Expérimentation d’une collecte de biodéchets à Bouliac, suite et fin. La borne d’apport volontaire installée au printemps 2021 dans le hameau d’Epsom par la société bordelaise Les Détritivores a en tout cas été récupérée il y a une dizaine de jours. Une déception pour la trentaine de membres regroupés au sein de l’association des propriétaires de ce lotissement privé constitué…
Expérimentation d’une collecte de biodéchets à Bouliac, suite et fin. La borne d’apport volontaire installée au printemps 2021 dans le hameau d’Epsom par la société bordelaise Les Détritivores a en tout cas été récupérée il y a une dizaine de jours. Une déception pour la trentaine de membres regroupés au sein de l’association des propriétaires de ce lotissement privé constitué de 55 maisons. « Le bilan est tout à fait positif, à la fois sur la participation des habitants et sur l’action des Détritivores, qui ont un volant social, ce qui nous avait plu lorsqu’on nous a proposé le projet », explique son président Jean-Pierre Gadras.
Cette expérimentation d’un an, identique à celle menée dans trois autres communes de l’agglomération, a été financée portée par Bordeaux Métropole et initiée avant cela par son ancien vice-président en charge des déchets. En l’occurrence, le maire de Bouliac Dominique Alcala, qui a été réélu en 2020 dans sa commune mais n’a plus les mêmes responsabilités à la Métropole.
Cela ne l’a pas empêché de recevoir des représentants de l’association des propriétaires du hameau d’Epsom concernant l’expérimentation et la reconduction qu’ils souhaitent. Condition sine qua non et indépendante de la mairie : le paiement mensuel d’une somme de 40 euros hors taxes et par habitant volontaire aux Détritivores, cela afin de permettre à la société de couvrir les coûts liés à la collecte, au traitement et à l’accompagnement de personnels dédiés en contrat à durée déterminée d’insertion.
Pendant un an, ceux-ci ont en effet été pris en charge par Bordeaux Métropole dans le cadre d’une convention. Or, celle-ci est arrivée à son terme au printemps 2022. « À partir du moment où elle ne peut plus prendre en charge le financement, on ne peut plus continuer », résume Cécile Goutenègre, la directrice commerciale des Détritivores, qui déploie ses actions et ses équipes avec des moyens limités et a failli déposer le bilan durant la crise sanitaire. Considérant qu’ils payent déjà la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (Teom), les propriétaires n’ont pas donné suite au devis établi par la coopérative pour poursuivre le travail engagé. « Une réussite », confirme-t-on au sein de l’équipe basée au sein de l’écosystème Darwin à Bordeaux.
« On a joué le jeu, on a même été très souple », assure Cécile Goutenègre. La borne d’apport volontaire installée au hameau d’Epsom de Bouliac a même été maintenue sur place durant plusieurs mois après le terme prévu de l’expérimentation. La trentaine de propriétaires impliquée était d’autant plus satisfaite que la loi prévoit la généralisation du tri à la source des biodéchets en 2025.
Interpellée par Dominique Alcala, la Métropole a renvoyé la balle au Sivom rive droite, le syndicat en charge de la collecte des déchets à Bouliac. « On est dans le cadre d’une refonte du marché qui va débuter en mars 2023. Il y a une proposition qui doit nous être faite pour le traitement des biodéchets. » La commission d’appel d’offres doit se réunir prochainement.