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Cancer : c'est quoi l'indice de performance, qui "évalue" le patient ? – Top Santé

Fréquemment employé en oncologie, l’indice de performance permet d’évaluer l’état de santé d’un patient et son aptitude à recevoir et tolérer un traitement après la pose d’un diagnostic, indépendamment de ses autres pathologies. Explications.
Si les cancers sont de mieux en mieux pris en charge aujourd’hui, avec un taux de guérison de plus d’un sur deux en France et l’objectif que ce soit trois sur quatre en 2030, il n’en reste pas moins qu’il est complexe pour un praticien, au moment où il envisage la mise sur pied d’un traitement, de prédire comment la personne qu’il soigne va réagir à celui-ci. Car si la dimension psychologique peut entrer en ligne de compte, c’est surtout la condition physique de son patient qui pèse dans la balance.
Pour avoir un aperçu clair et global de son état, il peut s’appuyer sur l’indice de performance, un barème qui passe au crible le niveau d’activité qu’est capable d’exercer ce malade au moment où il est diagnostiqué et son degré d’autonomie, par exemple s’il a la faculté d’assumer une activité professionnelle pleine, s’il peut habiter et se déplacer sans assistance.
Les options thérapeutiques vers lesquelles le professionnel de santé sera amené à se diriger ne sont ainsi pas forcément les mêmes auprès de patients chez qui on ne retrouve aucune difficulté particulière pour mener à bien leurs tâches quotidiennes et des personnes partiellement ou complètement invalides. Ce qui se révèle performant chez les uns peut en effet s’avérer inefficace ou délétère pour les autres… "En oncologie, cet outil est très utilisé, notamment pour déterminer si l’on peut s’orienter vers un traitement conventionnel, qu’il soit local, comme la radiothérapie ou la chirurgie – dont le principe est d’intervenir directement sur la tumeur – ou sur la région où elle est placée ou systémique, à l’instar de la chimiothérapie ou l’hormonothérapie, qui agit sur l’ensemble du corps.
En cas d’altération significative de l’état général, on peut être amené à adapter ces traitements, voire à ne pas les proposer du tout. Car moins celui-ci est bon, plus le risque de toxicité et d’effet secondaire est élevé. Et pour les traitements systémiques, plus les chances de fonctionner adéquatement sont faibles", précise le Pr Thierry Berghmans, oncologue, qui a réalisé plusieurs études scientifiques centrées sur cette thématique.
Il n’existe en fait pas une, mais plusieurs "grilles" qui établissent l’indice de performance.
D’abord l’échelle de l’ECOG, qui a été instituée au début des années 1980 par l’Eastern Cooperative Oncology Group dont elle porte les initiales, un organisme américain qui a été l’un des premiers au monde à faire des recherches contre le cancer. Aussi désignée sous le nom d’échelle de Zubrod, c’est celle dont se sert l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Son principe est de noter la personne de 0 (stade où elle est en pleine possession de ses moyens) jusqu’à 4, où elle est confinée dans son lit ; le niveau 5 correspondant au décès.
Pointue et détaillée, l’échelle de Karnofsky adopte à l’inverse un système de mesure décroissant, allant de 100 à 0, avec neuf graduations intermédiaires. Plus le chiffre obtenu est bas, plus la dépendance du patient est lourde. "Dans la routine médicale, l’échelle de l’ECOG est plus facile à appliquer. Quant à l’échelle de Karnofsky, elle est plus sensible, mais également plus difficile à mettre en œuvre. L’une comme l’autre nous confrontent par ailleurs à des problèmes de reproductibilité : si vous demandez à deux professionnels de santé d’y recourir auprès d’un même patient, il se peut que vous obteniez des résultats différents. Et ils peuvent être aussi éloignés du ressenti du malade", mentionne le spécialiste.
En pédiatrie, on dispose d’un instrument spécifique, baptisé le score de Lansky. Dans le domaine gériatrique, on se tourne vers le G8 ou le score de Charlson. "Contrairement à l’ECOG et Karnofsky, ils intègrent les comorbidités, c’est-à-dire les maladies que l’on retrouve chez le patient en plus du cancer. G8 est un débroussaillage qui peut amener vers des explorations plus poussées", explique le Pr Berghmans. Il comporte par exemple des items tels que "Le patient prend-il plus de trois médicaments ?" ou "Présente-t-il des troubles neuropsychologiques ?"
Corrélées aux renseignements fournis par les examens d’imagerie médicale et de biologie sanguine, le bilan cardiaque et respiratoire et, dans certains cas, l’analyse génétique et moléculaire de la tumeur, les données obtenues via l’indice de performance aident à définir ce que la personne est physiologiquement capable de supporter. "Ce n’est pas parce qu’un patient a un mauvais indice de performance qu’on ne va pas lui donner de traitement. Mais cela nous incite à réfléchir avant de le prescrire, à débattre de ses modalités avec son médecin traitant et, éventuellement aussi à modifier les doses que l’on avait prévu d’administrer", détaille le Pr Berghmans. Tout basique qu’il puisse sembler être, ce dispositif offre donc la possibilité de proposer une médecine plus personnalisée aux malades, tout en leur garantissant plus de confort.
Notre expert : Pr Thierry Berghmans, chef de la clinique d’oncologie thoracique à l’institut Bordet à Bruxelles
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