Repéré par Nina Pareja —
Temps de lecture: 2 min — Repéré sur CNN
Le syndrome d’épuisement professionnel ou burnout se manifeste généralement par une exténuation générale, physique, psychique et émotionnelle due au trop-plein de travail ou à d’autres facteurs professionnels. Dans un contexte de pandémie où certaines professions ont été sur-sollicitées, les épuisements des travailleurs et travailleuses sont nombreux.
À l’université de Yale, la neuroscientifique Amy Arnsten étudie les effets du burnout sur le cerveau. À CNN, elle affirme que «ce genre de connaissances et perspectives peut permettre de briser le cercle vicieux de la culpabilité ressentie quand on remarque qu’on est plus irritable, agressif, moins motivé, moins optimiste».
Après un burnout, l’un des effets les plus prégnants dont parle la neuroscientifique est la diminution de la matière grise du cortex préfrontal qui sert normalement à «agir de manière appropriée, [..] à prendre des décisions complexes et à être capable de raisonner de manière synthétique et réfléchie.» En endommageant cette zone du cerveau, le burnout peut mener à des problèmes d’attention et de mémoire, rendant plus difficile l’apprentissage de nouvelles tâches. Ce n’est pas très étonnant car la science connaissait déjà les effets du stress chronique sur le cerveau.
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Le burnout pourrait aussi accroître la taille de l’amygdale, une partie du cerveau responsable de la réponse «combat-fuite», «c’est la double peine, explique Armsten, le cortex préfrontal est plus faible, plus primitif et les circuits responsables des réponses émotionnelles comme la peur sont renforcés.» Cela peut donc créer une augmentation de la paranoïa.
La bonne nouvelle? Le chemin inverse est possible. Plusieurs études abondent en ce sens. Les thérapies comportementales et cognitives (ou TCC) pourraient aider à retrouver son cerveau d’avant le burnout.
Autre solution apportée par les chercheuses interrogés par CNN: «contrôler son stress». En plus de la fatigue, le burnout est souvent accompagné de perte de sens au travail, d’un sentiment d’être inefficace ou d’aliénation. Pour faire face à cela, le repos ne suffit pas car il peut accentuer l’impression d’inutilité. Dans ces cas-là, il peut être efficace de se tourner vers certaines activités: manger sainement, faire de l’exercice, méditer. Pour lutter contre le sentiment d’aliénation, il faudrait renouer avec la compassion et le sentiment d’appartenance par exemple faire du bénévolat ou aider une autre personne à accomplir quelque chose. Il faudrait aussi réussir à faire preuve de compassion avec soi-même.
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