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Crise gazière entre Berlin et Moscou : tout savoir sur la turbine de la discorde – La Tribune.fr

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Le géant russe Gazprom prétend que le retour en Russie de la turbine à gaz de Siemens Energy est « impossible » et la juge indispensable au bon fonctionnement du gazoduc Nord Stream 1. Berlin dément ces affirmations et accuse Moscou de chercher un prétexte supplémentaire pour retarder le retour de cette turbine et réduire davantage ses livraisons de gaz, dont les Européens sont très dépendants, et plus particulièrement les Allemands. Six questions pour tout comprendre à cet affrontement diplomatique, dont le dénouement sera crucial pour la sécurité d’approvisionnement du Vieux Continent l’hiver prochain.
Une turbine est une pièce maîtresse dans un gazoduc. Elle est le composant principal des stations de compression « qui permettent de compresser et de pousser le gaz pour qu’il avance à une vitesse de 30 km/h tout au long du tuyau », explique Jacques Percebois, économiste et directeur du Centre de recherche en économie et droit de l’énergie (Creden). Ces stations de compression sont alimentées soit par du gaz, soit par de l’électricité. « En moyenne, il faut installer une station de compression tous les 100 kilomètres », précise Jacques Percebois.
Cette turbine a été envoyée en réparation au Canada sur un site de Siemens Energy. En juin dernier, le groupe gazier russe Gazprom avait alors invoqué ces travaux pour justifier une réduction drastique de ses livraisons vers l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1. Or, en temps normal, ce gazoduc peut acheminer 167 millions de mètres cubes de gaz quotidiennement selon Gazprom. Cela en fait la principale infrastructure d’exportation de gaz russe vers l’Allemagne, puis l’Europe. Aujourd’hui, l’Allemagne est encore très dépendante du gaz russe. Il représente 35% de ses importations totales de gaz, contre 55% avant le début du conflit en Ukraine.
Le gazoduc Nord Stream 1 a été conçu avec les turbines de l’allemand Siemens Energy. Pour des raisons techniques, il n’est donc pas possible d’utiliser le modèle d’un autre constructeur. Mais Berlin, tout comme plusieurs acteurs occidentaux, ne croit pas au motif technique invoqué par Gazprom pour expliquer la baisse des livraisons de gaz. De nombreux experts estiment également que les travaux de maintenance de la turbine ont été utilisés comme prétexte par Moscou pour fermer peu à peu son robinet vers les Vingt-Sept.
Aujourd’hui, les flux de gaz transitant par Nord Stream 1 sont réduits à seulement 20% de leur capacité. Les livraisons de gaz russe vers l’Allemagne, la France et l’Italie sont ainsi fortement réduites tandis que Gazprom a carrément interrompu ses livraisons vers la Pologne, la Bulgarie, la Finlande, le Danemark, les Pays-Bas et la Lettonie.
La turbine est actuellement entreposée dans une usine de Siemens Energy à Mülheim an der Ruhr. Elle a donc pu être rapatriée en Allemagne, après qu’Ottawa ait donné son feu vert début juillet, une fois les opérations de maintenance terminées. La compagnie Gazprom fait pourtant l’objet de sanctions depuis l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. Le ministre des Ressources naturelles canadien, Jonathan Wilkinson, a donc dû signer un permis « révocable et d’une durée limitée » afin de permettre le retour des précieux équipements. Cette décision a suscité de vives contestations en Ukraine. Son président, Volodymyr Zelensky, a dénoncé une « exception absolument inacceptable au régime de sanctions contre la Russie ».
Pourtant, la turbine n’a toujours pas atteint sa destination finale et demeure encore aujourd’hui en Allemagne. Gazprom et Vladimir Poutine ont régulièrement reproché à Siemens Energy de retarder volontairement le retour de celle-ci en Russie en ne communiquant pas les documents nécessaires à sa remise en route, ce dont l’entreprise se défendPlus largement, Moscou assure que les sanctions prises par les pays occidentaux à son encontre rendent « impossible la livraison » de la turbine.
De son côté, le chancelier allemand Olaf Scholz rejette catégoriquement cet argument et accuse la Russie d’être responsable du blocage de la livraison. « Il n’y a aucune raison qui empêcherait la livraison d’avoir lieu », a t-il affirmé mercredi 3 août. Moscou doit juste « fournir les informations douanières nécessaires pour son transport vers la Russie », a-t-il ajouté, lors d’une visite à l’usine de Siemens où se trouve cette turbine.
Si Gazprom ne réceptionne pas la turbine, la Russie pourra utiliser ce prétexte pour diminuer davantage ses livraisons de gaz vers les pays européens. Or, si les flux fléchissent encore, il sera très difficile pour certains Etats membres, et en particulier l’Allemagne, de constituer suffisamment de stocks pour assurer la sécurité d’approvisionnement l’hiver prochain. Ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour son pays et avoir des répercussions en cascades, les marchés européens étant intimement liés.
Face à cette menace, les Vingt-Sept tentent de se sevrer au plus vite du gaz russe en diminuant leur consommation, diversifiant leurs sources d’approvisionnement, en ayant massivement recours au gaz naturel liquéfié (GNL) livré par voies maritime, notamment depuis les Etats-Unis, et en accélérant le déploiement des énergies renouvelables. De nombreux pays ont aussi pris individuellement la décision de recourir davantage aux centrales à charbon ou de prolonger la durée de vie de certaines de leurs centrales nucléaires, dont la fermeture imminente était pourtant actée. C’est notamment le cas de la Belgique tandis que l’Allemagne, initialement fermement opposée à cette idée, ne l’est plus. Si cette décision était effectivement prise, ce serait une mesure très forte politiquement.
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ENCADRÉ
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Stern, l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, visé par une procédure d’exclusion de son parti en raison de sa grande proximité avec Vladimir Poutine, accuse Siemens Energy. Selon lui, l’équipementier allemand tarderait volontairement à rendre aux Russes la turbine de la discorde. Dans cette interview, il rejette également l’existence d’un agenda russe caché, qui orchestrerait la baisse progressive du débit du gazoduc Nord Stream 1. Enfin, il critique ouvertement les décisions prises par Berlin : « Quand on ne veut pas se servir du gazoduc Nord Stream 2, on doit en assumer les conséquences. Et elles vont être gigantesques en Allemagne », prévient-il. L’ancien chancelier, qui s’est rendu la semaine dernière en Russie, siège au conseil d’administration de cette infrastructure, dont la mise en service a été annulée quelques jours seulement avant l’invasion russe de l’Ukraine.
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