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Chana Goyons, Miss Provence 2022 : “Je veux être la Miss…
Par Jérôme Jacob
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18 ans, une chevelure cuivrée, un large sourire naturel, des jambes interminables et un front qui culmine à 1,80m. Chana Goyons, originaire de Gassin près de Saint-Tropez (Var) a été élue le 29 juillet dernier dans les arènes d’Istres Miss Provence 2022. Dans un mois environ, habillée de son écharpe régionale, elle tentera de succéder à Diane Leyre pour devenir Miss France 2023. Cette sportive de toujours – "je pratique le golf mais j’ai aussi fait du foot, du hand, du BMX, du judo… Bref j’ai fait plein de sports différents" nous confie-t-elle – se voit, dans quelques années, travailler dans la finance. "Non, le mannequinat pour l’instant ça ne m’intéresse pas", souffle la jeune femme qui entend être, si elle est élue, une Miss France engagée plus que sophistiquée.
Avant de s’envoler pour la Guadeloupe afin de se préparer avec les 29 autres candidates au concours, Chana Goyons, qui s’est inscrite pour relever un défi avec une amie, est venue se confier dans nos locaux à Marseille.
Comment se sont déroulés vos trois premiers mois dans la peau de Miss Provence ?
Chana Goyons : J’ai eu du mal à réaliser au début. J’ai été une des premières Miss régionales à être élue donc il y avait un peu de calme avec peu de chose à faire pendant une petite période. Là, dernièrement, tout s’accélère. J’enchaîne les déplacements, les shootings… Plus ça avance et plus je réalise que je suis bien Miss Provence et que le 17 décembre prochain je serai sur le plateau Miss France.
Revenons en été, comment avez-vous vécu la soirée de votre élection ?
J’ai été surprise de ne pas être stressée. Je me suis beaucoup amusée, j’ai bien pu profiter de cette soirée. J’avais quand même une appréhension pour le discours parce que, plus jeune à l’école, j’avais beaucoup de mal à passer à l’oral. J’ai toujours été stressée devant mes camarades de classe. Mais finalement, dans ces arènes d’Istres avec 4 000 personnes, j’ai réussi à m’exprimer naturellement.
C’est ce qui a peut-être fait la différence au final non ?
Je pense sincèrement oui. C’est grâce à mon discours qu’aujourd’hui je porte cette écharpe de Miss Provence. J’ai beaucoup de fierté. Puis je retiens aussi de cette soirée ce moment où l’on se trouve entre finalistes. C’est là où l’on ressent le plus d’émotions avec, quelque part, la peur de perdre et l’espoir d’être élue.
Vous évoquez votre timidité à prendre la parole en classe quand vous étiez jeune. Lors de votre élection, vous avez parlé de votre passé et du harcèlement scolaire dont vous avez été victime…
(Elle masque son visage, émue). C’est compliqué de parler ça. (elle réfléchit). En fait, je ne sais pas encore comment l’aborder. J’en ai un peu parlé à Miss Provence, c’est vrai. A Miss France, je prêterai ma voix pour une autre cause.
Dites-nous en plus…
J’ai décidé de défendre les violences intra-familiales. Je suis membre de l’association Carl à La Ciotat. On défend notamment les femmes et tout ce qui traite autour du viol, de l’inceste. Cela englobe aussi la protection de l’enfance. On intervient pour tous ces drames au sein des familles.
Avec votre titre de Miss Provence, avec la notoriété qu’elle engendre, c’est un combat dans lequel vous voulez donc vous engager ?
Je prête mon image par exemple. Cette semaine, j’ai tourné des vidéos avec le fondateur de l’association pour réaliser des clips de prévention. On a pour but, après l’élection de Miss France, d’aller dans les écoles pour en parler. Cette cause elle doit être défendue à Miss France car c’est un programme qui est regardé par de nombreuses familles. Ca peut aider ou toucher des personnes. On n’en parle pas assez mais aujourd’hui, selon des statistiques, un enfant sur 10 est ou a été victime d’inceste. C’est un chiffre incroyablement élevé. Dans une classe de 30 enfants, il y en a donc trois qui sont victimes. On en parle peu et c’est une honte. Aujourd’hui, j’aimerais vraiment que les langues se délient sur ce sujet.
On est à environ un mois de l’élection et dans quelques jours vous partez en stage de préparation en Guadeloupe. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
J’ai hâte de rencontrer les 29 autres candidates. J’ai envie de les découvrir et au final de savoir pourquoi elles ont décidé de participer elles aussi. Je sais qu’il y aura des filles qui seront à fond dans la compétition avec une énorme ambition de gagner, d’avoir le titre. J’avoue que j’appréhende un peu ce genre de comportement car il se peut qu’elles ne soient pas bienveillantes. Mais c’est comme ça. Moi, je pars dans l’optique de m’amuser, de profiter de chaque instant. D’apprendre aussi de nombreuses choses. On ressort forcément plus mature de ce genre d’aventure. J’y vais dans le but de découvrir.
Est-ce que vous suivez chaque année l’élection de Miss France ? Avez-vous une "Miss modèle" ?
Bien sûr. La Miss France qui m’inspire, c’est Marine Lorphelin (Miss France 2013 et première dauphine de Miss Monde 2013, NDLR). Pour moi, Miss France c’est plus qu’un physique. C’est aussi une voix. Marine est docteur et on voit sur les réseaux sociaux qu’elle est très engagée dans la prévention. Elle communique, elle échange. Elle aide beaucoup de personnes sur différentes maladies. Elle s’est aussi beaucoup battue contre les préjugés sur la place de la femme dans le milieu du travail et en particulier dans le domaine de la médecine.
Il y a chaque année des polémiques autour de l’image de la femme que peut renvoyer ce concours. Que répondez-vous ?
Je ne vois pas en quoi c’est dégradant. On a le droit de participer à un concours de beauté, d’être belle. Dans le sport, on n’est pas choqué par la force de l’homme par exemple, on l’encourage même. Pourquoi ne pas encourager une femme à être belle ?
On imagine que votre quotidien a été bouleversé depuis votre élection ?
Mon quotidien n’a pas vraiment changé à vrai dire. C’est plus mon image, ma personne. Avant Miss Provence, je sortais et je ne faisais pas vraiment attention à mon physique. Désormais, je dois être toujours bien habillée, bien apprêtée… ça change ça ! (rires).
Êtes-vous prête à affronter le regard des gens, dans la rue mais aussi sur les réseaux sociaux ?
Pour être franche, quand je me suis lancée dans ce concours ce n’était pas à la recherche d’une notoriété. Alors bien sûr que c’est positif car je vais avoir une voix plus importante pour défendre notamment l’association dans laquelle je me suis engagée. Le côté négatif, c’est que certains veulent connaître uniquement votre vie privée. Je ne suis pas très présente sur les réseaux sociaux. J’essaie de garder ma vie privée d’un côté et celle de "Miss Provence" de l’autre.
Quelles qualités possédez-vous pour gagner des points dans ce concours ?
Je le répète, aujourd’hui Miss France est bien plus qu’un physique. Puis un physique, ça plaît à certains et pas à d’autres. On ne peut pas plaire à tout le monde comme on dit. En revanche, partager ses idées peut faire l’unanimité. Dans mon caractère, je dirai que j’ai beaucoup d’empathie : alors est-ce une qualité ou un défaut ? Je ne sais pas. Je me prive peut-être parfois de certaines choses parce que je pense aux autres aussi. Il faudrait que je pense peut-être un peu plus à moi, à mon bonheur.
Quelle Miss France rêvez-vous d’être ?
Je ne veux pas être la Miss France princesse, avec des grandes robes à chaque fois, toujours magnifique. Je veux être celle qui s’engage pour défendre des valeurs.
C’est quoi votre Provence ?
C’est une bonne question ! (rires). Moi je suis originaire du Var, près de Saint-Tropez et c’est vrai qu’à la pleine saison on a ce mélange de cultures différentes. On croise des gens qui viennent des quatre coins du monde. C’est avant tout ça ma Provence, ces rencontres.
Pour finir, comment réagissent vos proches à votre nouvelle vie ?
Au début, ma mère ne voulait pas que je participe. Quand je lui en ai parlé, elle n’a pas apprécié. Elle veut à tout prix me protéger, elle me voit encore comme son ‘petit bébé’. Mais j’ai voulu montrer que je pouvais gagner donc j’ai foncé. Aujourd’hui, bien évidemment elle est super heureuse pour moi. Je suis très surprise du soutien de tous mes proches. C’est touchant de voir à quel point ils sont investis pour mon aventure.
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