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PARIS: C’est un film d’une beauté renversante et profondément émouvant qui vient de sortir sur Netflix. Il raconte une histoire vraie, à la fois déchirante et inspirante, celle de Sarah et Yousra Mardini, deux sœurs syriennes qui ont fui la guerre civile en 2015 pour participer aux jeux Olympiques de Rio en 2016.
Dans ce film de Sally el-Hosaini, Manal Issa (vue au cinéma en France, notamment dans Peur de rien (2016), Face à la mer (2022) ou Memory Box (2022)) et sa sœur Nathalie sont deux vraies sœurs qui interprètent avec un talent les deux nageuses, Sarah et Yousra, avec une vraie sincérité.
«Elles sont libanaises, elles comprennent ce qu’on a traversé et je pense que c’était très important. Elles ont fait un travail formidable», a affirmé Yousra Mardini lors d’une projection à Londres cette semaine.
Matthias Schweighöfer (Army of Thieves) interprète Sven, l’entraîneur de natation de Yousra qui l’a mené jusqu’aux jeux Olympiques, et Ali Souliman le père des sœurs Mardini.
Un parcours remarquable
Les Nageuses retrace le périple de deux sœurs qui réussissent à convaincre leur père de les laisser partir pour l’Allemagne avec leur cousin. Ces jeunes filles sous-estiment la difficulté de ce voyage. Elles s’embarquent pleines d’espoir, persuadées que ce sera facile et que comme Yousra n’a que 17 ans, leurs parents et leur jeune sœur pourront venir les rejoindre grâce à la loi du regroupement familial pour les mineurs réfugiés.
Une partie du film est consacrée au voyage menant les sœurs en Allemagne, et l’on suit leur dangereuse traversée de la mer Égée. Le bateau pneumatique perd son moteur, Yousra et Sarah plongent et poussent ceux et celles qui ne savent pas nager, pendant trois heures, en pleine nuit. «Ça aurait été bête pour des nageuses de mourir en mer», lâche l’une d’elles. Une fois à Berlin, Yousra Mardini rejoint un club de natation et rencontre l’entraîneur qui l’aidera à réaliser son rêve: participer aux jeux Olympiques.
Mais au-delà de la fabuleuse aventure sportive, Les Nageuses sensibilise à l’interminable chemin des migrants, à leur résistance et à leur résilience. Et met aussi en lumière notre passivité.
Un destin différent
Depuis leur périlleux voyage, les sœurs Mardini ont retrouvé leurs parents et leur petite sœur, qui vivent désormais en Allemagne.
Mais Sarah est l’objet d’une procédure judiciaire en Grèce: elle est «accusée d’espionnage, de trafic d’êtres humains, de blanchiment d’argent, de fraude et d’appartenance à une organisation criminelle». Un article paru dans le quotidien libanais L’Orient Le Jour début 2022 affirmait qu’elle risquait «jusqu’à vingt-cinq ans de prison». Après trois mois de détention préventive, Sarah et son collègue sont libérés sous caution contre 5 000 euros chacun.
Sarah Mardini est retournée en Grèce pour devenir nageur-sauveteur-secouriste bénévole. Puis, elle rejoint l’ONG grecque Emergency Response Center International (Erci). Mais le 21 août 2018, alors en mission sur l’île de Lesbos, elle est arrêtée avec son collègue allemand Sean Binder par les autorités.
Le quotidien libanais précise que leur cas n’est pas isolé: «22 autres bénévoles de l’ONG sont poursuivis pour les mêmes accusations. Le procès, qui devait s’ouvrir en novembre dernier, a cependant été ajourné et renvoyé à une juridiction supérieure en raison de la présence d’un avocat parmi les prévenus.»
Aux dernières nouvelles, Sarah Mardini était retournée à Berlin dans l’attente de son procès, mais ne pourra pas se rendre à son audience, étant «visée par une interdiction judiciaire d’entrée sur le territoire grec».
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DOHA: Sur les buildings de Doha comme sur les pelouses, on ne voit que lui: Kylian Mbappé illumine le Mondial-2022 de ses buts avec l’équipe de France et ses statistiques impressionnantes le propulsent sur le devant de la scène.
Avant d’affronter l’Angleterre, samedi (20h00) en quarts de finale au stade al-Bayt d’al-Khor, la star des Bleus est à la hauteur des objectifs élevés qu’elle s’est fixés pour cette Coupe du monde, son “obsession”, “la compétition de (s)es rêves”, comme l’a rappelé l’attaquant après France-Pologne.
Avec cinq buts en quatre matches (et trois titularisations) au Qatar, le buteur du Paris SG porte les champions du monde français et fait office de menace N.1 chez les adversaires, au point que l’Angleterre tout entière s’inquiète des manières de stopper le phénomène de 23 ans.
La folle agitation s’est emparée des tabloïds anglais: “Kylian Mbappé vit à Leicester”, titre jeudi The Sun, qui a trouvé en Angleterre un homonyme de l’attaquant français, âgé de 16 ans et supporter des Three Lions.
A Doha, la moitié des questions en conférence de presse portent sur le N.10 des Bleus, qu’elles soient adressées aux Anglais ou aux Français, comme Olivier Giroud ou le sélectionneur adjoint Guy Stéphan, venus mardi devant la presse pour dresser l’éloge du Bondynois.
“Il l’a exprimé lui-même: il a fait de la Coupe du monde un pic de sa saison”, a expliqué le technicien. “C’est sûr qu’avec Kylian, on a un joueur hors normes”.
Comparé à Pelé
Et lorsque “Kyky” privilégie un travail en salle à l’entraînement mardi, alors que ses coéquipiers apparaissent sur le terrain, l’information se répand comme une trainée de poudre au sein de la presse anglaise qui évoque immédiatement l’hypothèse d’une blessure, rapidement démentie par l’encadrement des Bleus.
Le Parisien a repris l’entraînement collectif mercredi, à trois jours de la rencontre.
Pour le Qatar, propriétaire du PSG, l’attraction Mbappé est une occasion en or de mettre en avant l’homme fort du club champion de France, quelques mois après sa prolongation de contrat fracassante.
Depuis quelques jours, le nom et le portrait de Mbappé fleurissent dans la ville, comme sur les hautes “tours jumelles” d’al-Jaber, dans le quartier de Lusail, au nord de la ville.
De multiples LED, installées sur ces gratte-ciels, tracent le parallèle entre le prodige français et le “Roi” Pelé, hospitalisé au Brésil, en comparant leurs statistiques.
Comme son aîné brésilien, Mbappé affole les compteurs avec neuf buts en onze matches de Coupe du monde, répartis sur deux éditions. Il reste sur une série de 16 buts sur ses 14 derniers matches en sélection et il vient de dépasser Zinédine Zidane avec 33 buts sous le maillot bleu, un chiffre inédit à son âge.
Avant leurs 24 ans – Mbappé les fêtera le 20 décembre -, ni Cristiano Ronaldo, ni Lionel Messi, ni Diego Maradona ne comptaient autant de sélections ni de buts internationaux. Seule la légende brésilienne fait mieux, avec 43 buts en 42 sélections.
Le «meilleur» à venir?
“C’est évidemment le meilleur attaquant avec lequel j’ai joué. Je pense qu’on n’a pas encore vu le meilleur de Kylian”, l’a complimenté Giroud, conscient que son record de buts en équipe de France (52) ne tiendra pas longtemps face au jeune phénomène.
“Mbappé n’est encore qu’à 40 ou 50% de son potentiel”, confirmait récemment le directeur sportif du PSG Luis Campos.
Resté discret médiatiquement jusqu’à sa venue en conférence de presse après France-Pologne, Kylian Mbappé impressionne au Qatar par l’étendue de sa palette technique.
Contre l’Australie (4-1), il a marqué de la tête, son point faible. Contre le Danemark (2-1), il a fait parler la poudre en contre-attaque, sa spécialité. Et face aux Polonais (3-1), il fait la différence sur deux frappes pleines de sang-froid.
En tête du classement des buteurs au Mondial (5), en championnat de France (12) et en Ligue des champions (7), Mbappé postule forcément déjà pour le titre de Soulier d’Or européen (le meilleur buteur de la saison), mais aussi pour le Ballon d’Or, après cinq éditions dans le top 10.
“Je suis venu pour gagner la Coupe du monde, pas pour gagner le +Golden Ball+ ou le +Golden Boot+”, rétorque le Français. Il lui reste trois matches à gagner pour rejoindre dans l’histoire son illustre aîné: le Brésil de Pelé est la dernière nation à avoir remporté deux Mondiaux de suite, en 1958 et 1962.
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LONDRES: Le documentaire “Harry & Meghan” sera accessible dans le monde entier jeudi et pourrait être, à en croire les extraits déjà rendus publics, “explosif” pour la famille royale britannique trois mois jour pour jour après l’arrivée sur le trône de Charles III.
Dans ce documentaire en six épisodes, dont les trois premiers sont diffusés sur Netflix à partir de 08H00 GMT, les “Sussex”, comme sont appelés Harry et Meghan, promettent de donner leur version des faits, du conte de fée vécu par le fils cadet du nouveau roi et de la défunte Diana jusqu’à la rupture choc avec la monarchie.
“Personne ne connaît toute la vérité. Nous connaissons toute la vérité”, dit Harry, 38 ans, dans la bande-annonce. “Quand les enjeux sont si importants, est-ce que ça n’a pas plus de sens d’entendre notre version de l’histoire?”, dit aussi Meghan, 41 ans.
Dans la bande-annonce, on voit l’engouement qu’avait suscité le couple jusqu’à son mariage, et soudain, un écran noir. “Et puis tout a changé”, commente le prince Harry.
Le couple a quitté le Royaume-Uni début 2020 pour la Californie, après qu’Harry a renoncé à toutes ses obligations royales. Leur impopularité n’a cessé de grandir dans une presse britannique déjà en grande partie hostile et chez les défenseurs de la famille royale.
“Il y a une hiérarchie dans la famille”, dénonce Harry. “Il y a des fuites, mais aussi des histoires inventées (…) C’est un jeu sale”, déclare encore le prince. Il dénonce aussi “la douleur et la souffrance des femmes qui épousent quelqu’un au sein de l’institution”.
En dehors de ces extraits, peu d’informations ont circulé.
Selon le Times, les trois premiers épisodes qui sortent jeudi portent sur l’histoire d’amour entre Harry et Meghan, une actrice américaine métisse. Le deuxième et le troisième épisodes font entrer “en territoire controversé”, avec leur sentiment de ne pas avoir été soutenus par Buckingham Palace.
Les trois derniers, la semaine suivante, porteront sur leur décision de quitter la famille royale.
Front uni
Un an et demi après leur interview choc à la télévision américaine, dans laquelle ils avaient accusé un membre de la famille royale de racisme, la hache de guerre est donc loin d’être enterrée.
Dans sa première allocution en tant que roi, au lendemain de la mort d’Elizabeth II, Charles III avait pourtant évoqué son fils cadet et sa femme, leur envoyant tout son “amour alors qu’ils continuent de construire leur vie à l’étranger”.
Le documentaire “menace sérieusement la famille royale”, estime l’expert de la monarchie Richard Fitzwilliams. “Cela pourrait être explosif. (…) Charles III est sur le trône depuis seulement trois mois”.
Le spécialiste a choisi son camp: il qualifie le couple d'”hypocrite”. “D’un côté, ils disent qu’ils veulent une vie privée, et de l’autre, regardez ce qu’ils sortent!”
Le prince Harry doit de plus publier ses mémoires intitulées “Le Suppléant” début janvier, promettant là aussi son lot de révélations embarrassantes.
La presse britannique n’épargne pas les Sussex, qu’ils opposent au futur roi William et son épouse Kate, volontiers présentés comme le couple parfait. “Diana serait consternée par le mal que Harry fait à son frère”, a titré en Une jeudi le Telegraph.
Souriants et glamours, Harry et Meghan ont fait une apparition publique après la sortie de la bande-annonce du documentaire, mardi soir à New York pour recevoir un prix.
“Mettez-vous l’argent avant la famille?”, “Faites-vous du mal à votre famille, Harry?”, ont questionné des journalistes sur le tapis rouge. Sans obtenir de réponse.
La question désormais est de savoir si et comment Buckingham va réagir. “S’ils ne disent rien, ils vont sembler assez faibles. Mais ils ne peuvent pas non plus répondre point par point”, estime Richard Fitzwilliams.
Face aux accusations de racisme, Elizabeth II avait eu une réponse désormais célèbre au Royaume-Uni: “les souvenirs peuvent varier”.
Le 15 décembre, jour de la sortie des derniers épisodes de “Harry & Meghan”, la famille royale fera front commun: elle sera réunie à l’abbaye de Westminster pour un concert de chants de Noël organisé par la princesse de Galles, Kate.
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PARIS: Du 23 novembre 2022 au 4 juin 2023 aura lieu à l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris, une exposition consacrée au patrimoine et aux savoir-faire de l’Ouzbékistan de la fin du XIXe au début du XXe siècle.
«Au carrefour des civilisations, l’Ouzbékistan sera toujours un lieu de rencontre unique entre les peuples des steppes, de l’Inde, de la Perse, de la Chine et du monde arabo-musulman, ce qui lui confère une originalité artistique remarquable», souligne Jack Lang, président de l’IMA. «C’est un honneur d’accueillir de fabuleuses pièces qui n’ont jamais été exposées encore. Réalisée grâce au soutien de la Fondation pour le développement de l’art et de la culture de la république d’Ouzbékistan […], “Sur les routes de Samarcande, merveilles de soie et d’or” est une invitation au voyage et à l’enchantement. Imaginée comme un périple dans le temps, cette remarquable exploration remplit également une mission pédagogique: comprendre le contexte social, historique et politique de ce pays à l’histoire millénaire.»
Pour Gayane Umerova, PDG de la Fondation pour le développement de l’art et de la culture de la république d’Ouzbékistan, la diversité de techniques et de tissus développés a contribué à l’émergence d’un art vestimentaire protéiforme d’une grande originalité. «Cette tradition constitue une part importante de notre patrimoine culturel, qui se caractérise par la virtuosité artistique, la somptuosité des broderies et l’exclusivité des motifs et a su être préservé au fil des générations. Nous sommes très honorés de collaborer avec l’Institut du monde arabe sur ce magnifique projet qui nous permet de montrer au public européen et aux visiteurs du monde entier des pièces parmi les plus spectaculaires de l’artisanat ouzbek.»
Des œuvres uniques
Un parcours de plus de 1 100 mètres carrés attend les visiteurs, qui auront la chance de découvrir plus de trois cents trésors d’Ouzbékistan, des œuvres uniques et inédites.
De somptueux chapans (manteaux), des robes, des coiffes et des accessoires brodés d’or de la cour de l’émir, des selles en bois peintes à la main, des harnachements de chevaux en argent sertis de turquoises et exclusivement confectionnés dans l’atelier privé de l’émir, de magnifiques suzanis (grandes pièces de tissus brodées), des tapis, des ikats de soie, des bijoux, des costumes de la culture nomade ainsi que des peintures orientalistes figurent parmi les pièces exceptionnelles présentées au public.
Yaffa Assouline, commissaire générale de l’exposition, interrogée par Arab News en français, explique: «Cette exposition est le fruit de ma rencontre avec l’Ouzbékistan, dont les noms des villes mythiques et légendaires, Samarcande, Boukhara, Khiva et bien d’autres ont nourri depuis des siècles nos imaginaires. Les visiteurs pourront découvrir la magnificence des costumes des émirs de Boukhara, ces pièces uniques, ornées ou intégralement brodées d’or. […]. À partir des merveilleuses et nombreuses collections que l’on trouve à Tachkent, Samarcande, Boukhara, Kokand, Khiva et Noukous, il a fallu établir un dialogue entre tous ces trésors: tenues d’apparat, bijoux, accessoires, tapis.» Et faire un choix parmi les suzanis, appelés «Jardins d’Éden», ces pièces qui étaient brodées au sein des familles pour préparer la dot dès la naissance d’une fille. Leur nombre et leur qualité dépendaient du statut social de la famille.
Les organisateurs expliquent que les décorations murales, les couvertures de lit, les taies d’oreiller, les rideaux et les tapis de prière constituent les ouvrages d’un artisanat exclusivement féminin qui se transmet de génération en génération.
https://infoimo.blogspot.com/2022/07/exemples-de-pieces-2-euro-commemoratives.html