(BFM Bourse) – En l’absence de message consistant de la part de J Powell sur les inflexions de la politique monétaire américaine, lors d’un colloque organisé hier par la Banque de Suède à Stockholm, le marché actions à Paris s’est contenté de “consolider”, et ce sans tomber dans la tentation de prises de profits appuyées, ce qui est déjà en soi un signe de vigueur. L’entame 2023 reste fructueuse pour le CAC 40 (-0,55% hier), qui affiche un gain de 6,11% depuis le début de l’année.
Cette intervention a fait suite aux propos jugés restrictifs de plusieurs membres de la Réserve fédérale (Fed). Mary Daly, la présidente de la Fed de San Francisco, a ainsi indiqué s’attendre à ce que la banque centrale américaine pousse ses taux au-delà de 5% avant de marquer une pause. Le président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, a tenu des propos similaires, voyant la Fed arriver à un taux terminal entre 5% et 5,25%, contre une fourchette actuelle de 4,25% à 4,50%.
“Si l’avalanche de chiffres macroéconomiques au cours de la première semaine de l’année a plutôt eu tendance à confirmer le recul des tensions inflationnistes de part et d’autre de l’Atlantique, ce qui est un signal positif, le chemin vers une inflation normalisée reste encore long et à confirmer”, tient toutefois à avertir Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire chez Auris Gestion. “Par ailleurs, il ne faut pas négliger dans cette belle performance, l’effet psychologique FOMO (« fear of missing out » ou « peur de rater quelque chose »).”
Les marchés actions de part et d’autre de l’Atlantique sont “aidé[s] par la réouverture de la Chine, qui s’est faite plus rapidement que prévue, et bien que le nombre d’infections explose actuellement, les investisseurs anticipent un fort rebond de l’économie par la suite et passent au-delà des risques à venir au cours des prochaines semaines”, selon la lecture de Vincent Boy, Analyste marchés chez IG France.
Côté valeurs, Spie a perdu 2,46% à 24,56 euros après avoir lancé une émission de dette hybride pouvant se traduire par une potentielle dilution pour les actionnaires du groupe. Plusieurs titres ont été pénalisés par des abaissements de recommandations. Klépierre a reculé de 3,7% alors que Royal Bank of Canada est passé de “surperformance” à “performance sectorielle”. Le même intermédiaire financier a dégradé son opinion de “performance sectorielle” à “sous-performance” sur EssilorLuxottica qui a cédé 1,8%.
De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en hausse mardi, à l’image du Dow Jones (+0,56% à 33 704 points) ou du Nasdaq Composite (+1,01% à 10 742 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a progressé de 0,70% à 3 919 points.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0750$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 75.00$.
A suivre en priorité à l’agenda macroéconomique ce mercredi, les stocks de pétrole outre Atlantique à 16h30. Les chiffres des prix à la consommation (CPI de décembre) seront publiés demain, et constitueront à n’en pas douter le temps fort de cette seconde partie de semaine.
Cette capacité à clôturer exactement sur les points hauts hebdomadaires est à ce stade intéressante (S1), et doit être confirmée par les volumes et la fédération sectorielle pour envisager une prise en main plus durable du camp acheteur. En l’absence de telles confirmations, l’entrée dans une figure de consolidation très volatile, et au sens de sortie incertain, est l’option privilégiée.
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l’indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu’un franchissement des 7036.00 points raviverait la tension à l’achat. Tandis qu’une rupture des 6694.00 points relancerait la pression vendeuse.
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