"Je suis content de voir mes élèves s’épanouir". Après une année de participation avec sa classe de4ème au "Concours Carto", Cyrille Chopin est assez satisfait pour renouveler l’opération. Non seulement les élèves ont appris à réaliser des cartes, mais le concours a été un élément d’émulation et d’unité pour la classe. La géographie ça sert aussi à la formation humaine…
Ils ont joué le jeu jusqu’au bout..
Il a fallu que Cyrille Chopin arrive en collège, en l’occurrence le collège Raoul Dufy du Havre, pour que le déclic s’opère. L’année dernière il a inscrit sa classe de 4ème au Concours Carto. Créé par Olivier Godard, un professeur d’histoire-géographie du Maine et Loire, il y a un peu plus de 10 ans, le concours est devenu une référence pour les professeurs d’histoire géographie de tout le pays. Il se décline dans de nombreuses versions et met en compétition près de 3000 élèves.
Pour le concours, C Chopin a mis ses élèves en binome. Chaque binome doit faire une carte sur un territoire de la mondialisation. Certains sont qualifiés et font une autre carte . Tous continuent à participer au concours en évaluant chaque semaine une carte réalisée par des élèves d’autres collèges. "Même si les élèves ne sont pas sélectionnés pour continuer à produire des cartes, ils continuent à s’approprier le langage cartographique en évaluant les cartes d’autres élèves", explique C Chopin. "J’avais peur que l’intérêt s’efface avec les élèves non retenus pour continuer mais les élève sont joué le jeu jusqu’au bout en évaluant les cartes. Ilss ont restés mobilisés jusqu’à la fin".
Un élément de cohésion
Comment organise t-on sa classe pour le concours ?"Les deux premiers cours ont permis de découvrir ce qu’est une carte", explique C Chopin. "On fait le tour des compétences pour réaliser une carte. Mais cet apport théorique leur a été moins utile que l’appropriation qu’ils ont faite en réalisant des cartes". Le travail de cartographie se fait à la maison et la participation au concours entame peu le temps de classe. Sauf pour le rituel hebdomadaire d’évaluation d’une carte faite par une autre classe.
Est ce que cela plait à tous ? "Globalement tous ont été accrochés", nous dit C Chopin. "Les élèves ont suivi le parcours même quand ils n’étaient pas qualifiés pour continuer à proposer des cartes. Le concours a été un élément de cohésion de la classe".
Des progrès qui font réfléchir
C’est un des principaux acquis des élèves. "Ils se sont entraidés. Ils ont vécu la qualification de leurs camarades et finalement chaque semaine i y avait du positif à partager. Cela a contribué à rendre le climat plus positif". Et puis les élève sont gagné en autonomie et en rigueur. "Ils ont intériorisé une grille de compétences en évaluant le travail des autres".
Et pour le professeur ? "J’ai trouvé intéressant le relationnel avec des élèves qui viennent me voir pour échanger sur leur travail. Je me suis rendu compte qu’ils ont acquis des savoirs en autonomie et de l’exigence dans leur travail. Leurs progrès font réfléchir le professeur !".
Mais la vraie satisfaction de Cyrille Chopin c’est de voir ses élèves s’épanouir. "Je suis content de voir mes élèves s’épanouir. Cela a été une grande satisfaction". Au point de recommencer cette année.
Propos recueillis par François Jarraud
Sur le site de Normandie
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