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Les restrictions sanitaires sont partiellement levées ce lundi dans plusieurs mégalopoles chinoises. À Pékin, il n’est plus nécessaire de présenter un test négatif de moins de 48 heures pour prendre les transports en commun. Une nouvelle liberté relative qui demande aussi une certaine adaptation des esprits, après des années à vivre dans la peur du virus.
de notre correspondant à Pékin
Des regards inquiets et l’impression de partir à l’aventure sans filet ce matin, pour ces usagers du métro pékinois. Plus besoin de présenter son test Covid à l’entrée, alors que depuis le printemps dernier ces tests étaient obligatoires pour accéder aux lieux publics dans la plupart des villes de Chine.
Cette jeune fonctionnaire ressent un peu d’appréhension: « J’ai un peu peur moi ! Il y a beaucoup de gens qui prennent les transports en commun et le Covid-19 est loin d’avoir disparu. En ce moment, beaucoup de gens stockent les médicaments, ce sont des traitements pour faire baisser la fièvre. Comme ça, si on ne se sent pas bien, on se soigne à la maison. »
Les médias d’État ont multiplié ces derniers jours les messages rassurants sur le caractère moins dangereux d’Omicron comparé aux précédents variants.
Cet employé dans le secteur de l’intelligence artificielle porte des lunettes de laboratoires pour aller au travail et se protéger et il n’est pas encore tout à fait convaincu par cette levée des restrictions : « Je pense qu’on doit bien se protéger vu que la société est maintenant ouverte. Il y a plus de personnes dans les rues et dans les transports. Moi, par exemple, je n’avais jamais mis ce genre de lunettes protectrices avant. Je le fais maintenant, car il n’y a plus les tests obligatoires. C’est à nous de nous débrouiller seuls, pour nous protéger du virus. »
►À écouter aussi : Zéro-Covid en Chine: «La clé de tout cela, c’est le système de santé chinois»
L’autre nouveauté, c’est qu’il n’y a plus l’obligation de présenter son identité pour acheter de l’aspirine et donc de risquer de voir son passe sanitaire bloqué lorsque des médicaments antipyrétiques ou antidouleur figurent sur votre ordonnance.
Résultat, ce responsable commercial, comme nombre de ses amis, a décidé de faire des réserves si jamais l’épidémie s’emballe « comme à l’étranger » : « J’ai acheté des médicaments pour être plus fort contre le virus. Même quand on est jeune, on a besoin de renforcer son immunité. J’ai pris des pilules contre la fièvre et pour soigner le rhume. En revanche, je n’ai pas trouvé le traitement traditionnel contre le Covid-19. »
Le traitement Lianhua Qingwen distribué dans les centres de quarantaines des patients affectés par la pneumonie virale depuis trois ans est difficile à trouver, le prix des autotests sur internet s’envole. « C’est une manière de se préparer, explique une autre Pékinoise qui préfère ne pas dire ce qu’elle fait dans la vie. Si jamais vous êtes infecté et que vous avez peu de symptômes, vous pouvez rester à la maison en attendant que ça passe grâce aux médicaments. Vous ne faites pas de tests puisqu’ils ne sont plus obligatoires et personne n’en saura rien. Après, il faut aussi avoir des réserves de nourriture, car pour aller faire ses courses, on a toujours besoin de montrer un test PCR négatif à l’entrée des magasins. »
Autre précaution née du système D et en réaction à la flambée des cas de contaminations : le fait de se regrouper entre voisins et/ou en famille pour aller se faire tester, si par exemple votre entreprise l’exige. Les Pékinois n’ont pas eu besoin de sortir la calculatrice pour le comprendre, et se sont rendus quand ils le pouvaient, par groupe de dix devant les cabines à tests Covid buccaux qui restent dans les rues ou les résidences de la capitale. Dix, soit le nombre d’échantillons contenus dans les éprouvettes de ces stations de dépistage collectif. Une manière d’éviter de se retrouver cas contact dans la file d’attente, alors que les infections continuent d’augmenter.
Malgré la levée des restrictions sanitaires partielles à Pékin, dans les écoles, les cours restent en ligne dans la capitale chinoise.
►À écouter aussi : en Chine, mobilisation historique contre la politique «zéro Covid»
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