-t-il martelé.
Appelant aussi à la fin de l’unilatéralisme qui a entouré la réponse à la pandémie de COVID-19 et à la justice climatique, le Président a argué qu’alors que l’Afrique n’est responsable que d’une petite partie des émissions de gaz à effet de serre, elle paye le prix de politiques adoptées par d’autres nations.  Il a exhorté la communauté internationale à fournir le financement et les technologies nécessaires à un cadre de transition énergétique stable et abordable pour toutes les nations.  Compte tenu de flambée du prix de l’énergie, il a dit attendre de la vingt-septième Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) la volonté politique de mener à bien les différentes initiatives agréées.
M. Buhari s’est ensuite élevé contre les fléaux de la désinformation et de la mésinformation facilités par les réseaux sociaux et n’a pas manqué de plaider pour l’élargissement des initiatives liées à la suspension et à l’annulation de la dette extérieure des pays vulnérables.  Alors que nous traversons une époque sans précédent marquée par des défis interdépendants, M. Buhari a voulu que l’on ne perde pas vue les opportunités.  Gardons notre foi dans nos valeurs de justice, d’honneur, d’intégrité, de partenariat et de volonté pour aller de l’avant, a-t-il conclu.
Vantant l’ordre social de l’Iran et ses succès économiques, technologiques et diplomatiques, « qui n’ont jamais été reconnus par les oppresseurs », M. SEYYED EBRAHIM RAISI, Président de la République islamique d’Iran, a ajouté que c’est la dictature du deux poids, deux mesures qui conduit aux charniers de tribus autochtones au Canada, aux assassinats d’enfants en Palestine occupée et à l’enfermement d’enfants de migrants dans des cages.  Ce sont ceux qui soutiennent Daech et pas ceux qui, comme nous, les combattent qui devraient se trouver à la table des accusés, a fustigé le Président. 
M. Raisi a opposé deux mondes: le monde unilatéral, hégémonique sans justice ni équité, où le pouvoir financier renforce les criminels et les oppresseurs, et le monde qui reste à fonder pour que les aspirations des peuples du monde entier se réalisent.  Ce nouvel ordre mondial naîtra des cendres des politiques criminelles.  Le Président a attaqué l’Amérique, qui n’a de cesse de vouloir semer le chaos dans son pays, quand elle ne tue pas les enfants iraquiens, yéménites et syriens.  L’Amérique, a-t-il dit, n’accepte pas que les autres soient autonomes et ses amis ne sont pas mieux lotis.  
M. Raisi est revenu sur les décennies qui ont suivi la révolution islamique, marquées par les sanctions, le meurtre de militaires héroïques, dont le « martyr Qassim Suleimani », dont il a brandi la photo, de tentatives de coups d’État, d’actes de terrorisme et de torture.  Il a commenté le retrait américain de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien en 2016, dans un geste qui témoigne du manque de justice et d’équité, et de la dictature du deux poids, deux mesures.  Ceux qui voient dans le dossier nucléaire iranien une menace passent néanmoins sous silence ce qu’ils devraient faire eux-mêmes: se dénucléariser, a lancé M. Raisi.  Les armes nucléaires n’ont pas de place dans notre doctrine, a insisté le Président, dénonçant une nouvelle fois les États-Unis, qui développent des armes de destruction massive et les donnent au « régime sioniste ».
M. Raisi a répété que l’Iran avait signé de bonne foi l’accord en 2015 et en avait respecté « chacun des engagements, comme l’attestent pas moins de 15 rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ».  Le Président a avoué que les négociations de ces derniers mois pour réactiver l’accord ont fait douter son gouvernement de la volonté réelle de la nouvelle Administration américaine de « relancer la paix ».  La politique de pression maximale de l’Amérique, soutenue par les Européens, ne fonctionnera pas, a-t-il promis.  Le respect des droits des Iraniens est la base sur laquelle repose l’accord, a averti le Président iranien.  Concluant sur la question de Palestine, il s’est demandé pourquoi les grandes puissances refusent la solution proposée par l’Iran, à savoir l’organisation d’un référendum général pour que tous les Palestiniens puissent voter et décider de leur avenir. 
M. KHURELSUKH UKHNAA, Président de la Mongolie, a relevé que la Mongolie célébrait cette année le trentième anniversaire de la déclaration de son territoire comme zone exempte d’armes nucléaires et le vingtième anniversaire de sa participation aux opérations de maintien de la paix de l’ONU.  En 2021, alors même que la pandémie de COVID-19 affectait gravement l’économie mondiale, les dépenses militaires globales ont continué à augmenter, atteignant plus de 2 000 milliards de dollars a-t-il déploré, regrettant que cet « énorme budget » ne soit pas consacré au développement ou aux changements climatiques.  M. Khurelsukh a rendu un hommage appuyé à Gengis Khan et à sa « Pax Mongolica », qu’il a salué comme une contribution importante aux progrès de l’humanité en termes de libre-échange, de diplomatie, de liberté religieuse et d’état de droit.  Il a estimé qu’elle pourrait inspirer la communauté internationale afin de maintenir la paix et la stabilité dans le monde moderne, appelant à gérer tout conflit par un dialogue pacifique afin d’établir une « Pax Globalica ».  Le Président a précisé que plus de 20 000 militaires mongols ont servi au sein des opérations de maintien de la paix au cours des 20 dernières années, soulignant l’engagement de son pays pour l’inclusion des femmes au sein des contingents de Casques bleus et proposant notamment l’organisation d’une conférence internationale dédiée à cette question tous les cinq ans.  M. Khurelsukh s’est félicité de la tenue de la septième conférence internationale du Dialogue d’Oulan-Bator sur la sécurité en Asie du Nord-Est organisée dans la capitale mongole en juin dernier. 
« La Mongolie est l’un des pays les plus touchés par les changements climatiques », a martelé le Président.  Il a rappelé le lancement d’un programme baptisé « Un milliard d’arbres » pour lutter contre la désertification et annoncé que la Mongolie accueillerait la dix-septième session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification en 2026.  La civilisation nomade est menacée d’extinction en raison de la raréfaction des pâturages, a-t-il averti, précisant que plus de 200 millions d’éleveurs de bétail étaient concernés par ce risque à travers le monde.  La Mongolie a pris l’initiative d’une résolution de l’Assemblée générale proclamant l’année 2026 « Année internationale des parcours et des pasteurs », qui a été adoptée le 15 mars dernier.  Enfin, M. Khurelsukh a estimé que la réforme du Conseil de sécurité est la clef de la réforme de l’ONU.  Il a appelé au renforcement du rôle de l’Assemblée générale pour assurer l’équilibre des pouvoirs entre les pays et faire entendre plus clairement la voix des petits pays et des pays en développement.
M. PAUL KAGAME, Président du Rwanda, a constaté que le monde est le théâtre de crises qui exigent une coopération multilatérale et des efforts renforcés, même si l’idée selon laquelle le système international ne serait plus à la hauteur de la tâche ne fait que progresser.  Abordant la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), M. Kagame a regretté que les conditions de sécurité n’aient pas changé depuis le déploiement d’une opération de maintien de la paix de l’ONU il y a 20 ans.  Le Rwanda s’est trouvé face à des attaques transfrontières totalement évitables, a-t-il dit.  Il a appelé à s’attaquer aux causes de l’instabilité dans l’est de la RDC « sans jeter la faute sur quiconque ».  Nous pouvons trouver des solutions qui seraient bien moins coûteuses sur le plan financier et en termes de vies humaines, a poursuivi le Président.  Malgré les lacunes, il a vanté la coopération internationale pour régler les problèmes qui nous concernent tous, comme la COVID-19.  Il a plaidé pour le renforcement des systèmes de santé, en appelant tous les pays à contribuer au Fonds mondial contre la tuberculose, le VIH/sida et le paludisme, tout en insistant sur le fait que les pays africains doivent également augmenter leurs investissements nationaux dans la santé publique.  Il s’agit d’une priorité pour M. Kagame qui préside l’initiative en ce sens de l’Union africaine, l’objectif étant d’améliorer la résilience face aux futures pandémies. 
Saluant le récent Sommet de l’ONU sur la transformation de l’éducation, le chef de l’État a affirmé que l’avenir de milliards d’enfants et de jeunes dans le monde dépend d’une éducation inclusive et de qualité, en particulier au lendemain de la pandémie de COVID-19.  Loin des gros titres des journaux, l’ONU et d’autres institutions multilatérales restent selon lui tout à fait capables de fixer des orientations et des programmes de travail auxquels tous les pays peuvent se rallier.  Il a évoqué les programmes d’action issus de la dernière réunion sur les enfants affectés par les conflits armés en Afrique, ou des réflexions sur l’urbanisation durable et sur les partenariats public-privé afin de créer des emplois dans le secteur numérique.  M. Kagame a déclaré n’avoir aucun doute sur le fait que « l’avenir sera numérique » et que des emplois de qualité à cet égard pourraient être une réponse aux migrations irrégulières.  Il a ainsi appelé à investir de manière équitable dans les technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle.  Enfin, dans le domaine du maintien de la paix, M. Kagame a insisté sur le rôle des initiatives régionales.  Si une telle approche était testée en RDC, comme cela est proposé par le processus de Nairobi, elle permettrait de « faire la différence », a-t-il estimé tout en plaidant pour un soutien financier constant de la communauté internationale, notant que les enjeux sont énormes et que le temps joue contre nous.  Même si nous ne pouvons pas anticiper et éviter chaque crise, nous pouvons mieux nous y préparer en œuvrant de concert, a conclu M. Kagame. 
M. ŠEFIK DŽAFEROVIĆ, Président de la Bosnie-Herzégovine, a rappelé que le système des Nations Unies n’avait pas été en mesure d’empêcher ou d’arrêter la guerre dans son pays entre 1992 et 1995 et que, « malheureusement, cela s’est reproduit avec l’Ukraine ».  Il a mis en cause l’inefficacité du Conseil de sécurité, qui, en raison de blocages internes, a été incapable de remplir ses obligations pendant que l’Assemblée générale adoptait une résolution sur l’agression contre l’Ukraine à une « écrasante majorité ».  M. Džaferović a souligné que la Bosnie-Herzégovine, en appuyant cette résolution, s’était placée du bon côté de l’histoire avec 140 autres pays, et cela dans le respect tant des obligations découlant de la Charte des Nations Unies que des principes régissant l’Accord de stabilisation et d’association liant son pays à l’Union européenne.  Pour M. Džaferović, la solution aux crises mondiales n’est pas moins de coopération mais plus de coopération.  Selon lui, la réponse à la crise énergétique en Europe, provoquée par la dépendance à une seule source, celle du gaz russe, se trouve dans la diversification des canaux d’approvisionnement en gaz et autres sources d’énergie.   
Le Président a exprimé sa fierté de diriger un pays où musulmans, chrétiens, juifs et roms vivent ensemble dans un respect mutuel millénaire.  C’est parce que ce vivre-ensemble existait qu’il a été la cible de politiques destructrices et hostiles, qui ont abouti à une guerre terrifiante ayant culminé dans l’horreur au génocide de Srebrenica, a déclaré M. Džaferović.  Il s’est inquiété qu’en dépit de l’Accord de Dayton et des épreuves qui ont émaillé la période postconflit, « il se trouve des partis populistes en Bosnie-Herzégovine qui, ouvertement, affirment que ce pays n’est pas viable parce que musulmans et chrétiens ne peuvent pas vivre ensemble. »  Or le Président s’est dit convaincu que la majorité des habitants de Bosnie-Herzégovine veulent vivre dans la paix avec leurs différences.  Saluant le rôle protecteur du Bureau du Haut Représentant chargé d’assurer le suivi de l’application de l’Accord de paix relatif à la Bosnie-Herzégovine et du Conseil de mise en œuvre de la paix, deux organes créés sur la base du chapitre VII de la Charte et appuyés par de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité, il a souligné que le moment de leur fermeture n’est pas venu.  Il a argué à cet égard que le Haut-Représentant a l’obligation de protéger durablement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine, et « non de contribuer à leur désintégration ».  Il a rappelé que la présence militaire internationale dans son pays avait été établie par ledit Accord, et que c’est le Conseil de sécurité qui avait décidé de l’annualisation du mandat de l’opération militaire de l’Union européenne dans son pays (EUFOR Althea).  Or, le Conseil de votera à nouveau sur la prorogation du mandat de cette opération dans moins d’un mois, et il est très important pour la stabilité de la Bosnie-Herzégovine et de la région que la résolution qui sera présentée pour ce faire soit adoptée, a-t-il déclaré.  
Après avoir promis que son pays, après les élections générales qui auront lieu le 2 octobre prochain, poursuivra ses efforts de stabilisation, le dirigeant s’est dit confiant dans le fait que la Bosnie-Herzégovine se verra bientôt accorder le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne.  En ce qui concerne nos relations avec l’OTAN, a-t-il ajouté, la Bosnie-Herzégovine, en tant que pays candidat, a adopté et applique le programme de réformes de l’Organisation.  Il a conclu son allocution en soulignant que la coopération régionale est l’un des axes majeurs de la politique étrangère de son pays, lequel ne souhaite que « l’établissement, dans le respect mutuel et selon le principe de réciprocité, de bonnes relations avec ses voisins ».
M. CHANDRIKAPERSAD SANTOKHI, Président du Suriname, s’est inquiété de l’accumulation des menaces planant sur le monde, citant notamment l’inflation généralisée et l’aggravation de la pauvreté, de la faim et de la crise climatique.  Il a ensuite posé une série de questions: « Avons-nous traité notre terre de façon durable? Sommes-nous mieux préparés à la prochaine pandémie? L’accès au financement climatique s’est-il amélioré? Avons-nous veillé à ce que les plus vulnérables soient libérés de la pauvreté et de la faim? » En réponse, il a estimé que toutes les mesures nécessaires n’avaient pas été prises.  Expliquant que le Suriname était l’un des trois pays au monde à ne pas émettre de carbone, mais qu’il avait été récemment touché par d’importantes inondations, il a rappelé qu’aucune nation n’était à l’abri de la crise climatique.  M. Santokhi a appelé à agir immédiatement et à respecter les engagements financiers pris à hauteur de 100 milliards de dollars pour l’adaptation aux changements climatiques.  Il a insisté sur le besoin urgent d’aider les petits États insulaires en développement et les États côtiers de faible altitude des Caraïbes à s’adapter, notamment grâce à la création d’un fonds de compensation des dommages dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).  Dans ce contexte, il s’est félicité de la création d’un groupe de haut niveau sur l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle.
En tant que Président en exercice de la communauté des Caraïbes (CARICOM), M. Santokhi s’est engagé à déployer tous les efforts possibles afin de préserver la paix et la sécurité en Haïti, insistant sur la nécessité d’un plan initié et géré par les Haïtiens.  Il a aussi affirmé que l’embargo de longue date contre Cuba et le peuple cubain devait être levé.  Évoquant la situation économique du Suriname, le Président a expliqué que la population subissait des difficultés en raison d’une conjonction de crises et en a appelé à l’aide internationale.  Il a indiqué que le pays allait se réengager auprès du Fonds monétaire international (FMI), souhaitant un ajustement du programme « en fonction des réalités actuelles du monde » afin de minimiser son coût social. 
Appelons un chat, un chat, a dit M. JOSEPH R. BIDEN, Président des États-Unis.  Un membre permanent du Conseil de sécurité mène une invasion pour rayer un État souverain de la carte du monde.  Aujourd’hui encore, a-t-il accusé, le Président Vladimir Putin a proféré une menace nucléaire contre l’Europe, méprisant ainsi les responsabilités découlant du régime de non-prolifération.  La Russie a annoncé la mobilisation d’encore plus de soldats et le Kremlin est en train d’organiser un référendum monté de toute pièce pour annexer certaines parties de l’Ukraine, s’est indigné le Président américain. 
Réfutant l’argument du Président Vladimir Putin selon lequel la Russie était menacée, le Président Biden a affirmé que le but est clair: retirer à l’Ukraine son statut d’État et priver son peuple du droit d’exister en tant que nation.  Cet objectif donne froid dans le dos et c’est la raison pour laquelle les États Membres de l’Assemblée générale ont condamné ensemble et sans équivoque la guerre en Ukraine.  À ce jour, a fait observer le Président, les États-Unis ont donné à l’Ukraine plus de 25 milliards de dollars d’aide humanitaire et plus de 40 États ont fait de même, ajoutant du matériel pour que le pays puisse se défendre.  M. Biden a expliqué que son pays travaille avec ses partenaires pour veiller à ce que la Russie paye le prix de ses actes et de ses atrocités car, à défaut, tout ce que défendent les Nations Unies sera menacé. 
Nous souhaitons, a déclaré le Président, que cette guerre prenne fin à des conditions justes.  Nous avons, a-t-il expliqué, une vision du monde fondée sur les valeurs de la démocratie et nous travaillons avec le G7 et d’autres partenaires pour prouver que la démocratie fonctionne.  Je suis, a-t-il ajouté, contre la politique de la peur et de la coercition et je défends les droits souverains des petites nations.  Le Président a souhaité une ONU plus inclusive, demandé aux membres permanents du Conseil de sécurité de s’abstenir d’exercer leur droit de veto sauf pour les cas extrêmement rares et plaidé pour l’augmentation du nombre de membres permanents et non permanents. 
Venant aux changements climatiques, il a attiré l’attention sur le texte de la loi historique adopté par le Congrès américain qui alloue 369 milliards de dollars à la lutte de ce fléau.  En outre, l’Administration américaine travaille avec le Congrès pour allouer plus de 11 milliards de dollars par an au financement climatique.  Il a indiqué, s’agissant de la santé mondiale, qu’avec le G20, il est question de créer un nouveau fonds de réponse aux pandémies et rappelé qu’il organise, aujourd’hui même, une conférence de promesse de contributions au Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose, et le paludisme.  Il a d’ailleurs promis une enveloppe de 6 milliards de dollars.
Passant à la crise alimentaire, le Président Biden a annoncé une contribution supplémentaire de 2,9 milliards de dollars au titre de l’aide humanitaire, cette année, « pendant que la Russie détruit des vies ».  Que les choses soient claires, a-t-il dit: nos sanctions permettent explicitement à la Russie d’exporter des céréales et des engrais.  La crise alimentaire est due à la guerre menée par la Russie et c’est elle seule qui peut y mettre fin.  M. Biden a salué l’Initiative céréalière de la mer Noire et rappelé que son pays est le plus grand bailleur du Programme alimentaire mondial (PAM) et a lancé une feuille de route contre l’insécurité alimentaire dans le monde. 
Je m’efforce, a-t-il poursuivi, de créer un nouveau système économique où chaque nation pourra obtenir sa part de croissance économique.  Il a défendu l’idée d’une taxe mondiale minimum pour que les multinationales payent leur part partout où elles opèrent.  Avec leurs partenaires, les États-Unis s’efforcent aussi de garantir des chaînes d’approvisionnement résilientes et de veiller à ce qu’aucun pays n’utilise l’énergie comme arme.  Le Président a demandé aux créanciers, notamment ceux qui ne font pas partie du Club de Paris, de négocier de manière transparente l’allégement de la dette des pays à faible revenu.
Il a annoncé qu’avec le G7, les États-Unis ont mis en place un partenariat au service des infrastructures qui doit mobiliser 600 milliards de dollars d’ici à 2027.  Nous ne voulons, a-t-il promis, ni de conflit ni de guerre froide avec la Chine, et nous ne demandons pas aux États de choisir entre nous et d’autres partenaires.  Le Président a tout de même dénoncé le fait que la Chine et la République populaire démocratique de Corée (RPDC) développent leurs programmes nucléaires et que la Russie fasse fi des obligations qui découlent du TNP.  S’agissant de l’Iran, il a assuré que les États-Unis sont prêts à réintégrer le Programme d’action commun global, tout en restant déterminés à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.
Le Président a voulu conclure sur une note d’espoir, l’espoir sur lequel l’ONU repose depuis sa création.  Si les défis sont immenses, les capacités le sont aussi, a-t-il estimé, d’inviter la communauté internationale à agir de concert et à continuer de défendre les valeurs de la Charte des Nations Unies.  Nous ne sommes pas des témoins passifs de l’Histoire, nous en sommes les acteurs.
M. EGILS LEVITS, Président de la Lettonie, a attiré l’attention sur le fait que l’agression militaire russe contre l’Ukraine menace la sécurité et la stabilité mondiales, la Russie poursuivant au XXIe siècle une politique impérialiste, colonialiste et raciste.  La Russie a envahi la Géorgie en 2008, elle a illégalement annexé la Crimée ukrainienne en 2014 et elle a employé une rhétorique de plus en plus agressive envers les autres pays voisins, a-t-il ajouté, qualifiant ces agissements de manifestations indéniables des ambitions impérialistes et coloniales russes. 
Nier le droit d’exister d’une autre nation et promouvoir l’idée d’une suprématie russe vitale pour l’avenir du monde, cela s’apparente à du racisme, a poursuivi M. Levits.  Après avoir rappelé les conséquences humanitaires et économiques de la guerre en Ukraine, le Président a estimé que les capacités de la Russie à financer la guerre doivent être jugulées et qu’il fallait, à cette fin, maintenir et renforcer les sanctions internationales frappant les marchés financiers et les secteurs du commerce et de l’énergie russes, ainsi que celles qui visent des personnes physiques et morales. 
M. Levits a indiqué que, depuis le début de la guerre, la Lettonie avait consacré plus de 0,8% de son PIB à l’aide économique, financière et humanitaire à l’Ukraine.  Par ailleurs, pour combler les manques juridiques en matière de guerre d’agression, « soit la plus grave des violations de la Charte des Nations Unies », il a appelé à la création, par une résolution de l’Assemblée générale ou par tout autre organisation internationale, d’un Tribunal spécial dont la tâche principale serait d’établir la responsabilité d’agresseur de l’État russe et qui pourrait aussi constituer une partie du mécanisme international de réparation qui, après la guerre, devra veiller à ce que la Russie paye des dommages à l’Ukraine.
Les États baltes ont beaucoup à apporter aux Nations Unies, a conclu le Président letton, qui a souligné que les horreurs de la guerre et de l’occupation coloniale étaient encore dans toutes les mémoires de ces pays.  En tant que petits États, notre intérêt existentiel est de pouvoir compter sur un multilatéralisme efficace, a-t-il ajouté, assurant qu’en tant que candidat à un siège non permanent du Conseil de sécurité en 2025-2026, son pays s’efforcerait, s’il est élu, de contribuer à un fonctionnement de cet organe plus transparent, cohérent, efficace et redevable.
M. GUILLERMO LASSO MENDOZA, Président de l’Équateur, a raconté l’histoire de Mateo, un jeune Colombien étudiant la médecine à Zaporijia en Ukraine, qui a échappé de peu aux combats en février dernier.  Il s’est félicité que le comité de crise alors mis en place ait pu rapatrier 730 citoyens équatoriens grâce à des vols humanitaires, précisant que Mateo avait pu prendre l’un d’entre eux, sa sœur étant équatorienne.  D’autres citoyens colombiens, péruviens et même ukrainiens ont pu bénéficier de ces vols, a-t-il ajouté.  Pour M. Lasso, cette histoire illustre le fait que « l’Équateur est là pour le monde ».  Et il s’est dit certain que « le monde n’abandonnera pas l’Équateur face à ses défis particuliers ». 
M. Lasso s’est inquiété des progrès du populisme, qui prospère à partir de l’exclusion et de la marginalisation, et qui préfigure l’apparition du « visage hideux de l’autoritarisme ».  Pour le combattre, il faut créer des perspectives pour tous, a-t-il estimé.  Le Président a rappelé que l’Équateur s’est lancé dans une lutte « frontale et inédite » contre le trafic de stupéfiants, le pays se classant à la troisième place mondiale en termes de saisies annuelles de cocaïne.  Il a dénoncé un « monstre aux visages multiples »: traite des personnes, blanchiment d’argent, trafic d’armes et même exploitation minière illégale.  La criminalité transnationale, a-t-il ajouté, génère entre 1,6 et 2,2 trillions de dollars par an, soit des dizaines de fois la valeur de l’économie équatorienne.  « Il y a deux jours, un procureur a été tué par balles en plein centre de la ville de Guayaquil, où je suis né, par des criminels », a-t-il raconté.  Son assassinat montre que face à la criminalité transnationale, il faut des solutions transnationales, a plaidé M. Lasso, estimant que son pays mérite le soutien international dans sa lutte contre le trafic de drogue. 
Concernant la mobilité humaine, le Président a rappelé que son pays reçoit de nombreux migrants et réfugiés venus de tout le continent sud-américain.  Un demi-million de Vénézuéliens y vivent aujourd’hui et, malgré ses difficultés budgétaires, l’Équateur leur offre l’accès aux services de santé et d’éducation, a-t-il expliqué, précisant que le pays procède actuellement à leur régularisation.  « Imaginez ce que cela signifie pour un petit pays comme le nôtre, imaginez l’impact qu’aurait une telle population sur chacun de vos pays! » s’est-il ému, avant d’ajouter que là encore, l’Équateur « est là, prêt à aider le monde ». 
L’Équateur ne représente que 0,18% des émissions de gaz à effet de serre mondiales mais est le quatrième de la planète à avoir adopté une politique de transition transversale et il a en outre créé un ministère dédié, s’est-il félicité.  Le pays a également créé une nouvelle réserve marine de 60 000 kilomètres carrés dans les îles Galapagos et, dans le cadre de la Déclaration pour la conservation et la gestion des écosystèmes inclus dans le corridor marin du Pacifique tropical oriental, travaille à la négociation sur le futur traité de lutte contre la pollution plastique. 
Enfin, M. Lasso, qui a rappelé que 30% des enfants de moins de 2 ans souffrent de malnutrition en Équateur, a indiqué que son gouvernement s’est fixé pour objectif la réduction de ce chiffre de six points de pourcentage durant son mandat. 
M. HAKAINDE HICHILEMA, Président de la Zambie, a fait remarquer que les temps sont difficiles, notamment avec le risque de perdre les gains de développement durement gagnés et avec l’augmentation des inégalités, en particulier dans les pays en développement.  Des efforts collectifs doivent être menés pour relever les nombreux défis auxquels nous sommes confrontés, a exhorté le Président se disant favorable au « Programme commun » du Secrétaire général et au « Sommet du futur ».  Il a appelé à la conclusion d’un « pacte pour l’avenir » sur lequel se fonde une nouvelle forme de multilatéralisme.  Il a aussi appuyé la création du Bureau des Nations Unies pour la jeunesse.  Malgré les progrès réalisés pour freiner la pandémie de COVID-19, M. Hichilema a appelé à se prémunir contre la possibilité de sa résurgence et à trouver des solutions durables, y compris par la mise en place d’un régime international de santé garantissant la distribution rapide de fournitures à partir d’une réserve mondiale pour lutter contre les futures et actuelles pandémies comme la poliomyélite, la rougeole, le choléra et la variole du singe. 
Le Président a regretté que la crise ukrainienne ait entravé la reprise économique, en particulier dans les pays en développement.  Ces pays doivent renouveler leurs engagements visant à éradiquer la pauvreté, lutter contre la pauvreté énergétique, accéder à des financements concessionnels, a-t-il lancé.  La Zambie, a annoncé le Chef de l’État, présentera son deuxième examen national volontaire sur la mise en œuvre du Programme 2030 en juillet 2023.  En dépit d’une contraction économique de -2%, la reprise économique zambienne est sur la bonne voie, a assuré M. Hichilema.  La croissance du PIB est estimée à plus de 3%, a-t-il précisé.  Il a aussi indiqué que son gouvernement s’est engagé à offrir l’égalité des chances, en particulier aux jeunes, annonçant en outre le recrutement de plus de 30 000 enseignants et plus de 11 000 agents de santé en 2022 ainsi que l’existence d’un accord de principe avec les créanciers du pays.  Dans la lutte contre les changements climatiques, il a rappelé que les pays disposant de peu de ressources ont besoin de soutien financier accru pour s’adapter et atténuer les impacts. 
Faisant valoir les actions du Gouvernement pour l’égalité des sexes, l’inclusion et l’autonomisation des femmes, le Président a ensuite enchaîné avec la paix, la sécurité et la stabilité internationales en insistant sur l’importance des efforts de l’Union africaine et des Nations Unies pour promouvoir la paix et pour prévenir les conflits.  Préoccupé par la guerre en cours en Ukraine, qu’il a condamnée, M. Hichilema a exhorté les parties à rechercher des solutions diplomatiques.  Il a terminé en réitérant la position commune de l’Afrique sur la réforme du Conseil de sécurité contenue dans le « consensus d’Ezulwini » et la Déclaration de Syrte.
M. ANDRY NIRINA RAJOELINA, Président de Madagascar, a rappelé que lorsqu’il s’est agi d’affronter la crise sanitaire, «nous avons choisi de faire confiance à nos scientifiques et aux richesses naturelles de notre terre».  Il a fait valoir que la création de l’usine pharmaceutique « Pharmalagasy », en pleine crise sanitaire, a démontré qu’il était possible de transformer les difficultés en opportunités «afin d’exploiter notre biodiversité et ainsi protéger la population malagasy».  Il a salué le fait qu’alors que l’on présageait l’hécatombe en Afrique, le taux d’infection et de mortalité à Madagascar figure parmi les plus faibles au monde.  Classé comme zone verte, parmi les pays à faible risque de contamination, actuellement, l’entrée à Madagascar ne nécessite ni test ni passe sanitaire, a-t-il encore indiqué.  Concernant le conflit en Ukraine, le Président malgache a constaté qu’il complique grandement les efforts de résilience et de relance post-COVID, Madagascar, « comme tous les pays du monde », subissant pleinement les impacts inflationnistes de cette crise.  Il a plaidé pour le dialogue, la seule voie pour instaurer la paix, et un rôle accru des Nations Unies, qui sont les garants et les premiers promoteurs du multilatéralisme.  Notre organisation, a-t-il ajouté, peut prendre des mesures pour accompagner les pays à faible revenu afin qu’ils puissent s’approvisionner en pétrole à des prix équitables, parce que la situation mondiale actuelle est source de bouleversements majeurs dans de nombreux pays.  Il a expliqué que certains États se retrouvent déstabilisés socialement et économiquement, des augmentations de 50% du prix du carburant ayant entraîné des émeutes. 
Pour le Président malgache, la reconstruction est l’affaire de tous.  « Notre solidarité est la seule voie pour guérir nos sociétés, rétablir nos économies, soutenir la croissance et surtout instaurer la paix », a-t-il ainsi déclaré.  Sur ce point, il a plaidé en faveur d’une industrialisation locale et vanté les mérites de l’innovation agricole pour rattraper le retard de développement.  « Nous avons élaboré le plan émergence Madagascar, dont la mise en œuvre a été lancée depuis le début de mon mandat présidentiel en 2019 », a-t-il expliqué, précisant que la réalisation de ce plan privilégiant la mise en œuvre de projets permettra de hisser Madagascar au rang des pays nouvellement émergents.  Il a mentionné à cet égard le lancement d’un programme de réformes ambitieux pour moderniser l’administration, développer le capital humain et permettre une croissance économique forte, inclusive et durable dont l’énergie est le pilier du développement.  De plus, il a signalé le lancement d’une vaste opération destinée à équiper la majorité des foyers malagasy de kits solaires d’ici à la fin de l’année prochaine, dont une partie sera subventionnée par l’État.  Une fois cet objectif atteint, Madagascar ambitionne d’être parmi les premiers pays sur le continent africain à avoir apporté la lumière à la totalité de sa population, a-t-il annoncé. 
Sur les changements climatiques, le Président malgache a indiqué que son pays devrait faire partie des bénéficiaires du Fonds vert pour le climat (FVC).  Or, l’accès au financement tourne au ralenti et, actuellement, aucun engagement n’a été respecté, a-t-il déploré, estimant injuste que les pays les moins pollueurs paient le plus lourd tribut des impacts des changements climatiques.  Rappelant qu’en 2022 pas moins de cinq cyclones ont frappé «la Grande île» en l’espace de deux mois seulement, ravageant 178 000 hectares de terres agricoles, il a alerté sur le fait que les conséquences des changements climatiques s’aggravent.  « Combien de réunions de haut niveau, de sommets et de conférences internationales avons-nous déjà eus, combien de déclarations et engagements avons-nous déjà prononcés? », a-t-il demandé, appelant à la transformation sans délais des discours en actions concrètes. 
Le Président a rappelé que la jeunesse africaine, le continent tout entier attendent la concrétisation des accords de la part des pays émetteurs.  Il a prévenu que les générations futures en demanderont des comptes, avant d’attirer l’attention sur le lancement de grands travaux pour transformer le pays « car tout est à faire et à refaire, tout est urgent, et tout est prioritaire ».  Il a d’autre part souligné la nécessité de tenir compte de ce que la croissance démographique actuelle n’est pas proportionnelle à la croissance économique, afin que la démographie devienne pour Madagascar « un atout et non plus un frein au développement ». 
Le Président de Madagascar a rappelé son souhait que son pays bénéficie enfin de l’application des résolutions prises par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1979 et en 1980 sur la restitution et la gestion des Îles Éparses ou Nosy Malagasy dans l’océan Indien.  «Nous nous réjouissons de la tenue très prochaine de la deuxième rencontre de la commission mixte Franco-Malagasy sur le sujet, et forts de ces deux résolutions, qui confirment la légitimité de notre revendication, nous espérons pouvoir compter sur le soutien des Nations Unies pour parvenir enfin à une solution concertée, juste et apaisée.»
M. MOHAMED YOUNIS A.MENFI, Président du Conseil présidentiel de la Libye, a déclaré qu’après une décennie de souffrances, son pays tentait toujours d’édifier les institutions de l’État et d’asseoir les principes de la démocratie.  Il a dénoncé des « interventions internationales » et « des guerres par procuration » menées sur le sol libyen et condamné les positions intransigeantes de certains acteurs politiques nationaux.  M. Menfi a insisté sur le rôle central du Conseil présidentiel libyen comme pilier de l’unité nationale et garant d’une transition démocratique et pacifique, dénonçant des tentatives visant à pousser l’institution vers la confrontation politique.  Le Conseil présidentiel suit de près les consultations entre le Parlement et le Haut-Conseil d’État en vue d’organiser les élections présidentielle et législatives, a-t-il indiqué, insistant sur le fait que ces consultations ne devraient pas durer indéfiniment et que le Conseil présidentiel était prêt à intervenir pour accélérer le processus. 
M. Menfi s’est félicité de la reprise de la production d’hydrocarbures dans toutes les régions du pays, notamment dans un moment où la demande internationale est forte.  Il a toutefois appelé à une meilleure gestion des ressources ainsi générées, davantage de transparence et moins de corruption afin qu’elles puissent être pleinement dirigées vers les besoins de la population.  Il a également réaffirmé le rôle joué par la Libye dans la lutte contre le terrorisme et rappelé son engagement pour la création d’un État palestinien et l’arrêt de la colonisation israélienne. 
Mme MAIA SANDU, Présidente de la République de Moldova, a dit sa fierté de représenter un « futur membre de l’Union européenne », et remercié les 27 membres de l’Union pour leur soutien unanime.  En demandant de joindre l’Union, nous voulons dire au monde que nous choisissons la démocratie sur l’autocratie, la liberté sur l’oppression, la paix sur la guerre et la prospérité sur la pauvreté.  Cette candidature nous donne le sentiment d’appartenir au monde libre, a-t-elle déclaré.
Mme Sandu a dénoncé la guerre menée par la Russie en Ukraine, en ajoutant que cette guerre n’est pas seulement une attaque contre notre voisin et ami mais une guerre contre un ordre international fondé sur des règles.  Elle a exprimé sa plus grande admiration devant le courage et la résilience de tous les Ukrainiens, ainsi que devant leur lutte pour la justice et la liberté.  Il est de notre devoir moral de continuer d’aider l’Ukraine, a-t-elle dit, avant d’indiquer que tous les habitants de son pays veulent la paix, peu importe leur origine ethnique.  Elle a rappelé que son pays a accueilli plus de 500 000 réfugiés ayant fui la guerre en Ukraine.  Près de 80 000 d’entre eux ont décidé de rester.
La Présidente a rappelé qu’en 1992 son pays a connu une guerre brève mais tragique en Transnistrie, dont les conséquences se font encore sentir à ce jour.  Nous avons fait tout notre possible pour que tous les citoyens de la République de Moldova, y compris ceux résidant dans la région sécessionniste, continuent de jouir de la paix.  La présence illégale des forces militaires russes en Transnistrie bat en brèche notre neutralité et accroît les risques sécuritaires pour notre pays, a-t-elle affirmé.  Nous appelons au retrait complet et inconditionnel des troupes russes.  La Présidente a souligné que son pays paye un lourd tribut depuis la guerre en Ukraine, devant faire face à un large éventail de menaces hybrides, à de la désinformation à des cyberattaques, sans oublier les pressions dans le domaine de l’énergie.  Elle a redit la détermination de son pays à diversifier ses sources énergétiques et à diminuer sa dépendance aux combustibles fossiles.
La Présidente a ensuite insisté sur l’importance cruciale de la lutte contre la corruption.  Nous devons prendre ce défi plus sérieusement, a-t-elle estimé, en appelant à la mise en place de mécanismes internationaux pour tarir les flux de l’argent sale.  La lutte contre la corruption et la réforme judiciaire sont au cœur, a affirmé Mme Sandu, de la transformation de son pays.  Nous travaillons d’arrache-pied pour attirer les investisseurs, renforcer notre économie et générer une plus grande prospérité pour notre peuple, a-t-elle conclu.
M. HAGE G. GEINGOB, Président de la Namibie, a mis l’accent sur la réalisation de l’objectif de développement durable 4, expliquant que l’éducation est un secteur prioritaire pour son pays.  Il a indiqué que dans le cadre du Sommet sur la transformation de l’éducation qui vient de s’achever, son pays s’est engagé à garantir l’accès à des technologies numériques inclusives et à développer une stratégie de financement innovante.  Au niveau national, le secteur de l’éducation reçoit la plus grande part du soutien budgétaire, équivalant à 8% du PIB et à près d’un quart du budget national total, et le Gouvernement offre un enseignement primaire et secondaire gratuit, a-t-il ajouté. 
Mais la dette au niveau mondial atteint un niveau sans précédent et les taux d’intérêt sont en hausse, une réalité qui limite la marge de manœuvre budgétaire de nations comme la Namibie.  Or, la classification de la Namibie en tant que pays à revenu intermédiaire supérieur présente des défis en matière de mobilisation des ressources pour financer les ODD, a alerté le Président.  Comme je l’ai dit, prendre notre PIB et le diviser par notre petite population, pour obtenir un revenu par habitant élevé, est une formule défectueuse car elle ne tient pas compte des vastes disparités de revenus, qui sont la conséquence de 100 ans de colonialisme et d’apartheid et empêche la Namibie d’accéder à des prêts concessionnels.
Par ailleurs, en tant que Président en exercice de l’organe chargé de la coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), M. Geingob a appelé à des élections générales pacifiques au Lesotho le 7 octobre 2022.  La SADC est également saisie de l’évolution des situations à Eswatini et en République du Mozambique et, dans cette optique, le chef d’État a indiqué avoir entamé un dialogue avec les dirigeants de ces trois pays afin d’assurer la mise en œuvre réussie des décisions de la SADC les concernant.  Il a ensuite rappelé que l’Afrique est un continent de 1,2 milliard de citoyens privés de représentation équitable au sein du Conseil de sécurité, réitérant son appel à la réforme de cet organe, conformément à la position commune africaine. 
Évoquant ensuite les impacts sans précédent des changements climatiques, M. Geingob a indiqué que la Namibie prévoit d’annoncer des développements majeurs dans ses ambitions de décarbonisation grâce notamment à la production d’hydrogène vert.  Ainsi, le premier projet de conversion d’hydrogène en électricité en Afrique devrait être opérationnel d’ici à 2024 dans la ville namibienne de Swakopmund, s’est-il enorgueilli, tout en soulignant qu’une transition énergétique juste consiste à offrir aux pays en développement des moyens équitables d’accéder durablement aux ressources naturelles dont ils disposent.  Il a ensuite indiqué que la Namibie a récemment découvert des gisements prometteurs d’hydrocarbures et se livre à l’exploration d’importants gisements de métaux rares sur son sol.  Afin de garantir une utilisation durable de ses ressources naturelles, elle a récemment lancé un fonds souverain national intitulé Welwitschia Fund, qui illustre son engagement en faveur de la « prudence fiscale » et de la gestion durable des ressources pour les générations actuelles et futures, a ajouté en conclusion le Président. 
M. BORUT PAHOR, Président de la Slovénie, a fait observer qu’à l’exception de la guerre des Balkans, tous les bouleversements majeurs sont intervenus en Europe de manière pacifique depuis la chute du mur de Berlin jusqu’à l’invasion russe de l’Ukraine.  Les Nations Unies, a-t-il rappelé, ont établi une série de règles d’engagement claires: le règlement pacifique des différends, la coopération et le respect de la dignité humaine.  Or, la décision de la Fédération de Russie d’attaquer militairement l’Ukraine vient d’ébranler ces règles, comme de nombreux conflits dans le monde.  La paix, a insisté le Président, n’est pas seulement l’absence de guerre.  La paix, c’est quand les dirigeants renforcent et nourrissent leurs bonnes relations avec les autres pays.  Il est de notre obligation, a estimé le Président, de résoudre les différends dans un esprit de compromis et de compréhension mutuelle.  Renforcer et nourrir les bonnes relations sont tout autant essentiels pour relever efficacement les défis de notre temps, comme les changements climatiques.
Au nom de la solidarité, a-t-il indiqué, la Slovénie a promis un appui spécial aux efforts de l’Afrique, des Caraïbes et des pays du Pacifique pour la biodiversité, l’accès à l’eau et les changements climatiques.  Le pays contribue aux Fonds pour les pays les moins avancés (PMA) et a lancé le Groupe vert pour travailler avec les pays qui veulent promouvoir des politiques vertes.  Le Président s’est dit favorable à l’idée du Secrétaire général de convoquer un deuxième sommet sur le développement social en 2025.  Arguant que son pays a prouvé sa qualité d’État Membre fiable et honnête de la famille des Nations Unies, le Président a ajouté que la Slovénie est tout simplement faite pour devenir membre non permanent du Conseil de sécurité entre 2024 et 2025.  Travailler sans relâche pour la paix, la justice, la compréhension mutuelle, la réconciliation, le respect des diversités ethniques, nationales et religieuses, la promotion du développement durable et de la solidarité est la tâche de la Slovénie, a conclu le Président, « notre tâche commune ».
M. WILLIAM SAMOEI RUTO, Président du Kenya, a plaidé pour une action climatique ambitieuse sous peine d’avoir, comme l’a dit le Secrétaire général, « rendez-vous avec un désastre climatique », lequel ne saurait prendre personne par surprise.  Il a souligné le rôle clef que peut jouer le secteur agricole dans la lutte contre les changements climatiques, en détaillant la politique de son pays visant à renforcer la résilience environnementale dudit secteur.  Le Président a appelé à remédier à la pénurie d’engrais, sous peine de voir cette pénurie se transformer en pénurie alimentaire mondiale. 
Le Kenya est déterminé à élaborer avec les autres pays les instruments juridiquement contraignants visant à mettre un terme à la pollution plastique, a déclaré le Président, avant d’appeler les pays développés à investir dans une pêche durable et dans la protection des écosystèmes marins.  Il a aussi demandé que les engagements pris en termes de financement climatique soient honorés. 
M. Ruto a averti que les pays en développement, qui pâtissent d’un service de la dette très lourd, risquent de voir leurs gains en matière de développement compromis en raison de la pandémie et des chocs afférents.  Il a appelé le G20 à « étendre le cadre commun de suspension du service de la dette pour les pays à revenus intermédiaires pendant cette période de relèvement postpandémie ». 
Membre non permanent du Conseil de sécurité, le Kenya s’est fait le champion d’une coopération plus étroite entre ce dernier et les mécanismes régionaux, a poursuivi M. Ruto, avant d’appeler au renouvellement de l’architecture sécuritaire de l’Union africaine.  « Nous nous sommes engagés à faire entendre une voix africaine plus forte au Conseil », a-t-il lancé.  Il a estimé que l’absence de réforme du Conseil ne faisait que saper la légitimité et l’autorité morale de l’ONU.  Un Conseil non démocratique et non représentatif ne peut être le fer de lance d’un monde juste et libre, a tranché le Président.  Il a aussi plaidé pour une révision de la pratique des sanctions, y voyant une violation des principes fondamentaux d’un ordre international fondé sur des règles, comme c’est le cas des sanctions imposées au Zimbabwe et à Cuba.
Enfin, M. Ruto a appelé au renforcement du multilatéralisme, seul moyen de bâtir un monde pacifique, stable et prospère pour tous.  L’intégrité de l’ordre international doit se mesurer à l’aune de la distance séparant nos résolutions et accords des actions prises et des solutions effectives, a déclaré le Président, pour qui « le moment historique qui est le nôtre aujourd’hui exige que nous réduisions drastiquement cette distance au plus vite ».  Nous pouvons nous libérer de la honte des échecs passés du multilatéralisme, a assuré en conclusion le Président du Kenya.
M. ALI BONGO ONDIMBA, Président du Gabon, a estimé que, face aux rivalités entre puissances et aux défis multiformes auxquels fait face le monde, il serait dangereusement naïf de continuer à miser sur les rapports de force ou les postures unilatérales.  « L’interdépendance des enjeux globaux et l’interconnexion des économies nationales exigent de dialoguer, afin de répondre de manière appropriée, et surtout collective, aux menaces les plus graves qui se posent à la paix et à la sécurité internationales », a-t-il affirmé.  À moins de huit ans de l’échéance de la mise en œuvre des objectifs de développement durable, il est également crucial de tenir compte de la menace que continue de faire peser la pandémie de COVID-19 sur nos économies, mais aussi celle, « tout aussi insidieuse », de l’inflation.  Il nous faut donc agir, individuellement, mais aussi collectivement. 
En outre, 50 ans après la Conférence de Stockholm, l’humanité est confrontée à une triple crise environnementale sans précédent: les changements climatiques, l’extinction de la biodiversité et la pollution, notamment par les plastiques.  Avec 88% de couverture forestière et une déforestation bien inférieure à 0,1%, le Gabon est un pays « riche en arbres, faible en déforestation », a affirmé le Président.  Depuis la COP15, qui s’est tenue en 2009 à Copenhague, le Gabon a absorbé plus d’un milliard de tonnes de dioxyde de carbone, au rythme de 100 millions de tonnes par an.  En d’autres termes, a indiqué M. Bongo Ondimba, nous avons déjà atteint, voire dépassé, l’objectif de neutralité de carbone de l’Accord de Paris.  « Nous comptons sur la création d’un marché de carbone à séquestration nette pour nous permettre de maintenir cette performance jusqu’en 2050 et au-delà », a-t-il également annoncé.  M. Bongo Ondimba a également estimé que la prochaine Conférence des Nations Unies sur la biodiversité à Montréal serait un moment décisif pour l’humanité et a jugé essentiel que nous adoptions un cadre mondial ambitieux à cet égard: « Le temps est venu de passer des milliards aux trillions, en mobilisant 1% du PIB mondial en faveur de la Nature », a-t-il ajouté.  Enfin, face à la pollution « dans nos villes, nos rivières et nos océans », nous devons sans tarder adopter un accord international contraignant sur la pollution plastique, a préconisé le Chef d’État.
La limitation de l’accès aux armes des groupes armés, toujours plus nombreux, sera au cœur des priorités du Gabon lors de sa présidence du Conseil de sécurité le mois prochain, a annoncé M. Bongo Ondimba.  À cet égard, il a tenu à réitérer l’appel de son pays en faveur d’un partenariat solide pour assurer une plus grande sécurité dans le golfe de Guinée et son soutien résolu à la sanctuarisation des écoles et des lieux éducatifs, notamment lors des conflits armés. 
Estimant que l’internationalisme est à un tournant, le Président a déclaré que le Conseil de sécurité devait être réformé pour mieux prendre en compte les aspirations de l’Afrique, « qui a suffisamment attendu et n’attendra pas plus longtemps ».  Il a par ailleurs estimé qu’il était indispensable de mettre fin au recours aux sanctions et d’œuvrer à jeter des passerelles de coopération.
M. MOHAMED IRFAAN ALI, Président du Guyana, a estimé qu’il était temps de décider d’une nouvelle approche permettant de garantir la sécurité alimentaire, l’accès aux soins de santé et à une éducation de qualité et la fin des conflits.  Abordant la crise climatique, il a déclaré que les coûts d’adaptation devraient être plus élevés pour les pays en développement que les 140 à 300 milliards de dollars annuels envisagés d’ici à 2030.  Il a rappelé qu’en 2019, 79,6 milliards de dollars ont été alloués aux pays en développement, tout en jugeant « dérisoire » l’engagement pris de 100 milliards de dollars: « Ce n’est pas assez! », a-t-il lancé.  Pour le Président, les énergies fossiles demeurent nécessaires dans la conduite de la transition énergétique.  Pays entrant, le Guyana a proposé lors de la COP26 l’élimination des subsides à la production d’énergie fossile et défendu une tarification globale robuste du carbone.  « Nous ne pensons néanmoins pas que les nouveaux entrants doivent être punis en se voyant privés d’accès aux financements ou en voyant leurs coûts de financement renchéris », a-t-il ajouté.
Le Président a ensuite détaillé l’action climatique suivie par son pays, en vue de promouvoir notamment une énergie propre et une croissance faible en carbone.  Il a insisté sur les efforts en vue d’une gestion durable des forêts du Guyana, lesquelles sont d’une superficie équivalente à celle de l’Angleterre.  Le taux de déforestation est inférieur à 0,05%, a-t-il précisé.  Le Guyana œuvre aussi au développement d’un panier énergétique combinant énergie solaire et hydraulique, énergie éolienne et gaz naturel.
Le Président a affirmé que l’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes et des filles sont une priorité nationale de son pays.  Nous avons ainsi mis en place des programmes visant à l’indépendance financière des femmes, a-t-il dit, en soulignant la nécessité de remédier aux causes profondes des discriminations que celles-ci subissent.
M. Ali a demandé une solution pacifique au conflit en Ukraine, rejeté les sanctions imposées à Cuba et appuyé la solution des deux États au Moyen-Orient.  Il s’est engagé à régler le différend territorial qui oppose son pays au Venezuela par des moyens pacifiques, en rappelant que la Cour internationale de Justice en est saisie. 
« Un homme qui a faim est un homme en colère »; inégalités mondiales et sécurité internationale sont liées, a conclu M. Ali.
Mme KATALIN NOVÁK, Présidente de la Hongrie, a voulu saisir l’occasion de la Journée internationale de la paix, pour exhorter les dirigeants du monde à être fidèles à l’héritage de la Reine Elizabeth II, afin que nous puissions vivre en paix.  En tant que première femme Présidente de la Hongrie, épouse et mère de trois enfants, Mme Novák a dit se sentir responsable de la préservation d’un environnement dans lequel les générations futures pourront jouir de la sécurité et d’un certain confort.  C’est pourquoi, a-t-elle dit, je me tiens devant cette Assemblée pour réaffirmer mon engagement en faveur de la Charte des Nations Unies et j’invite mes pairs à garder en mémoire l’objectif principal pour lequel les Nations Unies ont été créées.
Nous, les peuples et dirigeants du monde occidental, prétendions trop souvent que nous vivions dans une ère de paix et de prospérité permanente depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale mais, en oubliant un peu vite les guerres et les conflits armés qui font rage dans de nombreuses régions du monde, tuant des innocents, déchirant des familles, détruisant infrastructures et économies, transformant les terres agricoles en terrains vagues et ajoutant à la destruction du monde.  Il est bien loin l’optimisme des spécialistes qui pensaient que la diminution du nombre de victimes pourrait conduire à la fin des conflits armés.  Or, cette conviction a été rapidement balayée par les derniers développements en Europe et dans d’autres parties du monde, a déploré la Présidente.
En tant que ressortissante de la Hongrie, un pays situé au cœur de l’Europe, la Présidente a voulu que l’on n’oublie pas que 11 ans seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les chars soviétiques roulaient dans les rues de Budapest pour y installer pendant 45 ans une dictature communiste et qu’il n’a pas fallu longtemps après les changements pacifiques de 1989 pour que la guerre éclate dans le voisinage de la Hongrie.
Aujourd’hui, 20 ans après, la guerre fait rage de nouveau sur le continent européen et une fois de plus dans un pays voisin de la Hongrie.  Cela est d’autant plus préoccupant, s’est alarmée la Présidente, que les Hongrois de souche qui vivent de l’autre côté de la frontière ont payé de leur vie.  La guerre de la Russie contre l’Ukraine est une menace constante, non seulement pour les citoyens ukrainiens, mais aussi pour nous tous.  Le risque d’escalade est une raison suffisante pour s’inquiéter et agir.  Depuis le début de ce conflit, les Hongrois sont aux côtés des victimes, a souligné la Présidente, précisant que la Hongrie met actuellement en œuvre la plus grande opération humanitaire de son histoire récente et qu’elle a, d’ores et déjà, accueilli près d’un million de réfugiés depuis le début de la guerre en Ukraine.  Alors, s’est-elle interrogée, que voulons-nous?  Gagner la guerre?  Non, nous ne devons pas nous battre pour gagner une guerre.  Nous devons nous battre pour restaurer la paix. 
M. ALASSANE OUATTARA, Président de la Côte d’Ivoire, a relevé que la guerre en Ukraine, avec le risque d’un recours à l’arme nucléaire, continue de fragiliser la paix mondiale et de plonger l’humanité dans des crises multiformes.  Elle révèle aussi, une fois encore, les limites de l’option militaire dans le règlement des conflits.  C’est pourquoi la Côte d’Ivoire renouvelle son appel à la cessation immédiate et définitive des hostilités en Ukraine, en raison aussi de leurs sérieuses conséquences économiques, financières et sociales sur les pays africains.  Cette situation a conduit le Gouvernement ivoirien à subventionner les prix des produits pétroliers et le blé et à plafonner temporairement les prix de plusieurs produits alimentaires de grande consommation en vue de soutenir les ménages, notamment les plus défavorisés, a précisé le Président. 
Si M. Ouattara a salué la signature, à Istanbul, le 22 juillet 2022, sous l’égide de l’ONU et de la Türkiye, de l’accord sur la sortie du blé ukrainien, il a cependant regretté que seulement 17% du blé exporté d’Ukraine depuis cette date ait été réservé aux pays africains.  Aussi a-t-il demandé, à nouveau, que la priorité soit accordée à l’Afrique dans la mise en œuvre de l’accord d’Istanbul.  Il a aussi lancé un appel pressant aux institutions financières internationales et aux partenaires au développement de l’Afrique, en vue de mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les pays les plus fragiles afin de faire face aux répercussions du conflit en Ukraine. 
La Côte d’Ivoire, qui a abrité l’une des plus importantes opérations de maintien de la paix des Nations Unies en Afrique, mesure à sa juste valeur le sacrifice consenti par les pays contributeurs de troupes, a rappelé le Président.  « C’est fort du succès de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) que la Côte d’Ivoire a décidé de participer activement aux opérations de paix sous bannière de l’ONU », a-t-il expliqué, citant la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et à la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINURCA). 
Malheureusement, dans ce contexte, 46 soldats ivoiriens, déployés au sein de la MINUSMA, y sont injustement détenus depuis le 10 juillet 2022, a rappelé M. Ouattara, qui a « appelé à nouveau à leur libération, sans délai ».  Le Président ivoirien a ensuite encouragé les autorités maliennes à axer leurs efforts sur la lutte contre le terrorisme et à mettre en œuvre les différentes étapes du chronogramme de transition ainsi que les réformes politiques et institutionnelles en vue des élections présidentielles prévues en février 2024.  Il a également salué l’action de la France et de ses partenaires européens au Sahel, réitérant son appel en faveur d’une plus grande implication des autres grandes puissances dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et dans le golfe de Guinée, en soutien aux armées nationales, à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et à l’Initiative d’Accra sur la santé. 
M. Ouattara a assuré que son pays respecterait ses engagements au titre de l’Accord de Paris sur le climat et entendait œuvrer à la protection de son patrimoine forestier et de sa riche biodiversité.  C’est tout le sens de « l’initiative d’Abidjan » lancée à l’occasion de la quinzième Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP15), que la Côte d’Ivoire a eu l’honneur d’accueillir, du 9 au 20 mai 2022.  Le Président s’est réjoui de la mobilisation exceptionnelle et du soutien financier des partenaires au développement en faveur de cette initiative qui, s’est-il félicité, a très rapidement recueilli les ressources nécessaires à sa mise en œuvre, soit plus de 2,5 milliards de dollars.
M. JULIUS MAADA BIO, Président de la Sierra Leone, a constaté que les progrès vers la réalisation des ODD ont été compliqués par la réorientation du financement et des investissements, les perturbations des chaînes de production et d’approvisionnement, l’insécurité alimentaire et énergétique, le ralentissement des économies et les effets néfastes des changements climatiques.  Il a appelé à développer des financements du développement innovants, exempts des restrictions et des coûts de transaction élevés associés aux prêts concessionnels, et demandé que l’aide internationale soit alignée sur les priorités nationales.  Estimant que les effets néfastes des changements climatiques ne connaissent pas de frontières, M. Bio a exigé le respect des engagements internationaux pour lutter contre ce fléau, coordonner les efforts d’atténuation, améliorer les systèmes d’alerte précoce, améliorer la gestion des ressources en eau, promouvoir la gestion des risques de catastrophe et renforcer la conservation et la protection des habitats naturels.  Estimant qu’il existe des opportunités pour une transition énergétique juste, le Président a aussi plaidé pour le rôle accru des femmes et des jeunes qui doivent être au cœur des investissements climatiques.  La Sierra Leone s’est en outre pleinement engagée à conclure le traité sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones situées au-delà de la juridiction nationale. 
Par ailleurs, a poursuivi M. Bio, le Gouvernement a augmenté le financement national de l’éducation, notamment pour faire face aux crises de l’apprentissage.  Contre la crise alimentaire mondiale, le Chef d’État a appelé à une augmentation des financements pour soutenir l’agriculture et l’irrigation, améliorer la nutrition des populations vulnérables et la protection sociale des populations à risque, ainsi que l’accès aux engrais.  Selon lui, la pandémie de COVID-19 a rappelé que l’équité, la coopération multilatérale et une réponse mondiale globale sont nécessaires pour faire face aux urgences sanitaires susceptibles de saper la paix, la sécurité et le développement dans le monde.  À cet égard, un soutien financier multilatéral est nécessaire de toute urgence pour compléter les efforts nationaux de réduction de la mortalité maternelle et infantile, prévenir les épidémies et lutter contre les maladies tropicales et transmissibles, et renforcer les infrastructures de santé et la capacité du personnel de santé.  Il a estimé que les ODD ne pourront pas être réalisés sans parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. 
M. ALAR KARIS, Président de l’Estonie, a appelé à redynamiser le multilatéralisme avant de dénoncer les violations de la Charte et ces États qui essaient de convaincre le monde que les valeurs communes n’existent pas.  « Nous devons respecter la Charte, qui est la seule promesse de paix », a-t-il insisté.  Il a dénoncé l’agression de la Russie contre l’Ukraine, affirmant que la Russie visait à mettre un terme à la souveraineté de ce pays et à abattre la nation ukrainienne.  La Russie a un mépris total pour le droit international, a accusé M. Karis, en estimant que cette agression brutale et injustifiée était la plus grave depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.  À ceux qui, selon lui, hésitent à prendre parti, le Président estonien a déclaré qu’il y a clairement « un agresseur et une victime ».
M. Karis a rappelé qu’il s’était rendu en Ukraine et qu’il y avait vu les horreurs de la guerre.  Les mots manquent pour dire la brutalité de ce que j’ai vu, a dit le Président, en rappelant que le visage de la guerre est le même partout.  Il a condamné les crimes de guerre commis par la Russie contre l’Ukraine, avant de rendre hommage à la « résilience extraordinaire » du peuple ukrainien.
Le Conseil de sécurité est paralysé et incapable d’assumer son rôle, en raison du veto de la Russie, a observé M. Karis, qui a jugé « honteux de constater que, depuis le 24 février, le Conseil a adopté une seule déclaration sur l’Ukraine ».  Combien faudra-t-il encore de guerres dévastatrices pour que la réforme du Conseil avance? a lancé le Président.  Il a salué la condamnation par l’Assemblée générale, le 2 mars, de l’agression russe, avant de demander à la Russie de cesser de recourir à la force.  « Comment peut-on accepter que l’agresseur ait un droit de veto au Conseil? », a-t-il demandé.  Il a indiqué que l’Estonie avait fourni 20 millions d’euros d’aide humanitaire à l’Ukraine et a invité tous les pays à aider ce pays.  L’Estonie a aussi accueilli 55 000 réfugiés ukrainiens, a-t-il rappelé.
M. Karis a rendu hommage au combat des femmes face aux Taliban en Afghanistan et a enjoint à ces derniers de cesser leurs attaques contre le personnel féminin de la mission des Nations Unies sur place.  Rappelant que l’impunité ne peut qu’aboutir qu’à plus d’impunité, il s’est prononcé en faveur de la création d’une juridiction spécifique sur le crime d’agression.  « La guerre en Ukraine nous concerne tous », a encore déclaré le Président estonien, en appelant à repousser « l’impérialisme russe ».  Si nous baissons les bras, les agresseurs n’en seront que plus enhardis, a-t-il insisté, avant de réaffirmer que « l’ONU est la pierre angulaire d’un ordre mondial fondé sur des règles ».
M. NANA ADDO DANKWA AKUFO-ADDO, Président du Ghana, a constaté lui aussi que « le monde n’est actuellement pas au beau fixe », rappelant que la Banque mondiale avait observé, jeudi dernier, que l’économie mondiale subissait son plus fort ralentissement depuis 1970.  Alors que nous étions aux prises avec les défis économiques posés par la pandémie de COVID-19, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a aggravé une situation déjà difficile, a-t-il ajouté.  La tourmente économique est mondiale, l’inflation étant l’ennemi numéro un cette année, s’est alarmé le dirigeant, qui a indiqué que son pays connaît son inflation la plus élevée depuis 21 ans. 
Il a ensuite évoqué le conflit déstabilisateur du Sahel voisin.  « Pour beaucoup, il peut sembler aujourd’hui être un conflit local qui ne touche que les pays de cette région.  Nous, au Ghana, savons qu’il en est autrement, et avons observé avec horreur les troubles qui se sont déplacés du Sahel, inexorablement, vers les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest », a-t-il déclaré.  Tous les voisins du Ghana ont subi des attaques terroristes, et certains ont perdu des espaces territoriaux au profit des forces d’invasion, a souligné M. Akufo-Addo.  Il a noté en outre que la pression terroriste a fourni un prétexte pour la réapparition malheureuse d’un régime militaire dans 3 des 15 États membres de la Communauté de la CEDEAO, dont 2 ont été les plus touchés par les attentats terroristes dans la région – le Mali et le Burkina Faso.  Une évolution que le Ghana est déterminé à inverser, afin que l’espace CEDEAO reste un espace démocratique, a indiqué le Président. 
Il a ensuite rappelé qu’il avait lancé au Ghana, il y a six ans, la politique « Un district, une usine », qui a permis jusqu’à présent de créer quelque 125 usines dans différents districts du pays, en tirant parti de l’avantage concurrentiel de chaque région.  C’est pourquoi, il y a six ans, son gouvernement s’est lancé dans une politique agressive de plantation pour l’alimentation et l’emploi, qui a aidé les agriculteurs ghanéens à accroître leurs rendements.  En effet, il a été reconnu que bon nombre de biens ou de marchandises importés peuvent être trouvés ou produits au Ghana, ou dans d’autres pays africains.  La zone de libre-échange continentale africaine, dont le secrétariat est situé à Accra, stimule le commerce intra-africain et crée un élan sans précédent en faveur de la diversité et de la transformation économiques du continent, a poursuivi M. Akufo-Addo.  Il a indiqué que le Ghana, pour sa part, transforme une grande partie de son cacao, raffine une plus grande partie de son or et est déterminé à exploiter toute la chaîne de valeur de ses énormes gisements de lithium.  « Nous sommes en train de construire une industrie intégrée de la bauxite et de l’aluminium et une industrie intégrée du fer et de l’acier, ainsi que de nouvelles raffineries de pétrole », s’est encore enorgueilli le dirigeant, se félicitant d’avoir, jusqu’à présent, attiré six des plus grands constructeurs automobiles du monde pour qu’ils installent des usines d’assemblage au Ghana, avant de les produire dans le pays.
M. JOSE MARIA PEREIRA NEVES, Président de Cabo Verde, a dit attendre avec espoir le Sommet sur l’avenir en 2024, comme prévu dans le rapport du Secrétaire général sur « Notre Programme commun ».  Dans cette optique, il a réitéré son intention de valoriser le statut de petit État insulaire en développement (PEID) de son pays.  Il a rappelé, à cet égard, que les PEID sont non seulement confrontés à l’isolement géographique, à la petite taille de leur économie et à la dépendance aux importations mais aussi aux impacts de chocs externes, qu’ils soient climatiques, économiques, sanitaires ou géopolitiques.  Après avoir traversé de multiples crises ces 15 dernières années, Cabo Verde a toujours l’ambition de devenir un petit État insulaire développé, a-t-il dit, affirmant compter pour cela sur la solidarité extérieure en termes de financement durable et d’allègement de la dette. 
Moins de deux ans avant la quatrième Conférence des Nations Unies sur les PEID, il est également urgent, selon lui, que soient revues les mesures destinées à aider ces États à atteindre les objectifs des Orientations de Samoa.  Sur ce point, le Président s’est félicité que le Secrétaire général de l’ONU ait décidé de lancer des travaux sur la réalisation et l’utilisation d’un indice de vulnérabilité multidimensionnelle.  Formant le vœu que cet indice fera l’objet d’un consensus au sein de l’Assemblée générale, il a assuré que les PEID veulent se libérer de leur dépendance à l’égard de l’aide extérieure et atteindre les objectifs de développement durable, ce qui implique nécessairement de réduire leurs vulnérabilités.  Enfin, après avoir plaidé pour la préservation du patrimoine naturel et culturel de l’Afrique et pour la « justice climatique » en faveur de ce continent, le Chef d’État a rappelé qu’il parraine les efforts visant à faire entrer les cultures créoles au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. 
M. JOSÉ MARIA PEREIRA NEVES, Président de Cabo Verde, a dit attendre avec espoir le Sommet sur l’avenir en 2024, comme prévu dans le rapport du Secrétaire général sur « Notre Programme commun ».  Dans cette optique, il a réitéré son intention de valoriser le statut de petit État insulaire en développement (PEID) de son pays.  Il a rappelé, à cet égard, que les PEID sont non seulement confrontés à l’isolement géographique, à la petite taille de leur économie et à la dépendance aux importations mais aussi aux impacts de chocs externes, qu’ils soient climatiques, économiques, sanitaires ou géopolitiques.  Après avoir traversé de multiples crises ces 15 dernières années, Cabo Verde a toujours l’ambition de devenir un petit État insulaire développé, a-t-il dit, affirmant compter pour cela sur la solidarité extérieure en termes de financement durable et d’allégement de la dette. 
Moins de deux ans avant la quatrième Conférence des Nations Unies sur les PEID, il est également urgent, selon lui, que soient revues les mesures destinées à aider ces États à atteindre les objectifs des Orientations de Samoa.  Sur ce point, le Président s’est félicité que le Secrétaire général de l’ONU ait décidé de lancer des travaux sur la réalisation et l’utilisation d’un indice de vulnérabilité multidimensionnelle.  Formant le vœu que cet indice fera l’objet d’un consensus au sein de l’Assemblée générale, il a assuré que les PEID veulent se libérer de leur dépendance à l’égard de l’aide extérieure et atteindre les objectifs de développement durable, ce qui implique nécessairement de réduire leurs vulnérabilités.  Enfin, après avoir plaidé pour la préservation du patrimoine naturel et culturel de l’Afrique et pour la « justice climatique » en faveur de ce continent, le Chef d’État a rappelé qu’il parraine les efforts visant à faire entrer les cultures créoles au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. 
Le Roi MSWATI III, Chef d’État du Royaume d’Eswatini, a relevé que cette session se déroule à un moment où le monde vient de traverser une phase de tragédies provoquées par la pandémie de COVID-19, remerciant Dieu que cette période se termine.  Il s’est déclaré encouragé par les points positifs à retenir de cette expérience dans le cas d’Eswatini, qui a développé des laboratoires d’essais et des installations de stockage d’oxygène.  Le royaume se concentre maintenant sur la fin de la pandémie de sida d’ici à 2030, a indiqué le souverain.  Citant les conflits qui se déroulent partout dans le monde, il a regretté leurs contributions à la hausse des prix à l’échelle mondiale.  Il a formé le vœu de voir la fin de ces affrontements par un règlement pacifique.  Le Roi a applaudi l’ONU pour ses efforts visant à empêcher l’escalade de ces conflits. 
S’agissant de la réalisation des ODD, il a d’abord noté un recul avant d’encourager à reprendre leur mise en œuvre, arguant que les ODD joueront un rôle crucial pour aider les pays à se développer.  À cet égard, il a souligné le rôle des institutions financières pour aider les pays dans le processus de relèvement.  Pour sa part, Eswatini veut attirer les investissements et soutenir les petites et moyennes entreprises ainsi que créer de grandes industries dans les domaines de l’énergie et pour développer le commerce transfrontalier.  C’est dans cet objectif que le Gouvernement a réduit le coût d’établissement des entreprises et créé des zones économiques spéciales axées sur l’exportation, a-t-il signalé.  Le Roi a assuré que l’Eswatini est également bien positionné comme rampe de lancement vers la Zone de libre-échange continentale africaine.  Il a indiqué vouloir créer des opportunités pour les jeunes dans les domaines des Technologies de l’information et de la communication (TIC), de l’agriculture et du secteur informel.  Le Gouvernement a en outre augmenté les allocations budgétaires dédiées à l’aide alimentaire d’urgence, aux programmes d’alimentation scolaire et à d’autres services de soutien aux populations défavorisées. 
Pour gérer les effets négatifs des changements climatiques, le Chef d’État a expliqué que son pays construit des barrages dans tout le royaume pour l’irrigation et qu’il subventionne les intrants nécessaires aux cultures vivrières de base.  Ces programmes ont aidé à augmenter de 30% la production de maïs, l’aliment de base, pour la saison agricole 2021-2022, s’est-il félicité.  Le Roi Mswati III a terminé son allocution en réitérant la nécessité d’une représentation permanente de l’Afrique au Conseil de sécurité, lançant à cet égard un appel en faveur du consensus d’Ezulwini, agréé en 2005, et en plaidant pour la participation de Taiwan au système des Nations Unies.
Dans un message enregistré, M. VOLODYMYR ZELENSKYY, Président de l’Ukraine, a exigé que le crime commis dans son pays soit dûment puni.  Invoquant la Charte des Nations Unies, il a affirmé que la Russie a lancé une invasion à grande échelle alors même que de nombreux échanges avaient eu lieu pour la prévenir.  Afin de garantir la paix en Ukraine et dans les pays confrontés à une situation similaire, le Président a proposé une formule de paix articulée autour de cinq éléments. 
Le premier tient aux sanctions pour le crime d’agression qui doivent être appliquées jusqu’au rétablissement des frontières internationalement reconnues, sans oublier les réparations pour les dommages causés par la guerre.  Le Président a encouragé des mesures économiques et la suspension des relations avec l’agresseur qui doit être privé de ses droits, y compris du droit de veto.  Il a aussi plaidé pour des sanctions individuelles contre les propagandistes mais aussi contre les citoyens de l’État agresseur, pour qu’ils ne puissent pas faire du tourisme mais soient au contraire encouragés à combattre l’agression initiée par leur propre pays.  Le Président a poursuivi, en se disant favorable à la création d’un tribunal spécial devant lequel serait jugée la Russie du crime contre l’Ukraine afin d’envoyer un message clair à tout agresseur potentiel.  Il a dit avoir préparé les étapes précises pour l’établissement d’un tel tribunal qu’il présentera bientôt aux États membres. 
Le deuxième élément concerne la protection de la vie.  Le Président a attiré l’attention sur l’exhumation de 445 tombes de civils et soldats tués par la Russie dans la ville d’Izioum, donnant de nombreux exemples des exactions subies par les victimes et s’interrogeant notamment sur l’obsession de l’armée russe pour la castration des victimes.  L’armée russe, a-t-il dénoncé, commet partout des exécutions de masse.  Il a appelé à une aide dans les domaines militaire, du renseignement et financier.  Si nous sommes en mesure de regagner notre territoire, nous avons besoin de temps, a déclaré le Président, notant que la Russie cherche à retarder son retrait afin de mobiliser les populations locales et d’envisager de nouvelles attaques.
Le troisième élément concerne le rétablissement de la sécurité et de l’intégrité territoriale.  Le Président a parlé du bombardement d’une centrale nucléaire dans le sud du pays, en dépit des avertissements de l’AIEA.  Le chantage nucléaire russe, a-t-il alerté, devrait inquiéter les États Membres car aucun vaccin n’existe contre les radiations.  Il a en outre exhorté la communauté internationale à supprimer le principal facteur de l’envolée des prix, à savoir le chantage énergétique de la Russie.  Il a appelé les États à reconnaître que la Russie parraine le terrorisme à tous les niveaux, dans tous les pays, appelant à ce qu’en l’absence de mécanismes juridiques, des décisions politiques soient prises dans les parlements.
Le quatrième élément concerne les garanties de sécurité pour toutes les nations.  Le Président a dit avoir partagé avec ses partenaires des propositions pour améliorer l’architecture de sécurité de l’Europe et du monde entier.  Venant au cinquième élément, il a cité l’aide aux pays en proie à une agression armée.  Il a vivement critiqué la neutralité invoquée par certains États car ceux qui parlent de neutralité alors que l’intégrité d’un État est attaquée parlent en fait d’indifférence et ne protègent que leurs propres intérêts.  Ma formule de paix, a encore dit le Président, s’apparente de facto à la réforme des Nations Unies puisqu’elle consiste à élargir la représentation de ceux qui ne sont pas entendus.  Il a conclu en remerciant les États qui ont soutenu la résolution lui permettant de s’exprimer par message vidéo.
M. ALEKSANDAR VUČIĆ, Président de la Serbie, a estimé que tout ce que nous faisons ici aujourd’hui semble vain et inefficace.  Les mots sonnent creux face à la réalité à laquelle le monde est confronté.  Le Président a en effet accusé les grandes puissances de ne s’occuper que de leurs intérêts politiques, économiques et, malheureusement, militaires.  Or, les défis auxquels le monde fait face risquent de changer radicalement l’architecture de la sécurité internationale et de mettre en péril l’ordre juridique international.  Une époque aussi complexe exige sagesse et unité, a plaidé le Président, avant d’énumérer les principaux défis: le rétablissement de la paix, la préservation de la stabilité mondiale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des États internationalement reconnus, la sécurité énergétique et l’approvisionnement alimentaire.
Il n’y pas d’alternative, a martelé le Président, au règlement pacifique des différends.  Il a insisté sur le soutien de la Serbie à l’intégrité territoriale de tous les États Membres de l’ONU, y compris de l’Ukraine.  Beaucoup disent, a-t-il relevé, qu’il s’agit du premier conflit sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale.  L’on semble oublier que l’intégrité territoriale d’un pays européen, la Serbie, qui n’a attaqué aucun autre État souverain, a été violée.  Je pose donc une question claire: y’a-t-il une différence entre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine et celles de la Serbie?  À ce jour, personne n’a jamais apporté de réponse rationnelle à cette question, a constaté le Président.
La Serbie, a-t-il répété, n’a violé le territoire d’aucun autre pays ni mis en danger l’intégrité territoriale d’un seul État souverain.  Rien, a tonné le Président, qui justifierait une intervention ou une agression comme on l’a vu, en 1999, quand l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a attaqué un pays souverain, en contournant le Conseil de sécurité.  La signature de l’accord avec l’OTAN qui a conduit à l’adoption de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité n’a pas empêché de nombreux pays occidentaux de reconnaître unilatéralement l’indépendance du prétendu Kosovo et de porter atteinte, une nouvelle fois, à l’intégrité territoriale de la Serbie. 
Reprenant les mots de Martin Luther King qui disait: une injustice quelque part, c’est une menace à la justice partout, le Président a remercié les nombreux États Membres de l’ONU qui soutiennent l’intégrité territoriale de son pays.  Il a dit chercher très patiemment et avec beaucoup de bonne volonté un compromis concernant le Kosovo-Metohija, sous les auspices de l’Union européenne et dans le cadre du dialogue Belgrade-Pristina.  C’est un processus difficile qui dure depuis plus de 10 ans mais il n’y pas d’autre alternative car il vaut mieux négocier pendant 100 ans que de faire la guerre un seul jour, a conclu le Président.
Le Prince Albert II de Monaco a déclaré que le rythme effréné du quotidien « nous fait oublier que, chaque année, dans l’hémisphère Nord, le jour du dépassement, qui arrive de plus en plus tôt, nous alerte sur ce que nous imposons à la planète dont nous épuisons inexorablement les ressources ».  Il a fait part de sa conviction quant à la nécessité d’atteindre les objectifs de développement durable et ainsi préserver l’environnement et assurer la survie de l’humanité.  « Cette soixante-dix-septième Assemblée générale marque une année décisive pour la mise en œuvre de l’Agenda 2030. »  Monaco assume toute sa part dans l’effort collectif pour la préservation de notre planète, a assuré le Prince.
Soulignant la nécessité de renforcer l’architecture sanitaire mondiale, il a indiqué qu’il examinera avec attention tout nouveau mécanisme de gestion des crises qui pourrait faciliter une réponse coordonnée fondée sur des faits scientifiques avérés afin de ne pas répéter les difficultés rencontrées au début de la pandémie de COVID-19.  La protection de nos mers et de nos océans s’inscrit dans une tradition familiale, une cause pour laquelle le Prince Albert Ier a dédié sa vie, a poursuivi le Prince.  Il a appelé à saisir « la dernière opportunité de construire un avenir pour l’humanité ».  Alors que les événements climatiques extrêmes se multiplient, affectant sans discernement toutes les nations mais pénalisant particulièrement les plus vulnérables, le renforcement des mesures d’adaptation doit être au cœur de nos priorités, a-t-il insisté.  Le Prince a appelé chaque pays, en fonction des circonstances et des besoins qui lui sont propres, à transformer en profondeur son économie afin de la « décarboner » et de contenir la hausse des températures.  À ce titre, a-t-il précisé, la Principauté poursuit sa transition énergétique pour atteindre une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici à 2030 et la neutralité carbone en 2050.
Le dirigeant a dénoncé l’agression militaire contre l’Ukraine qui méconnaît de façon flagrante le droit international et les principes de la Charte des Nations Unies, en portant atteinte à la sécurité et à la stabilité de l’Europe et du monde.  Enfin, il a salué la conclusion d’un accord, sous l’égide des Nations Unies, permettant l’exportation des céréales ukrainiennes par la mer Noire, et exhorté l’ensemble des parties prenantes à en respecter les termes.  « La sécurité alimentaire mondiale, déjà précaire, en dépend. »
M. CHARLES ANGELO SAVARIN, Président du Commonwealth de la Dominique, a commencé par exprimer ses condoléances au Roi Charles III, ainsi qu’au Gouvernement et au peuple du Royaume-Uni à la suite du décès de la Reine Elizabeth II.  Sur la guerre en cours en Ukraine, il a appelé de ses vœux un arrêt immédiat des hostilités, et averti que ce conflit créé une pénurie mondiale de céréales.  À ce propos, il s’est félicité de l’Initiative céréalière de la mer Noire, exhortant les parties à maintenir cet effort afin de soulager des pays comme le sien qui dépendent des livraisons russes et ukrainiennes.  Le Chef d’État a ensuite évoqué la pandémie de COVID-19 pour déplorer les différences d’accès aux vaccins et aux médicaments entre pays riches et pays en développement. 
Mais c’est sur la crise climatique qu’il a choisi d’insister, soulignant que, faute d’une action corrective urgente, la Terre risque de devenir « inhabitable ».  Il a rappelé que son pays se trouve dans la ceinture des ouragans des Caraïbes et qu’une île voisine vient d’être frappée par la tempête tropicale Fiona.  Nous sommes aussi confrontés à des perspectives de sécheresse, de réchauffement des mers et d’élévation du niveau de l’eau, qui affecteront les vies et les moyens de subsistance, a ajouté le Président, affirmant attendre des partenaires développés les financements nécessaires pour permettre à de petits États comme la Dominique de devenir résilients.  Réitérant son appel à la communauté internationale pour que, lors de la COP27, elle donne la priorité au versement de financements climatiques aux petits États insulaires en développement (PEID), il a souhaité qu’au nom de la « justice climatique », l’octroi de ces fonds s’appuie sur le critère de vulnérabilité aux phénomènes météorologiques extrêmes.  Malgré les épreuves, la Dominique se relève et ses secteurs agricole et touristique devraient retrouver leur niveau prépandémique d’ici à 2023, a-t-il encore indiqué, avant de se prononcer pour un accord multilatéral d’entraide pour réaliser d’ici à 2030 les objectifs de développement durable.  Enfin, après avoir relevé que son pays a signé puis ratifié cette année le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, il a appelé les États-Unis à lever leur embargo contre Cuba et leurs sanctions contre le Venezuela, tout en exhortant la « famille des Nations Unies » à s’unir pour soulager les souffrances du peuple haïtien. 
M. MOHAMMAD NAJIB AZMI MIKATI, Premier Ministre du Liban, a remercié la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) pour ses sacrifices afin de maintenir la stabilité dans le sud du pays.  Selon lui, il faut renforcer les capacités militaires de la Force et sa situation financière.  Après avoir affirmé le plein engagement du Liban à mettre en œuvre la résolution 1701 (2006), M. Najib Azmi Mikati a dit sa détermination à protéger les intérêts nationaux de son pays et le bien-être de sa population et à tirer parti de ses ressources nationales.  Il a souligné le rôle que doit jouer l’ONU dans la réalisation du Programme 2030 et de l’Accord de Paris sur le climat, sur les questions de désarmement et pour un Moyen-Orient exempt d’armes de destruction massive.  M. Najib Azmi Mikati a rappelé que le Liban accueillera la troisième session de la conférence du processus d’établissement de la zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient en novembre prochain.
Évoquant les difficultés économiques qui s’abattent sur son pays, le Premier Ministre a dit que le Gouvernement y fait face tout en assurant la sécurité du pays.  Il a atteint bon nombre des objectifs qu’il s’est fixés, en particulier la tenue des élections législatives dans les délais.  Mais le chemin à parcourir est encore ardu, long et plein de difficultés, a-t-il reconnu.  Pour ce faire, le Gouvernement qui a signé un accord préliminaire avec le Fonds monétaire international (FMI) s’engage à aller de l’avant avec toutes les réformes législatives et administratives nécessaires pour sortir de la situation actuelle tout en misant sur l’aide internationale y compris des pays arabes.  Un État libanais indépendant et souverain, fort et capable, est une condition nécessaire à la sécurité et à la paix dans la région et le monde, a estimé M. Najib Azmi Mikati qui a dit attendre avec impatience la reprise de la Conférence des Amis du Liban. 
Le Premier Ministre a rappelé que son pays accueille un nombre considérable de réfugiés syriens depuis le début de la crise syrienne.  Mais aujourd’hui, « la crise dépasse la capacité du Liban ».  Selon lui, la seule solution réaliste et durable est de parvenir à un retour sûr et digne en Syrie, dans le cadre d’une « feuille de route » qui devrait être lancée au plus vite et avec la coopération de toutes les parties, et la fourniture d’une aide supplémentaire à l’État libanais.  Concernant la question palestinienne, principal obstacle à la paix et la stabilité au Moyen-Orient, le Premier Ministre a réclamé le droit du peuple palestinien à un État souverain et indépendant avec Al-Qods-al-Charif comme sa capitale et le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers.  Il a dit être préoccupé par la situation financière de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) dont le travail contribue à atténuer une partie de l’injustice subie par les réfugiés palestiniens et à atteindre le développement et la stabilité régionale. 
M. JAN LIPAVKÝ, Ministre des affaires étrangères de la République tchèque, a déclaré que les principes des Nations Unies étaient confrontés à un danger grave, puisque la Russie, l’un des gardiens présumés de la Charte et membre permanent du Conseil de sécurité, attaque une démocratie souveraine.  S’interrogeant sur la pertinence de l’Organisation des Nations Unies si elle autorise une nouvelle guerre coloniale, il a mis en garde l’Assemblée contre l’indifférence.  Il a rappelé que la guerre d’agression russe n’est pas seulement une violation de la Charte des Nations Unies, mais qu’elle affecte également sérieusement l’économie mondiale et la sécurité alimentaire d’un grand nombre de pays.  Il a exhorté la Russie à cesser immédiatement son occupation et à retirer ses troupes du territoire ukrainien.  Il a également dénoncé l’annexion illégale de la Crimée et condamné les référendums fictifs dans certaines parties du territoire ukrainien, déclarant que le temps de l’établissement colonial et de l’acquisition de territoires par la force est révolu.  Le Ministre a condamné les multiples exactions commises en Ukraine, qui rappellent les pires pratiques de l’Union soviétique et de l’Allemagne nazie.  Il a appelé à une enquête indépendante sur l’ensemble des allégations relatives au comportement de l’armée russe. 
Notant que la Tchéquie a soutenu l’enquête du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), le Ministre a réitéré à la saisine par l’Ukraine de la Cour internationale de Justice (CIJ).  Il s’est, par ailleurs, alarmé des derniers rapports du Haut-commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme relatifs aux violations contre des groupes de confession musulmane en Chine, y compris les Ouïghours.  Il s’est également inquiété de l’aggravation des violations des droits de l’homme en Afghanistan, à Cuba, en Éthiopie, en Iran, au Myanmar et au Venezuela ainsi que de l’augmentation des actes antisémites et de déni de la Shoah.  Il a réitéré le droit d’Israël de protéger ses citoyens contre toute attaque terroriste.
Le Ministre a appelé à une réponse aux changements climatiques, à la pollution et à la perte de biodiversité.  Il a aussi exhorté l’Assemblée à promouvoir le concept d’humanisme digital pour que la préservation des intérêts et des besoins humains soit au centre des technologies émergentes.  Réitérant enfin l’engagement de la Tchéquie en faveur du contre-terrorisme, il a rappelé à la Russie que son pays attend toujours une réponse à l’attaque d’un dépôt d’arme sur son territoire par les services militaires du GRU, en 2014, qui ont coûté la vie à deux citoyens tchèques, en violation du droit international.
Il n’a pas manqué de dénoncer la rhétorique nucléaire de la Russie ainsi que l’occupation de la centrale nucléaire de Zaporijjia en violation de la Charte des Nations Unies et du Statut de l’AIEA.  Il a accusé la Russie d’être à l’origine de l’impasse à la Dixième Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).  Il a également appelé l’Iran à remplir ses obligations internationales en vertu de l’Accord de garanties généralisées du TNP.
M. BRUNO EDUARDO RODRÍGUEZ PARILLA, Ministre des affaires étrangères de Cuba, a déclaré que l’impact de la pandémie de COVID-19 a révélé comme jamais auparavant la nature « injuste et intenable » de l’ordre international.  Jamais l’humanité n’a eu un tel potentiel scientifique et technique, mais jamais les inégalités n’ont été aussi profondes.  Alors que 828 millions de personnes souffrent de la faim et que 6,5 millions de personnes sont décédées de la COVID-19, les vaccins demeurent inaccessibles pour un milliard d’êtres humains dans les pays à faible revenu.  Rien ne peut justifier que l’humanité reste menacée par l’existence de 13 000 armes nucléaires, a ajouté le Ministre, en appelant à l’universalité du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. 
Nous n’avons qu’une seule terre, et ne pouvons pas continuer de faire la sourde oreille aux alertes sur l’imminence des changements climatiques, a plaidé M. Parilla.  Selon lui, la philosophie de la guerre et les modes de production irrationnels du capitalisme conduiront à l’hécatombe.  De même, a fait valoir le Ministre, les pressions américaines visant à soumettre, par la menace militaire, économique, politique et diplomatique, des États à un ordre basé sur des règles « capricieuses », conduira inévitablement à un climat de tensions et de conflits aux conséquences imprévisibles. 
Cuba, petit État insulaire en développement, a payé un lourd tribut pour la défense de son droit légitime d’exister en tant que nation souveraine et indépendante, malgré l’imposition d’un blocus économique et financier « impitoyable » qui perdure depuis plus de 60 ans, a dénoncé M. Parilla.  Pourtant, le Gouvernement des États-Unis poursuit son embargo malgré l’opposition quasi-unanime de l’Assemblée générale.  Les États-Unis exercent également des pressions sur les gouvernements et les entreprises du monde entier qui souhaitent nouer des relations normales avec Cuba dans le seul but de provoquer son effondrement économique.  Les ravages humains causés par une telle politique sont « immenses, cruels et amoraux », a ajouté le Ministre, pour qui « l’embargo est un acte de guerre économique en temps de paix ». 
Le Département d’État des États-Unis, a poursuivi M. Parilla, continue d’inclure Cuba sur sa liste « arbitraire et unilatérale » des États qui parrainent le terrorisme, une « calomnie » qui stigmatise les institutions cubaines.  Il a toutefois jugé que l’annonce faite aujourd’hui concernant la reprise du traitement des visas destinés aux migrants à l’ambassade des États-Unis à La Havane est un pas dans la bonne direction.  Nous avons triomphé de la COVID-19 grâce à nos moyens, nos ressources et nos vaccins, et à la robustesse de notre système de santé publique et scientifique », à Cuba et ailleurs, a-t-il rappelé. 
M. Parilla a plaidé en faveur d’une coopération et d’une intégration approfondies entre les États de la région des Caraïbes, sur la base des postulats proclamés par l’Amérique latine en tant que zone de paix.  Il a réitéré son soutien et sa solidarité à la République bolivarienne du Venezuela et au Nicaragua face aux tentatives de déstabilisation de ce pays frère.  S’agissant de détérioration de la situation humanitaire en Haïti, il a estimé que l’humanité a une dette envers cette République et doit appuyer sa reconstruction. 
Mme NADELI PANDOR, Ministre des relations internationales et de la coopération de l’Afrique du Sud, a estimé que la pandémie de COVID-19 a fourni au monde « une feuille de route » sur la gestion d’une crise mondiale.  Il serait donc tragique que les futures pandémies trouvent les pays les plus pauvres aussi peu préparés qu’auparavant, a poursuivi la Ministre, en appelant à soutenir les capacités de recherche et d’innovation vaccinales, notamment en Afrique.  Les Nations Unies elles-mêmes doivent être transformées, a-t-elle aussi estimées.  Elles doivent remplir leur mission, tout en tenant compte de la dynamique mondiale actuelle car il est « inacceptable », que 77 ans après la création de l’ONU, cinq nations exercent toujours un pouvoir « disproportionné ».
Au sujet de la crise climatique, l’Afrique est la moins responsable, et pourtant celle qui se trouve à l’épicentre de ses pires impacts, a dénoncé Mme Pandor, qui a espéré que la COP27, en Égypte accouchera d’un accord tenant compte des responsabilités communes mais différenciées.  Si nous nous efforçons de résoudre les conflits contemporains, a en outre expliqué la Ministre, nous ne devons pas pour autant ignorer les conflits prolongés, comme celui de la Palestine, à l’ordre du jour des Nations Unies depuis sept décennies.  Israël doit être tenu pour responsable de ses actions destructrices qui ont considérablement compromis la possibilité de la solution des deux États.
Nous devons traiter tous les conflits avec la même indignation, quelle que soit la couleur ou la croyance des personnes concernées, a résumé Mme Pandor, mentionnant la lutte pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et réclamant la fin de l’embargo contre Cuba et celle des mesures unilatérales coercitives contre le Zimbabwe.
Après un plaidoyer contre les discriminations de tous types, la Ministre a déploré que les femmes dans les situations de conflit soient particulièrement vulnérables.  Elle a d’ailleurs rappelé, dans ce contexte, l’assassinat de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh.  La Ministre s’est par ailleurs réjouie de ce que le continent africain, fort de 1,3 milliard d’habitants, pose des bases solides pour une nouvelle ère d’échanges, de commerce et de productivité, renforcées par la Zone de libre-échange continentale africaine.
Face aux violences et prises de pouvoir anticonstitutionnelles observées dernièrement dans plusieurs régions du continent, la Ministre a déclaré que son pays s’évertue de rechercher un meilleur alignement entre les agendas des Nations Unies et de l’Union africaine.  Confrontés à de graves défis, nous devons nous mettre d’accord sur une voie commune, a poursuivi la Ministre sud-africaine avant de conclure: ce système doit préserver les intérêts de tous et pas seulement ceux des grandes puissances.
M. ROBERTO ÁLVAREZ GIL, Ministre des affaires étrangères de la République dominicaine, a dit qu’après un intervalle douloureux qui a laissé des millions de victimes, grâce à la science, les pires effets de la COVID-19 ont été surmontés.  Mais, s’est-il interrogé, qui aurait prédit qu’au XXIe siècle, le spectre de la guerre dévasterait à nouveau l’Europe?  L’ONU a besoin de réformes importantes pour consolider le multilatéralisme, a ajouté le Ministre, afin de réduire les excès dans l’usage du droit de veto au Conseil de sécurité, notamment lorsqu’il s’agit de questions impliquant la violation des droits humains et le soutien à l’aide humanitaire.  Une autre question urgente concerne les changements climatiques, a poursuivi M. Álvarez Gil.  À ce sujet, son gouvernement fera des propositions concrètes à la vingt-septième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) sur le financement de l’adaptation aux effets des changements climatiques et de leur atténuation. 
Le Ministre des affaires étrangères a réitéré l’appui de son gouvernement pour l’élimination totale des armes nucléaires et indiqué qu’il déposera demain l’instrument de ratification du Traité visant l’interdiction des armes nucléaires.  Il a ensuite salué la prorogation du mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) jusqu’en juillet 2023.  La stabilisation en Haïti doit être axée sur la pacification immédiate et le dialogue politique, a-t-il recommandé, et les autorités haïtiennes doivent mettre fin aux agissements des gangs.  La résolution 2645 (2022) du Conseil de sécurité nous oblige à prendre des décisions pour éviter que la situation en Haïti ne devienne hors de contrôle.  Les Haïtiens attendent désespérément l’aide de la communauté internationale et, a insisté le Ministre, « Haïti ne peut plus attendre ».  Nous devons agir de manière responsable et nous devons agir maintenant, a encore exhorté M. Álvarez Gil soulignant que la seule réponse durable et soutenable à la crise haïtienne doit venir des Haïtiens. 
Alors que les pays les plus vulnérables redoublent d’efforts pour lutter contre les changements climatiques et préserver la biodiversité, les États responsables des catastrophes climatiques ne se sentent comptables de rien, a accusé M. ARNOLDO ANDRÉ TINOCO, Ministre des affaires étrangères du Costa Rica.  Après s’être attardé sur les conséquences de la guerre en Ukraine, il a fait observer que comme le montre la situation au Nicaragua, les attaques contre la démocratie et les droits humains ne connaissent pas de frontières. 
Pour relever les défis actuels, le Ministre a préconisé l’autonomisation des femmes et des filles, le respect des droits humains et la réforme du système financier international.  Une telle réponse doit se fonder sur des règles et s’appuyer sur les instruments existants, tels que la Charte et le droit international.  Parmi ces défis, le Ministre a cité les flux migratoires massifs qui limitent la faculté de son pays d’aider les centaines de milliers de personnes qui y ont trouvé refuge.  Il s’est félicité à cet égard de reconnaissance par l’Assemblée générale, en juillet de cette année, du droit universel à un environnement propre, sain et durable, dans une résolution qui est un bon point de départ. 
La sécurité humaine est la clef de la sécurité mondiale, a poursuivi le Ministre.  Il est donc inconcevable qu’alors que des millions de personnes sont privées de médicaments ou de nourriture, les pays riches continuent de se livrer à une course aux armements au détriment du bien-être des populations, de la santé climatique et du redressement équitable.  Il a réitéré son appel à une réduction progressive et durable des dépenses militaires et à l’élimination totale des armes nucléaires.  Plus nous produirons d’armes, plus il sera difficile de les gérer et de les contrôler. 
Le Ministre a conclu en rappelant que les pays à revenu intermédiaire qui abritent les taux plus élevés de pauvres et de migrants au monde n’ont pourtant accès ni à l’aide publique au développement (APD) ni aux financements concessionnels.  Il est donc urgent de dépasser le critère « PIB par habitant » et d’en définir d’autres, a-t-il estimé, comme les problèmes structurels, les risques climatiques et l’instabilité fiscale.
M. GUSTAV N. AITARO, Ministre des affaires étrangères des Palaos, a d’abord voulu distinguer la guerre, « une crise cardiaque », de la crise climatique, « un diabète insidieux qui nous épuise année après année ».  Les catastrophes naturelles qui ont endeuillé le Pakistan et Porto Rico constituent la « nouvelle et malheureuse normalité » de nombreux habitants des petits États insulaires en développement (PEID).  Désormais dans mon pays, a dit le Ministre, les ouragans, les inondations, les sécheresses, les incendies, le manque d’accès à l’eau potable absorbent l’énergie humaine et les ressources financières aux dépens de l’éducation ou même de la nutrition des enfants.
Le Ministre a tout de même dit percevoir quelques lueurs d’espoir dans le pacte climatique de la COP26, adopté après quatre échecs, se réjouissant que même les grands pays émetteurs comme les États-Unis et l’Australie aient finalement adopté des lois importantes pour modifier leurs politiques.  L’explosion des prix de l’énergie a renforcé l’aspiration des Palaos à une transition énergétique complète, s’est-il félicité, à propos d’un pays qui devrait utiliser 100% d’énergies renouvelables d’ici à 2032. 
Le Ministre a exhorté les États Membres à adopter des plans de gestion prévoyant des aires marines protégées d’au moins 30% de leur zone économique exclusive.  Il a en outre rappelé le soutien de son pays à un moratoire sur l’exploitation minière en eau profonde, qui représente 90% de l’environnement marin.  L’analyse de l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle effectuée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a révélé, a rappelé le Ministre, que la plupart des petits États insulaires en développement (PEID) sont plus vulnérables que leur niveau de revenu ne le suggère.
Le Ministre a prévenu que l’économie de son pays a connu une contraction de plus de 30% au cours de la dernière décennie.  Remerciant les États-Unis et d’autres gouvernements pour leur aide, il a déclaré que les Palaos ont désormais besoin de plus, compte tenu de l’élévation du niveau de la mer due aux changements climatiques.  Nous sommes capables de surmonter les immenses défis de notre temps, mais nous devons le faire ensemble, a conclu le Ministre.
Mme ELIZABETH TRUSS, Première Ministre du Royaume-Uni, s’est inquiétée de la « fracture » des principes qui ont défini nos vies depuis les jours sombres de la Seconde Guerre mondiale.  Pour la première fois dans l’histoire de cette Assemblée, nous nous réunissons pendant une guerre d’agression à grande échelle en Europe, alors que les États autoritaires sapent la stabilité et la sécurité dans le monde entier.  Cette nouvelle ère géopolitique exige que ceux qui croient aux principes fondateurs des Nations Unies se lèvent. 
Une nouvelle ère commence aussi au Royaume-Uni, quelques jours après le décès de Sa Majesté la Reine Elizabeth II, « le roc sur lequel la Grande-Bretagne moderne a été construite ».  Mme Truss a souhaité que le nouveau chapitre de l’histoire de son pays qui s’ouvre avec le couronnement du Roi Charles III sera une ère d’espoir et de progrès, fondé sur de nouveaux partenariats et de nouveaux instruments.  Elle a défendu les principes de démocratie et de liberté, qui sont seuls à même d’assurer le développement économique et la réalisation des aspirations des citoyens.  Les autocraties, au contraire, étouffent les aspirations et la créativité qui sont essentielles à la croissance à long terme.  La Première Ministre a précisé son objectif à long terme d’assurer une croissance économique annuelle de 2,5% afin de créer des emplois de qualité et de financer les services publics.  Elle a également prôné une plus grande résilience énergétique, moins dépendante des régimes autocratiques, afin que le Royaume-Uni devienne un exportateur net d’énergie d’ici à 2040.  Nous ne serons pas stratégiquement dépendants de ceux qui cherchent à militariser l’économie mondiale, a martelé Mme Truss.
Pour ce faire, Mme Truss a plaidé en faveur de nouveaux partenariats en matière de sécurité et de liens plus étroits avec les autres pays démocratiques tels que l’Inde et l’Afrique du Sud.  Elle a décrit les avancées récentes en matière de commerce libre et équitable, y compris la conclusion d’accords commerciaux avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, de même que l’adhésion au partenariat transpacifique.  La réponse internationale résolue à l’invasion l’Ukraine a montré comment nous pouvons mener une action collective décisive, a fait valoir Mme Truss, en s’appuyant sur de nouveaux instruments tels que l’imposition de sanctions « sans précédent » et un soutien militaire rapide.  Nous devons maintenant utiliser ces instruments de manière plus systématique afin de repousser l’agression économique des régimes autoritaires, a-t-il argué.  Selon elle, le G7 et d’autres organisations du même type devraient agir comme une « OTAN économique », défendant collectivement notre prospérité. 
En Ukraine, des armes « barbares » sont utilisées pour tuer et mutiler des civils innocents, pendant que le Président Putin tente désespérément de justifier ses « échecs catastrophiques ».  Mais l’alliance internationale est forte, l’Ukraine est forte, a poursuivi la Première Ministre pour qui les Ukrainiens ne défendent pas seulement leur propre pays, mais aussi nos valeurs et la sécurité du monde entier.  Pour sa part, le Royaume-Uni compte consacrer 3% de son PIB à la défense d’ici à 2030, et continuer de fournir les armes dont l’Ukraine a besoin pour assurer sa défense.  L’histoire de 2022 aurait pu être celle d’un État autoritaire faisant rouler ses chars sur la frontière d’un voisin pacifique et subjuguant son peuple.  Au lieu de cela, ce sera l’histoire de la liberté qui se défend, a-t-elle conclu. 
Droits de réponse
L’Algérie a répondu à la déclaration du Maroc, qu’il a qualifiée de tentative malheureuse d’exploiter les mensonges sur le Sahara occidental.  Il a rappelé que, juridiquement, le peuple sahraoui dispose du droit inaliénable à l’autodétermination, au titre des résolutions 1514 et 1541 des Nations Unies, qui déterminent clairement les parties au conflit: le Maroc et le Front POLISARIO.  L’Algérie a également accusé le Maroc d’avoir exploité le mécanisme des tables rondes pour changer la nature du conflit d’une question de décolonisation à une question de conflit bilatéral, rendant le mécanisme vain et inefficace.
Elle a souligné que le règlement du statut des réfugiés du Sahara occidental est une question technique à résoudre dans le cadre d’un accord politique global.  Le recensement des réfugiés n’aurait de sens que dans le cadre de l’exercice du droit à l’autodétermination.  Il a, enfin, réfuté les allégations de liens entre les réfugiés et les groupes terroristes, considérant qu’il s’agit là d’une attaque contre le peuple sahraoui.
Répondant à la Tchéquie, l’Iran a dénoncé des accusations « fallacieuses » et réitéré son engagement en faveur des droits humains, y compris ceux des femmes et des filles.  Il a dénoncé, une nouvelle fois, la politique des deux poids, deux mesures de la part des délégations qui entre-temps nient les droits du peuple palestinien.  Il a rappelé que les États Membres doivent éviter de s’ingérer dans les affaires intérieures des autres, ajoutant qu’il demeure un ardent défenseur du TNP et qu’il continue de collaborer avec l’AIEA. 

Sommet « Transformer l’éducation ». Ce matin, le Secrétaire général a déclaré que l’éducation traverse une profonde crise et qu’au lieu d’être le grand moteur, elle devient rapidement le grand diviseur, puisque, dans les pays pauvres, 75% des enfants âgés de 10 ans sont incapables de lire un texte simple.  Même dans les pays développés, l’enseignement creuse plus souvent qu’il ne réduit les inégalités de génération en génération.

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https://netsolution.fr/piece-de-monnaie-commemorative-lettone-de-2-euros

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