Tous sans exception le reconnaissent. La profession de comptable ne bénéficie pas d’une bonne image. Pourtant, exercer ce métier en 2023 n’a rien à voir avec ce qui pouvait se faire il y a 10, 20 ou 30 ans en arrière. « Travailler le week-end, avoir des journées à rallonge, tout ça n’est plus un sujet. Nous sommes désormais sur des horaires classiques avec une pluralité de missions et d’enjeux », lance avec conviction Damien Duheron, expert-comptable et commissaire aux comptes chez Fiteco.
« Le digital, avec la facturation électronique, permet d’être davantage dans l’analyse que la saisie, poursuit-il. Et les enjeux de responsabilité sociétale et environnementale (RSE) nous obligent à montrer patte blanche dans notre façon de travailler pour éditer les bonnes informations ». Bilan, un peu partout dans l’Hexagone, que ce soit en entreprise ou en cabinet, on se bat pour recruter des comptables. Le marché est très tendu car toutes les écoles ou universités ne font pas le plein d’étudiants.
« La démographie explique cette pénurie. Il y a de nombreux départs à la retraite qu’il faut remplacer. Ensuite, certains pensent que cette profession se robotise mais c’est une vue de l’esprit. Au contraire, nous avons de plus en plus besoin de compétences », insiste Damien Duheron. Fini cette image d’Épinal du comptable enfermé dans un obscur bureau avec sa calculatrice, ses stylos et son immense tas de feuilles à compléter, étudier et remplir pendant des jours.
« Le comptable aide désormais pleinement le chef d’entreprise dans sa prise de décision en lui donnant des éléments clairs. Il est à la croisée des chemins et peut parler investissements, transformation digitale, numérisation. C’est au comptable que parviennent tous les flux de l’entreprise. Il est pleinement dans l’opérationnel. Il ne faut pas également sous-estimer l’aspect RSE attaché à cette fonction car c’est le comptable qui sort tous les indicateurs. Il a un vrai savoir-faire sur l’environnement ou le social », détaille encore le spécialiste.
BTS comptabilité, Bachelor universitaire de technologie en gestion des entreprises et des administrations (BUT GEA), licence ou master… La filière propose de nombreuses formations. Libre ensuite de choisir si l’on préfère travailler dans une entreprise ou en cabinet. Dans le premier cas, on est au sein d’une structure unique que l’on accompagne au fil du temps et des décisions. Dans le second, on possède un portefeuille de clients qui ont des activités différentes et donc des besoins différents. Les salaires s’échelonnent de 24 000 euros à 32 000 euros brut annuels en fonction du niveau de diplôme.
« J’ai toujours su que je serai comptable, attaque Pierre Charbonnel, 21 ans, étudiant en master 1 et originaire de Blois (Loir-et-Cher), avec un large sourire. Plus jeune, c’est moi qui effectuais la comptabilité familiale car ma mère ne parlait pas bien le français. C’est là que j’ai découvert ma passion pour les chiffres. » Et d’enchaîner : « Ce métier évolue en permanence et les étudiants peuvent nous rejoindre car tous les profils sont les bienvenus. Il y a toute une partie juridique, les documents de synthèse, la partie fiche de paie mais aussi beaucoup d’activité de conseil. C’est enrichissant et épanouissant. »
D’ailleurs, à la sortie d’école, les étudiants n’ont aucune difficulté à trouver un emploi. « Il y a du travail, explique Olivier Grassi, directeur de l’IAE de Caen (Calvados). Je le dis aux jeunes et aux parents d’élèves sur les salons : à la sortie de l’école c’est le plein-emploi. Bien souvent d’ailleurs les étudiants doivent choisir entre deux propositions d’embauche. »
À vous de jouer : plus d’informations sur https://www.cidj.com/metiers/comptable et dans le livre « Métiers comptables, métiers d’avenir : formations, parcours, emploi » d’Anne Gateff, Éd. Expert-comptable média, 168 pages, 10 euros.
Angélique Elouet, est responsable recrutement chez TGS France. Avec ses 1 600 collaborateurs, essentiellement dans le grand ouest, l’entreprise dont le siège se situe à Beaucouzé (Maine-et-Loire) près d’Angers, a de gros besoins.
LES POSTES. « Nous comptons une centaine de postes à pourvoir un peu partout. On propose des clients et des secteurs différents, des postes en évolution perpétuelle et des montées en compétences, souligne Angélique Elouet. On peut venir chez nous comme assistant comptable et ensuite évoluer via des formations que nous proposons à nos collaborateurs. Des postes de manageurs et d’experts-comptables sont possibles au fil de sa carrière à TGS. »
LA RÉMUNÉRATION. « Un jeune diplômé commence à 24 000 euros brut par an, ce qui fait 2 000 euros brut par mois et dans les 5 ans, il va passer à 2 300 ou 2 500 par mois. Nous faisons aussi très attention à l’équilibre vie pro et vie perso et nous avons aussi des accords sur le télétravail et les 35 heures. »
LES ÉVOLUTIONS. « Chaque année, nous proposons 4,5 jours de formation. Nous avons également une école interne qui permet d’acquérir de nouvelles compétences et donc d’avoir des possibilités d’évolution. Enfin, les postes sont ouverts de Lille (Nord) à Bordeaux (Gironde) en passant par Paris ou la région Pays de la Loire. »
Le Parisien Le Guide
Jeux Gratuits
Mots fléchés
Mots coupés
Mots croisés
Mots mêlés
Kakuro
Sudoku
Codes promo
Services
Profitez des avantages de l’offre numérique
© Le Parisien