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Coupe du monde de football au Qatar : les morts du stade – L'Humanité


Édition
du Jeudi 10 Novembre
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124 pages pour vivre l’épopée des Bleus, de 1904 à aujourd’hui, sous un angle inédit.
Notre dossier sur les déserts médicaux, l’élevage agroécologique, nos portraits d’agriculteurs… 100 pages engagées…
40 grands textes choisis et présentés par le philosophe Florian Gulli pour construire des solidarités antiracistes…
Quelles sont les enjeux derrière cette tragédie ? Patrick Le Hyaric propose des pistes d’analyses et de réflexions…
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Chaque jour, le quotidien Humanité publie une carte rendant hommage à un ouvrier mort au Qatar depuis l’attribution de la Coupe du monde à ce pays. Ce travail a été réalisé par Blankspot, une plateforme suédoise de crowdfunding dédiée au journalisme d’investigation. Retrouvez ici une partie de ces victimes et rendez-vous sur www.cardsofqatar.com pour suivre l’enquête de nos confrères suédois.
Ghal Singh Rai travaillait comme agent d’entretien dans l’un des camps où vivaient les ouvriers qui ont construit les stades de football du Qatar. Sa famille a payé 1300 dollars à une agence de recrutement pour obtenir ce poste. En octobre 2019, il a mis fin à ses jours. Ses collègues au Qatar ont déclaré qu’il s’était pendu au ventilateur du plafond. « Il avait une blessure au cou, mais nous n’avons jamais reçu d’autres explications. Nous devons croire ce qu’ils nous disent », dit son père Saarki Bahadur Rai. Le père a souvent dit à son fils de ne pas s’inquiéter. « Je lui ai toujours dit de rentrer à la maison s’il n’arrivait pas à vivre au Qatar. Je le lui ai répété encore et encore.
Mandaloji Sucharitha Prabhu a été retrouvé pendu dans la chambre où il dormait avec ses collègues. Dix jours plus tard, son cercueil a été adressé à sa famille. « Il me disait souvent qu’il était fatigué de tout. Il travaillait au Qatar depuis plusieurs années et, chaque mois, il y avait une dispute avec ses patrons pour le salaire », raconte l’épouse de 23 ans. Au cours d’une conversation téléphonique, quelques jours avant qu’il ne soit retrouvé mort, Sucharitha se souvient que son mari lui a dit qu’il n’en pouvait plus. Il voulait rentrer chez lui. « L’entreprise pour laquelle il travaillait n’a même pas présenté ses condoléances et n’a pas versé de compensation ».
Sujan racontait souvent à sa famille la chaleur suffocante qui régnait au Qatar. Il se plaignait également de ne pas réussir à trouver de bons emplois. « Parfois, il travaillait sur un chantier de construction à Doha et touchait 219 dollars par mois. Parfois, il restait sans emploi. » Sujan n’avait ni le temps ni l’argent pour visiter sa famille après être parti au Qatar. Pendant les trois années qu’il a passées à l’étranger, il n’est pas rentré une seule fois chez lui. La famille avait prévu de le marier peu après son retour du Qatar, mais il y est mort.
Le corps de Mohammad Russel Parvez a été retrouvé dans une poubelle au Qatar, quelques jours avant Noël 2020. Il avait 33 ans et était fils unique. Shirina Akhter Banu, sa mère, a reçu son corps dans son village natal, Doulatpur, dans l’ouest du Bangladesh, le mois suivant. « Il était ouvrier du bâtiment quand il est tombé d’un immeuble de 10 étages »,explique sa mère. Après sa mort, sa femme a emménagé chez ses parents. Bien qu’elle soit satisfaite de la compensation financière de l’entreprise, « Aucun argent au monde ne peut remplacer la perte d’une vie humaine », confie-t-elle.
Monir Hossain est décédé le 16 avril 2020 au Qatar des suites d’un choc électrique. Il avait travaillé pendant trois ans pour une entreprise en tant que peintre. Sa veuve de 28 ans, Fatima Begum, dit qu’elle a emménagé depuis chez les parents de son défunt mari. « Je m’inquiète de savoir comment je vais pouvoir payer l’éducation de mes enfants », confie-t-elle. Toute sa famille du district de Cumilla, dans le sud-est du Bangladesh, vit désormais une situation difficile. L’explication officielle est qu’il s’agit d’un accident, mais on ne dispose pas d’autres détails. La famille reçoit désormais l’aide des voisins pour faire face aux dépenses quotidiennes.
Subodha Mishra a effectué son premier voyage au Qatar à l’âge de 18 ans. Depuis lors et jusqu’à sa mort en 2013, il n’a passé que quelques mois dans son village natal de Bhramarpura. « Il y est d’abord allé parce que la famille avait besoin de manger, puis pour pouvoir construire une maison, puis pour pouvoir payer notre éducation », raconte son neveu Arun Kumar Mishra. Les détails de sa mort ne sont pas clairs. Le chagrin se mêle aux questions sans réponse. « L’entreprise dit qu’il s’agit d’un accident, qu’un camion lui est rentré dedans. Mais nous ne sommes pas sûrs », explique Manda Devi Mishra.
Yam Bahadur Rana, originaire du Népal, est décédé au Qatar le 22 février 2020, à l’âge de 34 ans. Il était marié et avait deux enfants : une fille de 11 ans et un fils de 13 ans. Le certificat de décès indique que la cause est une « insuffisance cardiaque aiguë due à des causes naturelles ». Yam travaillait comme agent de sécurité à l’aéroport international Hamad. Sa femme, Bhumisara Rana, a déclaré à Amnesty International qu’elle pensait que sa mort était liée à ses conditions de travail : « Il devait rester assis sous le soleil pendant de longues périodes. Je pense qu’il a eu une crise cardiaque parce qu’il était déshydraté. Il n’a jamais dit qu’il était malade » se souvient-elle.
À l’heure de son accident mortel, Mohammad était employé par Qd Sbg Construction. Najma Begum, sa veuve, affirme que sa famille a lutté pour survivre financièrement après sa mort. « Il était le pilier de la famille. Je ne peux pas payer l’école de mes enfants ni aucune autre chose », explique Najma Begum. Au lieu d’aller à l’école, son fils de 15 ans doit travailler à la ferme, et sa fille, qui a 17 ans, est dévastée de ne pas pouvoir commencer l’école où elle a pourtant été acceptée à l’automne.
Le 18 novembre 2019, Latha Bollapally a reçu un appel du Qatar. Son mari avait eu une crise cardiaque la nuit précédente dans sa chambre. Dix jours après son décès, le corps est arrivé au village. Il a travaillé à l’étranger pendant 12 ans. « Il n’a jamais rien dit sur son salaire, sur les conditions de travail ou sur la façon dont il vivait. Lorsqu’il est mort, nous avons reçu mille roupies indiennes en guise de compensation », explique son frère, Rajesh. La famille sait très peu de choses sur sa vie au Qatar. « Il vivait seul, cuisinait lui-même tous ses repas et lorsque des proches ont voulu entrer en contact avec lui, il s’est éloigné d’eux.
Il y a deux ans, Bishnu Bahadur Bayalkoti s’est rendu au Qatar pour travailler comme chauffeur. « Il est décédé alors qu’il était au volant de sa voiture », déclare sa veuve, Maya Bayalkoti. Quatre autres travailleurs invités népalais sont morts dans le même accident de voiture. L’argent qu’il gagnait permettait aux enfants de faire des études.Aujourd’hui, la famille se sent impuissante. « Il est mort au travail, j’espérais donc qu’ils soutiendraient la famille d’une personne qui a donné sa vie pour l’entreprise, mais ils n’ont pas encore payé. Nous sommes sous le choc et en deuil. Nous sommes pauvres et je suis analphabète. Que devons-nous faire ? Je ne sais pas », confie sa veuve.
Mohammed Suman Miah, originaire du Bangladesh, est décédé au Qatar le 29 avril 2020 à l’âge de 34 ans. Le certificat de décès des autorités indique qu’il est mort d’une insuffisance cardiaque suite à des causes naturelles, mais rien sur la nature de ces causes. La famille avait emprunté 7 000 dollars pour le visa. Il a fini par trouver un emploi sur un chantier de construction. La température au moment de sa mort était d’environ 38 degrés à l’ombre. Les collègues de Suman ont dit à sa famille qu’il était mort vers la fin de son service d’une crise cardiaque et qu’il avait été emmené à l’hôpital, mais que sa vie n’avait pu être sauvée.
Srinivas était grutier au Qatar et travaillait pour une entreprise de construction locale. « On m’a dit qu’il était mort de “causes naturelles”, mais je ne le crois pas. Comment un homme en parfaite santé peut-il mourir sur le coup ? Je pense qu’il a été tué », affirme Anitha Narukulla, la femme de Sriniva. Srinivas était un travailleur estimé. En 2019, il a reçu un smartphone de son patron. « Mon mari m’a dit que plusieurs de ses collègues sont devenus jaloux. Ils ont commencé à se battre, se souvient Anitha. Deux mois plus tard, il était mort. Quand le corps est arrivé dans un paquet, il y avait un plus petit paquet à côté. Dans celui-ci se trouvait le téléphone.
Yam Bahadur Thapa a travaillé au Qatar comme chauffeur de camion pendant dix ans. Peu avant sa mort, il a appelé chez lui et s’est plaint de douleurs à l’estomac. Le certificat de l’ambassade indique qu’il a eu une « crise cardiaque ». « Nous ne l’avons jamais vu au cours de derniers mois. Mais avant cela, il était en pleine forme. Quand il est finalement rentré chez lui le 19 juin 2020, il était dans un cercueil avec 19 autres travailleurs morts. « Nous savons maintenant ce que signifie la perte d’un soutien de famille, mais je ne peux exprimer avec des mots ce que cela signifie pour les enfants de perdre un père, ou pour moi de perdre mon mari. »
En mai 2020, le corps de Delowar Hossaini est arrivé dans la capitale Dhaka. Victime d’un accident vasculaire cérébral, il a été transporté dans un hôpital, mais sa vie n’a pas pu être sauvée. Selon la famille, c’était son deuxième accident vasculaire cérébral depuis qu’il avait commencé à travailler dans une ferme irriguée. « Après la première attaque, il était rentré chez lui pour se ressourcer », explique la veuve Nasrin Akhter. La famille a reçu une indemnisation de la part de la société et du gouvernement du Bangladesh. Avec cet argent, la famille s’est libérée de ses dettes. Dès que ses deux fils, qui sont maintenant au lycée, auront obtenu leur diplôme, ils prévoient tous deux de travailler au Qatar.
Avant sa mort, Rada Chinna Ramoji expliquait souvent à sa femme Rada Sujatha que le covid avait causé une pénurie de main d’œuvre au Qatar. « En janvier, il a commencé à travailler des journées de 12 heures, et parfois jusqu’à 16 heures. Il était toujours éveillé », dit Mme Rada Sujatha. Il parlait souvent à sa femme de la difficulté de son travail d’agent d’entretien. « Il parlait du manque de sommeil, et de la douleur de devoir endurer de si longues journées, mais il était en bonne santé ». Entre le 24 et le 25 janvier, Ramoji est mort. « On m’a dit qu’il était mort d’une crise cardiaque dans son sommeil le matin », dit la veuve Rada Sujatha.
Il y a quatre ans, Som Bahadur Shrestha a commencé à travailler comme agent de sécurité. « Depuis lors, il n’a pas pris un seul jour de congé et n’est jamais rentré chez lui », raconte sa fille Sangita Shrestha. Ils préparaient son retour à la maison lorsqu’ils ont appris qu’il était mort dans son sommeil. « La veille de sa mort, il faisait des courses pour l’anniversaire de son fils, il a acheté une montre pour notre mère et des chaussures pour mon frère. » Lorsque le corps est arrivé à l’aéroport avec les affaires du père, tous les cadeaux avaient disparu. « Nous avons essayé de contacter son employeur, mais nous avons abandonné », explique sa fille.
Il y a 20 ans, le mari de Khina Bista, Amit Karki, s’est rendu pour la première fois au Qatar. « Honnêtement, je ne l’ai pas beaucoup vu depuis que nous nous sommes mariés il y a 12 ans. J’ai élevé nos deux enfants à la maison, mais ils n’ont jamais connu leur père et maintenant il est mort », dit Khina Bista. Après une journée de travail, il s’est plaint de douleurs et a été conduit à l’hôpital par ses collègues. « Il était mort à leur arrivée. On nous a dit que c’était une crise cardiaque », raconte Khina Bista. La famille a reçu 700 000 roupies népalaises des autorités (5 300 euros), et 1,4 million de roupies supplémentaires (10 600 euros) de l’assurance-vie.
La mort de Zohorul au Qatar est arrivée au pire moment. Avant sa mort, sa famille traversait des difficultés économiques. Ils avaient emprunté de l’argent à une ONG locale, à des prêteurs et à des proches pour envoyer Zohorul au Qatar afin qu’il y travaille comme agent d’entretien. Rina Akter, la sœur aînée, et Sharmin Akter, la sœur cadette de Zohorul, ont affirmé que leur frère unique n’avait jamais eu de complications de santé ou de maladies au Bangladesh.
Mosharaf Hossen a décidé d’émigrer au Qatar pour réaliser son rêve : sortir sa famille de la pauvreté. Pendant cinq ans, il a travaillé comme maçon sur différents chantiers de construction, mais il n’a jamais été payé de façon régulière. « Le décès soudain et prématuré nous a mis, nous, une famille de cinq membres, dans une situation de grande difficulté et de servitude pour dettes », explique Josna Begum, la veuve de Mosharaf. Son mari est décédé le 8 août 2018 à l’âge de 38 ans. La cause officielle du décès est une « crise cardiaque », selon son certificat de décès.
En février 2020, Farzana Akhter a perdu son mari et a donné naissance à leur première fille. Au lieu de célébrer une nouvelle vie, elle a dû se rendre à l’aéroport et réclamer le corps sans vie de Zobair Ahmed, ainsi que 410 dollars et un certificat de décès. Il avait 32 ans et travaillait comme chauffeur au Qatar depuis neuf ans. La cause officielle du décès est la « strangulation ». On ne sait pas s’il s’est suicidé ou s’il s’est retrouvé pendu accidentellement à la sangle de son casque. « Je refuse de croire qu’il aurait mis fin à ses jours », déclare la veuve. « Je ne vois aucune raison pour laquelle il se serait suicidé au Qatar. »
Après un examen médical obligatoire, Phurparani Tamang a été considérée comme parfaitement saine et a reçu son visa de travail. « Une fois au Qatar, elle a trouvé un emploi de femme de ménage, ce qui la satisfaisait car elle ne devait pas travailler à l’extérieur au soleil », explique sa mère. Un jour, elle a été emmenée à l’hôpital. « Elle nous a dit qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter. Mais quelques jours plus tard, j’ai appris qu’elle était morte. Son corps est arrivé à l’aéroport de Katmandou quatre jours seulement après sa mort. Sa mère s’est rendue sur place pour le recevoir : « Notre fille est partie pleine de vie au Qatar pour soutenir sa famille. Elle est revenue morte. »
Les fortes pluies qui se sont abattues sur le Qatar à l’automne 2020 ont été fatale à Mohammad Shahid Miah. L’eau s’est répandue sur le chantier où il travaillait et l’a électrocuté. Mohammad Shahid Miah avait payé plus de 4 800 dollars à une agence de recrutement afin d’obtenir un emploi au Qatar. La dette subsiste après sa mort et ses parents doivent maintenant la payer. Son père dit qu’ils attendent toujours une indemnisation du gouvernement.
Mijanuar Rahman travaillait au Qatar comme chauffeur privé depuis huit ans. Il avait récemment changé d’employeur. La veuve de Mijanuar Rahman, Mosa Arifa Laizu, affirme que son mari était en bonne santé lorsqu’il était au Bangladesh et qu’il n’y avait aucune trace de maladie cardiaque lorsqu’il vivait dans son pays d’origine. « Il est difficile pour nous de croire que MIjan est mort d’une crise cardiaque au Qatar », explique-t-elle.
En février 2020, toute la famille Rayhan est allée chercher le corps de Bishal, 20 ans, à l’aéroport. L’entreprise n’a rien expliqué, mis à part qu’il était mort dans un accident de voiture à Doha, la capitale du Qatar, le 27 janvier 2020. « Il ne travaillait au Qatar que depuis neuf mois lorsque cela s’est produit », déclare son père Bipul Rayhan, 47 ans. Après avoir vu le corps de Bishal, sa mère est restée paralysée et le père essaie maintenant de survivre avec sa femme handicapée et ses deux enfants à Bhairab, à Kishorganj, dans le centre du Bangladesh.
Le travailleur migrant bangladais Mohammad Kaochar Khan a été retrouvé mort dans son lit le 15 novembre 2017, à l’âge de 34 ans. Dans son certificat de décès, ainsi que dans celui de l’ambassade du Bangladesh au Qatar, il est indiqué que la cause de sa mort serait une « insuffisance respiratoire aiguë due à une cause naturelle ». « Il travaillait au Qatar avec l’ambition d’économiser suffisamment pour pouvoir éduquer son fils et construire une maisonnette », explique son jeune frère, Didarul Islam Khan.
Le 30 janvier, un système de climatisation a explosé dans la cuisine où Nuruddin travaillait. Un mois plus tard, la famille a reçu son corps en provenance du Qatar, où il s’était rendu quatre ans auparavant pour travailler comme chef cuisinier. Sa femme dit que pendant les dix années où elle a été mariée à Nuruddin, elle ne l’a presque jamais rencontré. « Nous nous sommes mariés par téléphone lorsqu’il travaillait à Dubaï et nous nous sommes à peine rencontrés quelques jours pendant nos dix ans de mariage », dit Mosamamat Nazma Akter Beauty Chowdhury, qui a 26 ans. Aujourd’hui, elle doit subvenir seule aux besoins de sa famille. « Mon seul souhait maintenant est que nos deux fils puissent rester à l’école.
Lorsque le fils de Jagan Gurung, Anish Gurung, a eu 18 ans, il est parti à l’étranger. « Je lui ai dit de se marier et de construire une vie ici, mais il a refusé », raconte le père, Jagan Gurung. La famille a payé un recruteur et il est allé travailler comme ouvrier du bâtiment au Qatar. « Il était assis sur le siège avant de la voiture, à côté du conducteur, lorsqu’ils ont eu un accident », explique son père. Bien qu’Anish soit mort sur le chemin de son lieu de travail, l’entreprise n’a encore versé aucune indemnisation.
À la fin de sa journée de travail, Suman Miah a fait une chute mortelle sur le chantier où il travaillait. Il a été envoyé dans un hôpital local où le médecin a déclaré son décès. « Je ne pouvais pas le croire au début, car il était en bonne santé », confie sa veuve, Sumi Akter. Elle s’inquiète désormais des frais de scolarité et de la vie future de ses enfants. « La vie quotidienne est difficile », explique-t-elle.
Manjur Kha Pathan, originaire du Népal, est décédé d’une crise cardiaque au Qatar le 9 février 2021, à l’âge de 40 ans. Son frère Ahmed Hussain a déclaré à Amnesty International que Manjur travaillait comme chauffeur de camion et qu’il était en bonne santé. Ils parlaient souvent de son travail. Manjur se plaignait des longues journées de travail, de la chaleur, et du fait que la climatisation du camion était souvent en panne. Mais il ne s’est jamais plaint de sa santé. Étant donné qu’il est décédé à son domicile et non au travail, sa mort n’a pas été couverte par les lois d’indemnisation en vigueur au Qatar.
« Nous n’avions pas d’argent pour pouvoir envoyer les enfants à l’école, acheter de la nourriture ou payer le loyer, et c’est pourquoi mon mari est parti travailler au Qatar », explique sa veuve, Bishnu Kumari Makhim. Le travail de chauffeur d’Hari était intense. Il conduisait les ouvriers à leur domicile et sur les chantiers de construction. Un après-midi, les freins du bus ont soudainement cessé de fonctionner, occasionnant une collision inévitable. « Lorsque je l’ai appelé le matin du jour de l’accident, il m’a dit qu’il ne se sentait pas bien. Lorsque j’ai appelé quelques heures plus tard, il n’a pas répondu », raconte la veuve.
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