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Centre hospitalier de St. Mary de Montréal | L'humain et la dignité … – La Presse

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PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
Le centre hospitalier de St. Mary
L’auteure dénonce le traitement du personnel du Centre hospitalier de St. Mary réservé à sa mère dans les derniers moments de sa vie.
J’ai, au cours de ma vie, eu le privilège d’accompagner trois personnes jusqu’à leur dernier repos. Je dis bien privilège, parce que c’en est un. Malgré la peine, la souffrance et les deuils que cela implique, il y a quelque chose de profondément humain et beau à la fois dans le lâcher-prise d’une vie. Ce sont des moments d’une grande intimité qui demandent, de part et d’autre, une grande confiance, beaucoup d’amour, de compassion et de résilience.
Sans vouloir rentrer dans les détails de ce qui a affligé ma maman, je me dois de vous exprimer toute mon indignation quant à la façon dont ma mère et notre famille ont été traitées au Centre hospitalier de St. Mary, tout particulièrement au huitième étage de cet établissement.
À partir du moment où il est déterminé que les soins de fin de vie sont requis, on s’entend pour dire que nous sommes dans l’obligation de nous assurer que la personne dans cette situation est dans l’urgence de recevoir des soins de confort continus, si tel est le souhait de la personne concernée, ainsi que celui de ses proches. Pour ma mère, il était depuis toujours clairement exprimé qu’il n’y aurait aucun acharnement thérapeutique et que la sédation continue était la seule option. Or, voici que cela n’a pas été du tout le cas et qu’à maintes reprises, nous avons voulu discuter avec le médecin responsable de son dossier pour nous assurer que cela était bien compris.
Le médecin en question avait prescrit une médication sur demande seulement, et le personnel infirmier ne pouvait changer quoi que ce soit pour répondre à notre demande, ce qui a mené à une situation insoutenable pour elle comme pour nous.
D’abord, maman aurait dû être transférée à l’unité de soins palliatifs de l’hôpital, ce qui nous a été refusé. Au début des traitements, nous étions dans une minuscule chambre pour deux personnes où nous avions peine à asseoir une seule personne dans la chambre avec elle, et l’autre patient était atteint de la COVID-19.
Ce n’est que le lendemain que nous avons insisté pour avoir une chambre individuelle, afin de pouvoir vivre ces derniers moments dans le calme. C’est un des droits prévus à la loi : « De plus, les établissements du réseau de la santé ont l’obligation d’offrir à toute personne en fin de vie ou admissible à l’aide médicale à mourir une chambre pour elle seule quelques jours avant son décès⁠1. »
Nous avons finalement eu la chambre le lendemain. Celle-ci n’a pas été nettoyée avant que nous en prenions possession. Elle était sale et le sol était jonché de matériel médical souillé, dont une seringue vide dans la salle de toilette.
En se référant à la loi S-32.0001, Loi concernant les soins de fin de vie, ma mère satisfaisait aux critères et aurait eu droit de recevoir des soins palliatifs de sédation continue, ce qui nous a été refusé, ou ce qui n’a pas été fait, puisque nous n’avons jamais pu rencontrer son médecin traitant. On s’entend pour dire qu’une fin de vie est une situation d’urgence. Voyant ma mère souffrir et ne pouvant avoir gain de cause, nous avons fait appel à une amie de la famille qui est médecin et ancienne directrice des soins palliatifs de l’Université McGill. Elle s’est déplacée pour venir voir ce qu’il en était. Ma mère ne recevait pas la dose de sédation requise pour son confort. Sans avoir le privilège de prescrire à St. Mary, notre amie docteure a demandé à rencontrer le médecin traitant ou de garde, mais personne ne s’est jamais présenté. Elle a donc donné ses directives au personnel infirmier, mais la demande n’a pas été entendue.
La personne qui est au chevet de ma mère avec moi ressent un malaise. Je me lève, me rends au poste des infirmières pour demander de l’aide et l’infirmière au poste me répond qu’elle ne peut rien faire pour elle et que je dois descendre mon amie aux urgences. Je m’indigne : « Pardon ? Ma mère est mourante et je dois la laisser pour amener mon amie aux urgences ? » Je perds un peu mon calme. C’est à ce moment précis qu’un bras de fer a commencé : menaces de m’évincer, propos intimidants, accusations de racisme, accusation de vouloir la contaminer à la COVID… à un certain moment, elles étaient quatre devant moi, comme un bouclier.
Affolée, je décide de me taire pour éviter le pire, me sentant prise en otage dans un film d’horreur. Heureusement que le malaise de mon amie passe. Le calme revient et nous tombons endormies.
Au petit matin, ma mère est au plus mal. Personne n’est venu lui donner de médication de la nuit. Personne ! La situation est critique. L’infirmière de la veille entre pour administrer les injections et me dit que si ma mère avait besoin de ses doses, c’était à moi de les demander. Tel était le protocole ! Un médecin se présente un peu plus tard. Nous tentons, une autre fois, de lui expliquer notre désir qu’elle ait accès à une sédation continue, mais elle ne transmet pas notre demande et le tout tombe dans les limbes.
Une autre journée difficile est devant nous. Notre amie médecin fait un appel de suivi pour donner ses recommandations à l’infirmière en chef, car les médecins sont inexistants. Le pronostic est de quelques heures. Pourquoi la laisser souffrir inutilement ? On me dit qu’un médecin doit venir constater la situation avant de changer le protocole.
En soirée, une jeune médecin entre dans la chambre. Je lui demande un entretien privé. Et c’est là que je lève le ton et que je deviens très insistante. Avec peu de mots, elle repart et me dit qu’elle avisera le médecin de garde en chef. Ce dernier arrive quelques heures plus tard, en fin de soirée. Il me dit qu’il peut me mettre dehors en m’indiquant que j’ai rompu le lien de confiance avec le personnel hospitalier ! Je réitère ma demande de soins de sédation continue et je tente d’expliquer mon expérience, mais rien n’y fait. Il est fermé à mon propos.
C’est à la suite de cet entretien, toutefois, que ma mère a enfin reçu les soins auxquels elle avait droit. Nous venions de perdre quatre jours précieux à nous battre. Elle est décédée quelques heures plus tard, dans le calme. J’ai quitté l’hôpital au petit matin après avoir signé les formalités nécessaires. J’étais vidée, triste, amère et à côté de moi-même. Tout ce que je voulais, c’était quitter ces lieux maudits. On venait de me priver d’un moment important, précieux, serein et harmonieux avec la femme de ma vie. Une femme d’exception ! La femme de celui qui fut le père de l’assurance maladie du Québec ! Quelle honte ! Quel gâchis. Elle est entrée à l’hôpital sous son nom de jeune fille pour ne pas avoir de statut particulier et pour recevoir les soins universels. Elle était une femme discrète avec une grande classe. Pour elle, et contrairement à ce qu’elle aurait souhaité, car elle évitait toujours la controverse, je n’ai pu faire autrement que de me transformer en pitbull pour que ses droits soient respectés et pour la protéger.
Si j’en parle aujourd’hui, je ne le fais ni pour elle ni pour moi. Notre histoire est terminée. Il ne nous reste qu’à digérer cette horreur que nous avons vécue et panser nos blessures. Mais je ne peux pas passer cela sous silence, car je crois que cet établissement a un sérieux examen de conscience à faire. Si je parle, c’est pour tous ceux que l’on bafoue, qui n’ont pas de droit de parole dans un milieu intimidant où règne un chaos organisé. Je parle pour ceux qui n’ont pas d’aide et qui subissent impunément un service digne d’un pays en voie de développement. Vous savez, je comprends très bien les enjeux de manque de ressources, de fatigue du personnel dans les hôpitaux… Mais, au huitième étage du Centre hospitalier de St. Mary, ce n’est pas le manque de ressources qui est en cause, mais plutôt le manque de compassion et de respect envers les droits fondamentaux. Le huitième étage de St. Mary est un lieu où l’humain et la dignité ont été oubliés.
Deux autres médecins amis de la famille sont venus au chevet de ma mère : un est neurochirurgien à l’hôpital Sainte-Justine. C’est lui qui a évalué ma maman avant son hospitalisation. L’autre est le meilleur ami de maman, chef du département de médecine nucléaire à la retraite de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. Tous les deux ont été indignés, outrés et sont très en colère de constater la négligence que ma mère a subie et les mauvais soins qu’elle a reçus.
J’espère vraiment que mon cas est isolé, car si mon histoire est banale, nous avons, en tant que société, une importante remise en question à faire pour que nos pratiques rejoignent nos valeurs et notre éthique. Je peux affirmer qu’en ce moment, j’ai infiniment honte de mon système de santé et que je suis très inquiète pour la suite et pour mes concitoyens. Mon père n’aurait jamais pu imaginer un jour que sa femme se retrouverait dans une telle situation, lui qui a fondé l’assurance maladie pour tous, avec comme pierre angulaire et comme fondement le respect et la dignité des individus dans leurs besoins, et ce, en vertu de la Charte des droits et libertés de la personne !
La Sûreté du Québec vient de publier ses statistiques des collisions routières1 et ma foi du bon Dieu, on se croirait dans l’allégorie de la caverne de Platon. Nous sommes encore prisonniers d’une caverne où des marionnettistes tentent de maintenir l’illusion. Seules les connaissances acquises par l’éducation permettent aux prisonniers de sortir de la caverne, de voir la lumière du jour, et de prendre contact avec la réalité.
Je ne sais pas si vous êtes inquiets, mais moi, je le suis grandement, quand je constate la tendance actuelle qui prend de l’ampleur dans notre système de santé : pour avoir accès à des soins nécessaires, autant dans le temps que sur le plan des ressources requises, il faut mettre la main dans sa poche et payer très cher.
À Saint-Pétersbourg pour quelques jours, l’auteur rapporte les critiques de « l’opposition patriotique », des avis qui diffèrent passablement du discours officiel du Kremlin.
Plusieurs rapports dans les médias⁠1 au cours des derniers jours ont fait état de négociations entre l’Arabie saoudite et les houthistes, qui s’affrontent violemment depuis bientôt huit ans au Yémen. Y a-t-il une lueur d’espoir ? Peut-on croire que cette guerre, qui a engendré l’une des pires catastrophes humanitaires au monde, pourrait connaître cette année un dénouement heureux après des années d’efforts de paix infructueux ?
Dans un article publié récemment par La Presse, Joël-Denis Bellavance révèle l’inquiétude des autorités fédérales à l’égard des récentes démarches autonomistes du Québec, de l’Alberta et de la Saskatchewan⁠1. Ces démarches visent essentiellement à apporter des modifications à la Constitution canadienne, à engager une bataille judiciaire en vue de contester des politiques fédérales allant à l’encontre de l’autonomie provinciale, à limiter l’effet unifiant et centralisateur de la Charte canadienne des droits et libertés et, finalement, à limiter l’exercice du pouvoir fédéral de dépenser dans les champs de compétence provinciaux.
Plus de 159 000 Québécois et Québécoises attendent une intervention chirurgicale en ce moment. Le tiers d’entre eux attendent depuis plus de six mois.
Concernant le conflit qui sévit à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR), il semble que l’on ait encore une fois pansé la plaie avec un diachylon et simplement tassé la gestionnaire en guise de règlement.
Au cours de l’année dernière, de nombreux experts politiques se sont prononcés sur divers aspects de la guerre génocidaire de la Russie contre l’Ukraine, y compris sur la question cruciale de savoir quand elle prendra fin.
Au Québec, les gens ont depuis longtemps tendance à tenir pour acquise notre richesse énergétique collective qu’est l’électricité renouvelable, et ça se comprend. Après tout, nous pouvons être fiers de ce qui a été accompli par l’équipe d’Hydro-Québec. Malgré certains couacs au fil des décennies, le bilan est largement positif.
De mémoire d’observateur attentif du milieu des affaires gouvernementales et entrepreneuriales, jamais une démission aussi soudaine qu’imprévue n’a eu autant d’impact médiatique que l’annonce faite au début janvier par la présidente-directrice générale d’Hydro-Québec.
En réponse à la chronique d’Hugo Dumas, « Les ravages de Raël⁠1 », en lien avec le documentaire Les femmes de Raël d’Érika Reyburn.
L’auteure s’est intéressée au témoignage de Félix Le-Phat-Ho, médecin de famille, sur l’immersion comme moteur de cohésion sociale1.
Le robot conversationnel ChatGPT de l’entreprise OpenAI est sans doute la technologie qui a le plus fait écarquiller les yeux en 2022. Plusieurs tentent d’anticiper les effets que les systèmes d’intelligence artificielle (IA) comme ChatGPT auront sur la vie humaine. Comme c’est toujours le cas lorsque l’IA fait de nouvelles percées, l’emballement et le battage médiatiques rendent une appréhension juste et sobre de ses capacités et de ses impacts presque impossible.
Dans un texte paru d’abord dans le Toronto Star1, et plus récemment traduit dans Le Devoir2, l’ex-leader politique Jean-François Lisée prend un malin plaisir à citer hors contexte des préoccupations de la communauté anglophone sur la nouvelle Charte de la langue française (le fameux projet de loi 96).
L’IRIS publiait la semaine dernière une étude exposant les risques que fait peser le développement de l’industrie privée des soins virtuels sur l’accès équitable aux soins et la pérennité du système public.
Depuis presque un an, la guerre qui s’est enclenchée en Ukraine, après l’invasion illégale de son territoire par la Russie, a plongé une partie du monde dans la crise et une véritable léthargie. Nous parlons d’un attentisme inquiétant de la part de l’Occident : pas l’attente que la guerre se finisse sans agir, car Européens et Américains ont largement financé et fourni Kyiv en matériel militaire, mais l’attente qu’une vraie solution à la guerre pointe son nez.
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