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D'« Astro Boy » à « L'Attaque des Titans », la lente évolution de la … – Le Monde

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Si les personnages noirs dans les mangas et les animes japonais sont désormais représentés de façon généralement respectueuse, cela n’a pas toujours été le cas.
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Temps de Lecture 4 min.
Le manga s’est installé depuis des décennies aux côtés de la bande dessinée occidentale, et ses héros, à l’image de son public, viennent des quatre coins du monde. Dans les mangas les plus plébiscités aujourd’hui, des personnages noirs sont souvent au centre des récits : One Piece, Naruto, JoJo’s Bizarre Adventure… Si ces personnages sont en général plutôt bien représentés, par le passé, le dessin était souvent humiliant, voire raciste. Pour comprendre l’évolution des représentations ethniques dans les mangas, il faut plonger dans l’histoire du Japon et de son rapport au reste du monde.
Historiquement isolé, le Japon s’est, durant l’ère d’Edo (du XVIIe au XIXe siècle ), presque totalement fermé aux étrangers. Le sakoku, une politique d’isolement du pays, est ainsi instauré en 1650 par le clan Tokugawa, inquiet de la percée du christianisme. Sauf exceptions commerciales, pendant plus de deux siècles, il est impossible pour les Japonais de quitter le pays et pour les étrangers d’y entrer sans autorisation.
Dans l’imaginaire des Japonais d’alors, qui ne voient des personnes à la peau sombre que sur les bateaux transportant des esclaves depuis l’Afrique ou les îles d’Asie du Sud, celles-ci sont nécessairement des êtres dominés. Et dans l’art japonais, elles sont représentées comme tels.
Julien Bouvard, enseignant-chercheur, maître de conférences en études japonaises à l’université Lyon-III, spécialiste de l’histoire de la culture populaire du Japon contemporain, précise que « les premiers contacts avec des Africains ou avec des personnes descendant d’Africains passent par la vision des Japonais de la domination occidentale sur le monde : l’esclavage, la colonisation, et donc une relation asymétrique entre les peuples ».
Une vision teintée de curiosité : à la fin du XVIe siècle, le père Organtino Gnecchi-Soldo, prêtre jésuite italien, écrivait que les Japonais « aiment voir les Noirs, spécialement les Africains. Les Japonais sont même prêts à parcourir une centaine de kilomètres rien que pour les voir et se distraire en leur compagnie pendant trois ou quatre jours ».
Avec le début de l’ère Meiji, en 1867, le Japon s’ouvre de nouveau au monde, sous la pression des commerçants américains. Comme l’explique l’historien Ninomiya Hiroyuki dans Le Japon prémoderne (CNRS Editions, 2017), le système politique japonais change alors radicalement, la féodalité laissant place à une nation moderne suivant le modèle occidental.
Au début du XXe siècle, on retrouve, dans les premiers mangas, des personnages noirs représentés avec les stéréotypes du « bon sauvage », tels que dessinés en Occident à la même époque. Leur peau est couleur encre de Chine, leurs lèvres proéminentes de couleur blanche, leurs traits exagérés.
« Dans les bandes dessinées japonaises pour enfant des années 1930, on retrouve régulièrement ces clichés d’un Africain naïf, comme dans le grand succès de Keizo Shimada, Les aventures de Dankichi [1933-1939], qui explore les îles du Sud peuplées d’indigènes noirs », explique Julien Bouvard.
Certains récits de l’époque se veulent cependant humanistes et dénoncent la condition des Noirs. Si dans Tintin au Congo, publié entre 1930 et 1931, le héros est accompagné d’un personnage inspiré de la figure du serviteur du Congo colonial, tandis que les personnages noirs sont représentés comme de grands enfants paresseux s’exprimant mal, dans l’Astro Boy d’Osamu Tezuka, le héros a, au contraire, la volonté de libérer les Noirs de leur statut de dominés.
Pour les mangakas, qui écrivent au départ pour un public japonais peu, voire pas du tout, diversifié, la question raciale n’a jamais été un débat. Encore aujourd’hui, la politique d’immigration au Japon est l’une des plus sévères au monde.
Mais, à partir de 1989, des polémiques lancées par des associations japonaises contre le racisme – notamment l’Association pour arrêter le racisme contre les Noirs d’Osaka – poussent à l’évolution des représentations des Noirs dans l’espace public. Ces initiatives ont ainsi épinglé « les entreprises qui commercialisaient des produits utilisant des blackfaces, des clichés du “bon sauvage africain” qui existaient encore à cette époque », précise Julien Bouvard. La question d’une représentation correcte et respectueuse des personnes noires se pose désormais.
En Europe et en Amérique aussi, de plus en plus d’amateurs de mangas et de films d’animation japonais entreprennent de dénoncer le caractère raciste de certains personnages : Lippoutou, dans la série Pokémon (diffusée depuis 1997), M. Popo, l’esclave de Dieu dans Dragon Ball (1984-1995), ou encore Chocolove McDonell, dans Shaman King (1998-2004). Ces personnages ont depuis évolué : M. Popo est passé de la couleur noire à un bleu nuit, Lippoutou est devenu violet et Chocolove a perdu ses lèvres charnues dans la version 2021 de l’anime de Shaman King.
Aujourd’hui, le design des personnages noirs s’est considérablement amélioré, sans pour autant que la question de la représentation raciale devienne centrale dans les mangas. L’identité ethnique ou géographique des personnages, noirs ou pas, reste souvent indéterminée. Dans le manga japonais, à une représentation réaliste, on préfère souvent des personnages très codifiés, « un peu comme Mickey », résume Julien Bouvard.
Il existe cependant des exceptions : il arrive ainsi que la question de l’identité soit évoquée, quand la thématique des différences ethniques et raciales est justement au cœur de l’œuvre. Elle peut alors l’être de façon encore très marquée par les stéréotypes – l’Afro-Américain, fan de rap, qui ne parle pas très bien le japonais – mais aussi de façon plus respectueuse et profonde, quand elle s’intéresse aux questions de colonisation et de la domination.
Ainsi, dans L’Attaque des Titans, de Hajime Isayama, la question de « la couleur de peau [du personnage d’Onyankopon] est intéressante, parce qu’elle est liée à son origine géographique, qui est différente de celles [d’autres peuples issus de l’univers de ce manga], comme les Eldiens ou les habitants de Mahr. Le personnage est profond, parce qu’il se lie aux premiers, les Eldiens, pour combattre la domination des seconds, l’empire de Mahr. En filigrane, c’est une forme de domination coloniale contre laquelle il se bat », explique Julien Bouvard.
Autre exemple : l’identité ethnique du personnage de Kevin Goodman dans le manga Billy Bat, de Naoki Urasawa, est là aussi précisée, car « le but est de raconter les conditions de vie d’un couple interracial lors de la ségrégation de la communauté noire aux Etats-Unis », insiste toujours Julien Bouvard.
Aujourd’hui, du Kilik de Soul Eater, à Carole de Carole & Tuesday, en passant par Sister Krone dans The Promised Neverland, le manga ne manque plus de personnages noirs profonds, puissants et plein de nuances. Une évolution qui permet aux fans du monde entier de trouver des héros qui leur ressemblent et dont ils peuvent s’inspirer.
Laetitia Limmois
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