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Bulgarie : la formation d'un gouvernement stable peu probable à l'issue des élections à venir – EURACTIV France

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Par : Krassen Nikolov | EURACTIV Bulgarie | translated by Arthur Riffaud
21-09-2022
Boyko Borissov, leader du parti GERB et ancien Premier ministre bulgare. [EPA-EFE/VASSIL DONEV]Langues : English | Polski

Les prochaines élections en Bulgarie, les quatrièmes en moins de deux ans, ont peu de chances de donner naissance à une coalition stable, prédisent les analystes. Le pays des Balkans, membre de l’UE, se retrouvera donc entre les mains d’une présidence renforcée et dans une zone géopolitique grise et indéfinie, entre l’Occident et la Russie.
Les conflits importants entre les principaux acteurs politiques rendent presque impossible la formation de coalitions larges pouvant rassembler suffisamment de soutien pour envisager un gouvernement stable.
Lorsqu’on lui demande si la formule politique de ce que les experts appellent un « gouvernement de salut national » après les prochaines élections législatives du 2 octobre est possible, le politologue Georgi Kiryakov répond : « La Bulgarie n’a pas besoin de salut national. »
« C’est un cliché de propagande », a déclaré M. Kiryakov, soulignant que « la Bulgarie n’est pas dans une situation économique, financière et sociale si catastrophique qu’elle a besoin d’un salut national. »
M. Kiryakov estime que bien qu’il y ait des problèmes avec l’inflation et certains secteurs économiques en raison du prix du gaz, la situation n’est pas « catastrophique. »
« Il est nécessaire d’avoir un gouvernement stable, y compris une coalition, qui n’émerge pas à ce stade », a-t-il ajouté.
Le dernier sondage de l’agence Exakta montre que le parti de centre droit GERB (PPE), le parti de l’ancien Premier ministre Boyko Borissov continue de se trouver en situation d’isolement politique, car il est accusé de corruption dans le pays par presque tous les opposants. Le parti bénéficie du soutien de 26,2 % des Bulgares.
Le parti centriste « Nous continuons le changement », qui a donné à la Bulgarie son dernier premier ministre Kiril Petkov, arrive en deuxième position avec 18,1 %.
La troisième place est disputée entre le parti socialiste bulgare penchant vers la Russie (12,5 %) et le parti pro-russe anti-européen Vazrazhdane (Renaissance) (9,5 %), ainsi que le parti de la minorité turque « Mouvement des droits et des libertés » (10,3 %), qui compte sur un soutien important des citoyens bulgares d’origine turque vivant en Turquie.
Le parti pro-européen « Bulgarie démocratique » a le soutien de 7,5 % des Bulgares, tandis que le parti populiste « Il y a un tel peuple », qui a provoqué la chute du dernier gouvernement réformiste, en place depuis un peu plus de six mois, recueille 5,4 % des voix. Enfin, le parti conservateur pro-russe « Réveil bulgare » (4 %) arrive juste derrière.
Le parti GERB étant politiquement isolé et le parti « Nous continuons le changement » ayant peu de chances de rassembler suffisamment de soutien pour former un gouvernement, les analystes politiques supposent que les Bulgares seront contraints de voter pour la cinquième fois au début de l’année prochaine. En outre, ils estiment aussi que le président Rumen Radev continuera de diriger la Bulgarie en tant que république présidentielle et non parlementaire.
Si aucun gouvernement stable ne parvient à se former, la Bulgarie continuera d’être dirigée par un gouvernement intérimaire nommé par M. Radev. La constitution du pays donne des pouvoirs considérables au président dans le cas d’un gouvernement renversé et d’un parlement dissous. Dans de telles circonstances, il pourrait diriger le pays avec des pouvoirs presque illimités.
« Ces gouvernements intérimaires ont des objectifs et des priorités peu clairs et, surtout, ils ne sont pas contrôlés. Il n’y a pas de contrôle direct du parlement et des partis, qui sont les représentants des citoyens », a déclaré M. Kyryakov.
Selon lui, M. Radev a peut-être pour objectif non déclaré de laisser la Bulgarie dans cette zone géopolitique grise et indéfinie entre l’Occident et la Russie, ce qui profite au régime du Kremlin.
Les partis pro-occidentaux du pays ont vivement critiqué le gouvernement intérimaire de M. Radev pour sa décision de revoir sa position vis-à-vis de Gazprom et d’essayer d’entamer des négociations en vue de reprendre les livraisons de gaz interrompues.
Les Bulgares sont en passe de connaître une nouvelle élection anticipée — la troisième depuis avril 2021. Aucun scrutin n’a jusqu’à présent permis la formation d’un gouvernement viable dans un contexte de crise politique effrénée et sans perspective de fin.
« La déception de la démocratie et un échec politique permanent, dans lequel le peuple ne veut pas voter et les partis veulent gouverner, sont les pires scénarios pour la Bulgarie après les élections », a déclaré Parvan Simeonov, un analyste politique de Gallup International Balkan, lors d’un entretien avec EURACTIV.
« J’espère qu’il ne s’avérera pas à un moment donné que personne ne veut gouverner et que tout le monde attend du président qu’il tire les marrons du feu », a-t-il ajouté.
M. Simeonov a également parlé des récentes affirmations selon lesquelles certains partis renvoient la balle au président pour qu’il soit le seul à pouvoir.
« Ce n’est pas une balle ; c’est une patate chaude ; ils cherchent quelqu’un pour prendre la responsabilité », a-t-il commenté.
« Il serait bien que les gens ne se décident pas à considérer que les partis bulgares sont impuissants et décident de ne pas voter. Surtout en hiver, lorsque la qualité de vie est la principale chose qui les passionne. Les partis peuvent s’en rendre compte et chercher des options de compromis », a-t-il ajouté.
« Il y a une polarisation de la société à cause de la guerre, même si elle n’est pas si grande car les Bulgares sont loin des extrêmes. Mais cela affecte tous ceux qui sont opérationnellement responsables du pouvoir », a déclaré M. Simeonov.
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