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Crise clastique chez l'adulte ou l'adolescent : définition, cause, comment réagir, traitement – Femme Actuelle.fr

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La crise clastique chez l’adulte ou chez l’adolescent est un trouble émotionnel aigu, qui se traduit par une colère violente avec destruction d’objets ou de matériels.
✔️ Validation médicale : Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste
Les crises clastiques conduisent fréquemment à des hospitalisations en urgence en service de psychiatrie. Leur répétition peut engendrer des troubles scolaires et des difficultés d’insertion sociale, en plus de représenter un potentiel danger pour la personne elle-même et son entourage.
La crise clastique désigne une crise de colère très violente, pendant laquelle la personne se met à briser des objets ou du matériel, sans but précis. Ce sont des épisodes de grande agitation et d’agressivité, qui peuvent représenter un danger pour la personne elle-même, mais aussi pour son entourage. Selon les JUPSO (Journées d’urgence pédiatrique du Sud-Ouest), 32,4 % des hospitalisations en urgence en psychiatrie le sont pour le motif de crise clastique. On rencontre plus particulièrement les crises clastiques chez les enfants atteints de troubles TDAH, c’est-à-dire des troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Ces enfants réagissent bien souvent par une crise de colère extrême en réaction à un ordre, une règle, une demande des adultes, ou en réaction au comportement d’autres enfants (humiliation, injustice, disqualification, séparation). La crise clastique peut aussi se manifester chez l’adolescent et l’adulte. Elle résulte alors d’un sevrage, ou d’une intoxication, d’un état confusionnel aigu, d’une pathologie organique, ou encore elle survient chez un patient avec un diagnostic psychiatrique par exemple.
La crise clastique se manifeste par divers symptômes cliniques. Selon la Haute Autorité de santé, elle intervient dans un contexte d’opposition, d’intolérance à la frustration, de modification de l’environnement ou du rythme habituel chez les enfants ou chez les adultes. On observe des symptômes moteurs (une grande agitation, des déambulations incessantes, une incapacité à tenir en place ou à soutenir l’attention, des mouvements brusques et agressifs), des symptômes verbaux (élévation de la voix, fureur irrépressible, cris, tendance à la logorrhée sans écoute de l’autre), accompagnés de destruction d’objets ou de destruction de matériels. La personne sujette à une crise clastique fait de la tachycardie, est atteinte de tremblements, de sueurs, de dyspnée, parfois de paresthésies, d’oppression au niveau du thorax, et elle perd complètement le contrôle d’elle-même.
La crise clastique peut avoir des causes très différentes. On distingue, à ce titre, les causes non psychiatriques des causes psychiatriques.
Il est important de consulter un médecin ou le service des urgences dès la première crise clastique. En effet, les origines de la crise clastique peuvent être diverses, et révélatrices d’une urgence médicale avec pronostic vital engagé (AVC, tumeur cérébrale, septicémie, encéphalite, delirium tremens…), tout particulièrement si la personne n’a pas d’antécédents psychopathologiques identifiés. Par ailleurs, la crise clastique peut être dangereuse pour la personne (existence d’un risque suicidaire) comme pour son entourage (risque d’agression physique). Une prise en charge médicale ou psychiatrique précoce est donc essentielle pour éviter les complications. La crise clastique est une urgence médicale absolue.
En cas de crise clastique, le centre psychiatrique universitaire de Fès préconise le respect d’un certain protocole. Il s’agit de s’entretenir avec le patient, après l’avoir isolé de son entourage. Puis, il faut engager le dialogue avec lui pour désamorcer son agressivité, tout en se montrant ferme et en posant des limites. Dans un deuxième temps, il convient de s’entretenir avec son entourage seul : il s’agit de déterminer dans quel contexte la crise clastique s’est déclenchée, d’essayer d’identifier l’élément déclencheur de la colère violente (problème psychiatrique, traumatisme, alcoolémie, intoxication volontaire ou non, pathologie organique, etc.). Ensuite, le spécialiste examine les symptômes ressentis physiquement. Il réalise de même un bilan psychiatrique : pour le spécialiste, il faut en effet déterminer différents points.
Tout d’abord, il faut essayer d’évaluer l’intensité de la crise, son unicité ou sa récurrence et la qualité de contact avec le patient. Dans le même temps, il vérifie quel est l’état de conscience de la personne, et l’existence éventuelle d’hallucinations ou de délires. Par ailleurs, il faut observer s’il y a altération de l’humeur, de l’attention ou encore de l’affectivité. Et enfin, il faut déterminer s’il y a un problème de désorientation, que ce soit dans l’espace ou dans le temps. Après ces examens, un bilan sanguin peut être nécessaire (recherche d’alcoolémie, de substances médicamenteuses, ionogramme, calcémie, bilan hépatique), de même qu’un électrocardiogramme, un électroencéphalogramme, une ponction lombaire ou un scanner cérébral selon les cas.
Les traitements de la crise clastique chez l’adolescent ou chez l’adulte vont dépendre de la cause identifiée lors de la consultation. Il va donc s’agir de traiter la cause, qu’elle soit psychiatrique ou non psychiatrique.
Les facteurs potentiellement à l’origine d’une crise clastique sont nombreux et variés. Il n’existe donc pas de moyen véritablement imparable d’éviter une crise clastique chez l’adolescent ou chez l’adulte. S’il s’agit d’une cause non psychiatrique, il est possible d’en limiter les risques d’apparition en adoptant un mode de vie sain :
En ce qui concerne les crises clastiques d’origine psychiatrique, il n’existe pas de moyen de prévention, hormis, par suite d’un premier épisode de colère violent, une prise en charge médicale et un suivi régulier. Enfin, en cas de déclenchement d’une crise clastique, il est impératif d’essayer de désamorcer la crise, en maîtrisant ses propres réactions émotionnelles, en créant un espace calme et neutre, et en évitant les remarques désobligeantes, trop autoritaires ou négatives. Il faut amener la personne à s’exprimer ; et surtout éviter de s’emporter contre elle, de la menacer, de la culpabiliser, de lui faire du chantage, de l’insulter en réponse à ses propres insultes, ou encore d’exiger des excuses de sa part.
Sources :
Haute Autorité de santé, Journées des urgences pédiatriques du Sud-Ouest, Centre psychiatrique universitaire de Fès, Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent
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