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Le docteur Kobena Wilfried Kouadio, orthophoniste à l’hôpital Mère-enfant de Bingerville s’est prononcé sur l’apport de l’orthophonie dans le projet d’aide aux enfants sourds. Cela s’est passé le vendredi 4 novembre 2022, au sein de l’hôpital Mère-enfant de Bingerville. Nous vous proposons l’intégralité de sa déclaration.
Bonjour chers tous je suis Kobena Wilfried Kouadio, orthophoniste. Je vais d’abord définir l’orthophonie parce que de nombreuses personnes ignorent ce que c’est. L’orthophonie est donc une discipline paramédicale qui prévient, évalue et traite les troubles du langage oral et écrit, de la communication, de la déglutition, les troubles ou difficultés neurologiques et des maladies de générative. Nous intervenons donc dans plusieurs domaines.
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Notre travail porte sur les mineurs jusqu’aux adultes. L’orthophoniste dans le cas des enfants atteints de surdité joue plusieurs rôles. Premièrement, nous travaillons dans une équipe pluridisciplinaire, et cette équipe va déterminer le statut de l’enfant. Plus précisément s’il est apte à recevoir l’implant cochléaire. Que fait donc l’orthophoniste, il va dans un premier temps faire un bilan pré-implant. C’est-à-dire évaluer les compétences de l’enfant au niveau des pré-requis de la communication pour déterminer les aptitudes de l’enfant à réagir positivement après son implantation.
Nous donnons notre accord pour l’implantation de l’enfant lorsque le résultat est positif. Après la chirurgie et l’activation de cet implant nous procédons à un suivi orthophonique pour aider ces patients à retrouver l’usage de la communication et du langage. Dans ce processus il y a différentes étapes. Je m’explique, lorsqu’on active l’implant cochléaire, nous procédons aux séances de rééducation orthophonique qui vont se faire progressivement.
Nous mettons en place un projet thérapeutique qui va aider l’enfant à retrouver l’usage de la parole. Cela est nécessaire car l’implant cochléaire une fois activé permet à l’enfant d’entendre cependant celui-ci n’entend que du bruit autour de lui et n’arrive pas à distinguer le bruit et la voix humaine. Nous débutons donc par l’identification, ensuite la discrimination auditive et continuer les séances de rééducation.
Ce qu’il faut préciser c’est que pour les enfants pré-linguaux nous faisons de l’éducation et pour les enfants post-linguales nous faisons la rééducation. Notons que ce n’est pas seulement l’orthophoniste qui pourra faire tout ce travail, il y a la guidance parentale qui entre en ligne de compte. Voilà donc l’importance de l’orthophonie dans le processus d’apport d’aide aux enfants atteints de surdité. Je remercie donc l’hôpital Mère-Enfant de Bingerville pour son implication dans le projet d’aide aux enfants sourds.
Anne-Eva Brou (stagiaire)
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