Édition du 17 janvier 2023
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Ce mardi 17 janvier 2023, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a été mis sous pression par plusieurs dirigeants européens pour livrer des chars en Ukraine. Le bilan du bombardement d’un immeuble à Dnipro, samedi 14 janvier, est de 45 morts. Les chefs d’état-major ukrainien et américain se sont rencontrés. Le corps d’un soldat ancien soldat de la Légion étrangère française a été retrouvé dans l’est de l’Ukraine. Voici ce qu’il faut retenir du 328e jour de la guerre.
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Le bilan du bombardement à Dnipro, dans l’est de l’Ukraine, survenu samedi 14 janvier 2023, s’est encore alourdi : 44 personnes ont perdu la vie. Les autorités ukrainiennes ont annoncé mettre fin aux recherches. Les chefs d’état-major ukrainien et américain se sont entretenus pour la première fois. Le chancelier allemand est pressé par ses voisins européens pour envoyer ses chars Léopard en Ukraine. Un déserteur de la Légion étrangère française a été retrouvé mort dans l’est du pays.
Voici la situation, ce mardi 17 janvier 2023, au 238e jour de la guerre en Ukraine.
Le commandant en chef de l’armée ukrainienne Valery Zaloujny s’est entretenu pour la première fois avec son homologue américain, Mark Milley.
« Ma première rencontre en personne avec le général Mark Milley a eu lieu aujourd’hui en Pologne », a déclaré Valery Zaloujny sur la messagerie Telegram, précisant avoir remercié l’Américain pour le soutien « inébranlable » de son pays et énuméré « les besoins urgents » de l’armée ukrainienne.
Cette rencontre inédite intervient alors que l’aide militaire occidentale se renforce. Les alliés occidentaux de l’Ukraine doivent par ailleurs se retrouver vendredi à Ramstein, en Allemagne, au sujet de la poursuite de leur aide. Le gouvernement ukrainien leur demande en particulier des chars de combat, que seule la Grande-Bretagne a jusqu’ici accepté de lui livrer.
Les chars justement. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, qui vient de nommer un nouveau ministre de la Défense après une erreur de casting, a fait face mardi à Davos à une pression accrue de plusieurs dirigeants européens afin d’autoriser la livraison à l’Ukraine de chars Leopard.
Des dirigeants finlandais, lituanien et polonais ont appelé l’Allemand, qui doit s’exprimer mercredi à Davos, à autoriser rapidement la livraison de ces chars lourds de fabrication allemande et convoités par Kiev.
« Nous espérons et nous essayons d’organiser un soutien plus important à l’Ukraine », a affirmé le président polonais Andrzej Duda. « Nous espérons que le fabricant de ces chars, l’Allemagne, y participera aussi », a-t-il ajouté en rappelant que la Pologne a proposé de livrer 14 chars Leopard.
Tout envoi de chars de fabrication allemande Leopard doit avoir le feu vert de Berlin. Les alliés européens de l’Ukraine ont envoyé depuis le début de l’invasion russe plus de 300 chars soviétiques modernisés.
Le week-end dernier, le Royaume-Uni s’est pour sa part engagé à livrer des chars modernes Challenger 2, ce qui constituerait la première livraison de chars lourds de fabrication occidentale. La France va de son côté livrer des chars de combat légers AMX-10 RC, de fabrication française.
Le président serbe, Aleksandar Vucic, s’est indigné lundi de la parution dans son pays de petites annonces de recrutement pour le compte du groupe de mercenaires russe Wagner.
« Pourquoi faites-vous cela à la Serbie ? Pourquoi est-ce que vous, Wagner, lancez des appels alors que c’est contraire à la loi ? », s’est-il interrogé lundi au cours d’un entretien télévisé, selon le compte rendu de l’agence serbe Beta. Les annonces de recrutement ont été publiées au début du mois par la filiale serbe de RT, média russe proche du Kremlin.
Le service de presse de la société Concord, fondée par Evgueni Prigojine, a déclaré qu’un soldat de la Légion étrangère française avait été retrouvé mort dans l’est de l’Ukraine.
Écrivant sur Telegram, il a déclaré que le corps de Yevhenii Koulyk avait été retrouvé sur le territoire de la soi-disant République populaire de Donetsk.
Une information qui nous a été confirmée par la Légion étrangère, qui a précisé que l’homme en question avait déserté le corps et avait été radié en septembre dernier.
L’Ukraine a arrêté aujourd’hui sa quête de survivants à Dnipro, sous les décombres d’un immeuble résidentiel détruit par un missile russe, un bombardement, parmi les plus meurtriers de la guerre, qui a fait 45 morts et une vingtaine de disparus selon un dernier bilan.
Le gouverneur régional, Valentyn Reznitchenko, a fait état de 45 morts, dont six enfants, mardi après-midi. Un peu plus tôt, les services de secours ukrainiens avaient indiqué sur Telegram que « les opérations de recherche et de sauvetage sur le site de la frappe de missile dans la ville de Dnipro ont été achevées ».
Il s’agit d’un des bombardements les plus meurtriers sur un site civil depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a près de onze mois.
Un conseiller influent de la présidence ukrainienne a démissionné, mardi 17 janvier au matin, après une polémique faisant suite à la frappe destructrice Dnipro (voir ci-dessus). Oleksiy Arestovych avait déclaré que le missile en question pouvait avoir été touché et détourné par un tir de la défense anti-aérienne ukrainienne, des propos immédiatement repris par la propagande russe.
« J’ai fait une grave erreur. C’est une faute grave et c’est exactement comme ça qu’il faut la qualifier. En dépit de toutes les formules que j’ai insérées comme « tout porte à croire que… », « il faut vérifier et revérifier… », et ainsi de suite, aujourd’hui [le Kremlin, notamment Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine] cite mes propos et dit que l’Ukraine elle-même reconnaît que c’est un missile de la défense antiaérienne qui s’est abattu sur cet immeuble », a-t-il déploré.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est exprimée mardi 17 janvier 2023 depuis Davos, en Suisse, pour la première journée de débats organisés par le Forum économique mondial.
L’Europe continuera à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra » face à la Russie, a promis la présidente de la Commission européenne.
« Le soutien inébranlable que nous apportons à l’Ukraine ne connaîtra aucun relâchement. Que ce soit pour aider à rétablir l’alimentation en électricité, en chauffage et en eau, ou pour préparer les efforts de reconstruction à long terme », a-t-elle insisté.
Les grandes entreprises russes pourront en 2023 ne plus prendre en compte les voix de leurs actionnaires venant de pays dits « inamicaux », selon un décret signé par le président Vladimir Poutine mardi. Les entreprises des secteurs énergétiques, de l’ingénierie et du commerce possédant des propriétaires sous sanctions internationales ou encore celles qui possèdent des actionnaires étrangers minoritaires, sont concernées.
Leur chiffre d’affaires doit également dépasser 100 milliards de roubles (environ 1,5 milliard de dollars au taux actuel) sur l’exercice précédent pour remplir les conditions fixées. La mesure, « temporaire » à ce stade, s’applique dès mardi et ce, « jusqu’au 31 décembre 2023 inclus », précise le décret. Dans les faits, il restera à la discrétion de l’entreprise de comptabiliser ou non le vote de ses actionnaires « inamicaux ». Selon une source au sein du patronat russe citée par l’agence de presse Interfax, une dizaine d’entreprises « tomberont sous le coup du décret ».
Au moins sept personnes ont été tuées le week-end dernier dans une explosion de munitions causée par la détonation accidentelle d’une grenade dans la région russe de Belgorod, près de la frontière ukrainienne, a rapporté mardi l’agence de presse Interfax.
Les corps de quatre personnes qui étaient portées disparues après l’incident ont été découverts, selon un porte-parole des services de secours cité par l’agence.
Selon Interfax, un sergent a fait exploser de manière « non intentionnelle » une grenade dans un dortoir, provoquant une explosion des munitions et un incendie.
Un Russe se présentant comme un ex-mercenaire du groupe paramilitaire Wagner est parvenu à s’enfuir en traversant la frontière russo-norvégienne dans l’Arctique et va demander l’asile à la Norvège, a déclaré lundi 16 janvier son avocat.
Andreï Medvedev, 26 ans, a été arrêté après avoir illégalement franchi la frontière dans la nuit du jeudi au vendredi 13 juillet, a expliqué à l’AFP son avocat norvégien, Brynjulf Risnes.
Lire aussi : Ukraine : un déserteur russe de Wagner se réfugie en Norvège et raconte son évasion insensée
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