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Claudia Gray, enseignante de culture mi’gmaw à l’école Alaqsite’w Gitpu de Listuguj, avec Jasmine Metallic, 12 ans. Elles fabriquent un capteur de rêves.
Photo : Radio-Canada / Paloma Martinez-Mendez
Dès la maternelle, les élèves de l’école Alaqsite’w Gitpu de Listuguj suivent un cours sur la culture mi’gmaw. Ils y apprennent la couture, le tissage et la manipulation des sous-produits des animaux, entre autres. Des habiletés de base pour la survie, mais surtout des outils pour apprendre qui ils sont, selon l’éducatrice Claudia Gray.C'est ma salle de classe préférée de l'école parce que c'est très calme et qu'on peut y créer des objets
, dit Jasmine Metallic.
La jeune fille de 12 ans compte parmi les 267 élèves, âgés de 4 à 14 ans, qui passent chaque semaine par cette classe de l’école Alaqsite’w Gitpu de Listuguj aux airs de musée-laboratoire.
« C'est un capteur de rêves. J'ai tout fait par moi-même, la ficelle et les perles. J'ai appris à le faire ici. Ça m'apaise, c'est beau, j'adore les perles. »
Jasmine apprécie toutes les décorations faites à la main qui ornent les murs et les plafonds, et elle aime particulièrement en fabriquer de ses propres mains.
Photo : Radio-Canada / Paloma Martinez-Mendez
Pour Claudia Gray, cette salle de classe raconte de nombreuses histoires du passé, du présent et du futur. Tout est ici
, affirme-t-elle.
Cette éducatrice spécialisée considère chaque séance avec les jeunes comme une nouvelle aventure. Et elle fait ce travail depuis bientôt 30 ans.
« Je suis simplement impressionnée par les processus que nous entamons avec les enfants, c'est incroyable. Pour Audrey et moi, c'est comme respirer, mais ce n'est pas le cas pour eux. Ils sont tellement excités de venir. »
Audrey Mitchell, à gauche, et Claudia Gray à l’entrée de leur salle de classe de culture mi’gmaw à l’école de Listuguj.
Photo : Radio-Canada / Paloma Martinez-MendezEntre ces murs, nous leur montrons qui ils sont, dès la maternelle
, dit Claudia Gray.
Les tout-petits commencent par apprendre leur chanson d'honneur. Plus tard, ils découvriront les pétroglyphes, la façon d'écrire de leurs ancêtres, puis ils passeront au niveau supérieur avec le tissage, explique l’éducatrice.
« Nous leur montrons toutes les choses dont ils auraient eu besoin pour survivre comme nos ancêtres ont survécu, avec les compétences de base, la couture, le tissage, la manipulation des produits animaux. »
Pour Audrey Mitchell, c’est un privilège que de voir grandir les jeunes de sa communauté.
Elle dit que lorsqu'ils arrivent, ce sont littéralement des bébés, puisque certains d'entre eux ont à peine trois ou quatre ans.
« Et puis, pendant 10 ans, on leur offre des petits bouts de leur culture. Ils grandissent et, chaque année, ils se développent davantage et on les voit s'épanouir. Ils arrivent en septième ou huitième année et ensuite, ils prennent leur envol. »
Audrey Mitchell a le titre officiel d’assistante d’enseignement. Ensemble, Audrey et Claudia veulent développer chez les jeunes un sentiment d’appartenance à leur culture.
Photo : Radio-Canada / Paloma Martinez-Mendez
Mais le cycle ne se termine pas quand ils quittent l’école, selon Audrey Mitchell. Beaucoup des jeunes reviennent à l’établissement dans d’autres rôles.
« Beaucoup d'anciens élèves sont maintenant des enseignants et ont des bébés à qui nous enseignons à nouveau. »La boucle est bouclée
, dit pour sa part Claudia Gray.
Mais, comme c'est un cercle, il n’a pas de fin, réplique Audrey Mitchell. C'est ce qu’on aime.
Claudia Gray, enseignante de culture mi’gmaw à l’école de Listuguj.
Photo : Radio-Canada / Paloma Martinez-Mendez
Claudia Gray explique que l’inspiration pour le cours lui est venue d’un livre écrit par sa tante, l’anthropologue et cinéaste Viviane Gray, mais qui n'a jamais été publié. Une sorte de bible de la nation mi’gmaw.
« Ce livre était tout ce qu'il fallait connaître sur chaque savoir-faire des Mi'gmaq, allant des vêtements à la religion et aux cérémonies. Tout était dans ce livre. Mais, comme il n'a jamais été publié, ma tante nous a permis d'y avoir accès. »
Le design intérieur de l'école Alaqsite’w Gitpu de Listuguj rappelle la structure d'une tente traditionnelle.Photo : © Radio-Canada / Paloma Martínez Méndez
Photo : © Radio-Canada / Paloma Martínez Méndez
Photo : © Radio-Canada / Paloma Martínez Méndez
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L’éducatrice explique que 21 personnes de la communauté – aînés, adolescents et adultes – se sont réunies pour mettre sur pied une initiative qu’elles ont appelée Recréer notre mode de vie
.
« Pendant trois ans, ces 21 personnes ont recréé des vêtements, de la vannerie, du travail à la plume d'oie et du capitonnage. Un village entier, une maison longue, une hutte de sudation, des wigwams grandeur nature, c'était incroyable. En taille réelle, magnifique. »
Selon Claudia Gray, la réalisation de ce village mi’gmaw a permis aux gens, surtout les anciens, de vivre un peu comme vivaient leurs propres ancêtres, ce qui leur a donné le sentiment de se rapprocher d'eux.
Le village lui-même a été détruit par un incendie dont on ne connaît pas les causes. Cependant, tout cela aura permis aux bénévoles impliqués d’aller dans les bois pour chasser, pêcher et cueillir les matériaux naturels afin de fabriquer les objets de base pour survivre.
Grâce à cette expérience, Claudia Gray et Audrey Mitchell ont eu de la matière pour monter le programme qui allait ensuite être instauré à l’école de la communauté et suivi par de nombreux enfants de 4 à 14 ans, depuis maintenant 26 ans.
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