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Rebondissement, au sujet d’un fait divers qui continue de susciter une grande émotion en Chine. Les images diffusées fin janvier d’une mère de huit enfants souffrant de maladie mentale et retenue en captivité par son mari ont provoqué la stupeur et la colère chez les internautes. On vient d’apprendre qu’une connaissance de la victime et le mari avaient été arrêtés pour trafic et détention d’être humain.
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Depuis deux semaines, l’affaire est en tête des moteurs de recherche et le gouvernement central ne pouvait rester plus longtemps sans réagir. Le rapport d’enquête est cette fois cosigné par le ministère chinois de la Sécurité publique, la province du Jiangsu et la police locale de Xuzhou.
C’est dans un comté de cette ville de l’est du pays qu’un vlogueur a révélé fin janvier l’existence de Xiao Huamei. Les cheveux hirsutes, sans chaussure, l’histoire de cette mère de huit enfants souffrant de problèmes psychologiques et enchainée par son mari dans une pièce sombre, a ému tout le pays.
Ce dernier a été arrêté pour avoir retenu en captivité son épouse pendant plus de deux décennies. Une « ex-amie » de la victime et son compagnon sont également interrogés par la police. Tous deux sont soupçonnés de trafic d’être humain. Madame Sang a affirmé que la mère de la victime aujourd’hui décédée lui aurait demandé de trouver un « bon foyer » pour sa fille.
Après un long voyage en train depuis sa province natale du Yunnan, jusque dans l’est du pays, la « femme esclave » se serait volatilisée, dit-elle. Une version des faits contestée par les enquêteurs qui soupçonnent cette « ex-amie » d’avoir vendu la victime à son mari, une pratique courante il y a encore quelques années en Chine. Même chose du côté des internautes, qui, pour certains avancent même l’hypothèse d’un kidnapping.
Pour Youtou Luming, cette « affaire marque un tournant », car c’est « la première fois, poursuit l’influenceur qui a révélé l’affaire, qu’un fait divers est suivi pendant aussi longtemps par plus d’un milliard de personnes en ligne, pour forcer les autorités à agir contre le trafic d’êtres humains. »
Les internautes critiquent le communiqué du comité de propagande du comté de Fengxian à Xuzhou affirmant que la victime était mariée légalement, qu'elle aurait frappé ses enfants et les personnes âgées et qu'elle serait selon les médecins dérangée mentalement. pic.twitter.com/Gj4ZA5mtCD
Dans un premier temps, les autorités du comté où se sont déroulés les faits avaient affirmé que la recluse était mariée légalement et que rien de spécial n’avait été noté concernant cette famille. Des faits tragiques qui soulignent aussi la misère d’une partie des campagnes et le manque de structures de soin adaptées pour des personnes souffrant de maladies mentales.
►À lire aussi : La Chine se penche sur une loi pour protéger les femmes des discriminations au travail
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