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Bordeaux : cuisines du Levant, thaï ou bistronomique, le grand boom des food trucks – Sud Ouest

Il est l’un des petits nouveaux sur la place bordelaise. Au Yeladim, on peut s’offrir pour quelques euros un sympathique voyage gustatif dans les pays du Levant. Des falafels ou du houmous, forcément, mais aussi du khatchapuri (plat national géorgien) ou du shawarma (agneau mariné aux épices) s’affichent au menu du camion restaurant. Mikael et Naïra Drai ont quitté Paris l’année dernière pour s’installer en Gironde. Lui était chef de cuisine. « Notre déménagement a été l’occasion de nous lancer », livre le professionnel qui, à 48 ans, s’accorde…
Il est l’un des petits nouveaux sur la place bordelaise. Au Yeladim, on peut s’offrir pour quelques euros un sympathique voyage gustatif dans les pays du Levant. Des falafels ou du houmous, forcément, mais aussi du khatchapuri (plat national géorgien) ou du shawarma (agneau mariné aux épices) s’affichent au menu du camion restaurant. Mikael et Naïra Drai ont quitté Paris l’année dernière pour s’installer en Gironde. Lui était chef de cuisine. « Notre déménagement a été l’occasion de nous lancer », livre le professionnel qui, à 48 ans, s’accorde une nouvelle vie depuis mai dernier.
Apparus il y a une dizaine d’années, les food trucks sont désormais légion dans l’agglomération bordelaise. Il paraît désormais loin le temps des pionniers et du fameux van rouge d’El Taco del Diablo, l’un des rares à l’époque à tourner dans la ville. La « street food » ambulante a explosé tout en se diversifiant. En déambulant dans les quartiers, on peut toujours trouver les indémodables pizzas ou burgers mais également goûter aux cuisines turque (Yedi Tepe), thaï (Fou de thaï) ou bistronomique (Truck de chef), se payer un petit café noir (Karma’coffee), un thé (Les Théiers solidaires), des glaces en pagaille (Tuk tuk glaces, Fabrique givrée ou Fernand et Paulette) et même des gaufres (La Liégeoise).
Pour certains, les affaires semblent marcher du feu de dieu. Nathalie Scoarnec a commencé à tailler la route au volant de son « Truck comme ça » il y a cinq ans. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, elle ne tape pas dans la crêpe bretonne, mais change ses menus en fonction des humeurs. Lorsqu’on la croise, ce samedi soir là à Montussan, c’est soirée « cajun ». La dame de 35 ans travaillait dans la grande distribution, elle a voulu changer d’air. « J’ai fait un bilan de compétences à Pôle emploi qui m’orientait vers les services à la personne, raconte la trentenaire. J’ai toujours aimé le contact avec les gens et aussi faire la cuisine. À force d’en parler avec des proches, je suis allé voir un banquier, et puis me voilà… »
Sa petite entreprise sur roues ne connaît pas la crise. Elle enchaîne les heures au possible. « Cela vaut tellement le coup que je revends mon affaire pour en lancer une autre, dit-elle. En fait, j’aurais besoin d’un voire deux employés supplémentaires mais je n’ai pas l’âme d’une cheffe d’entreprise. Je vais donc créer un nouveau camion uniquement pour les événements privés. » Car les food trucks ne mitonnent plus seulement des petits plats devant les entreprises ou sur les places de marché : ils sont de plus en plus sollicités pour des rendez-vous publics ou privés.
Stéphane Perez, l’un des plus anciens restaurateurs en camion de Gironde, confirme : lui aussi est au four et au moulin. Son Food & Saisons carbure fréquemment aux baptêmes, mariages ou lendemains de noces. « On nous réclame de plus en plus, lâche le cuisinier de 55 ans. Cet été, nous avons été privatisés lors de six soirées de mariages, elles étaient toutes aux burgers ! » S’il connaît aujourd’hui une activité très « énergivore » (« c’est du sept jours sur sept, dix heures au quotidien »), les débuts, en 2014, ne furent pas si fulgurants. « Au départ, nous étions dans le Bassin, cela ne prenait pas vraiment, explique-t-il. Au fur et à mesure, nous sommes venus dans la métropole et le bouche-à-oreille a fonctionné […]. Mais cette année, après le Covid, c’est incroyable. Depuis huit ans, nous n’avions jamais connu ça. Tout le monde veut un food truck ! »
Une déclinaison de l’association parisienne Street food en mouvement, créée par le chef Thierry Marx en 2012, a ainsi vu le jour en Gironde. Regroupant une vingtaine de professionnels, elle vise à promouvoir la restauration urbaine mobile de qualité et organise des événements, tels que les Str’Eat Markets, des regroupements de food trucks. Illustration de l’engouement actuel, même des franchises investissent désormais dans un camion, à l’instar du Bistro Régent qui a ouvert un « burger truck » aux Bassins à flot bordelais cet été.
Au Yeladim, devant son camion aux appétissantes effluves orientales, Mikael Drai sait qu’il a « besoin de temps pour se faire connaître ». Mais au bout de quelques mois, déjà, il a déjà fait sa place à plusieurs endroits, à Bordeaux et Bègles notamment. « Ce n’est pas évident, dit-il. Il faut trouver le camion, un parking sécurisé pour le garer la nuit et puis, surtout, les emplacements. J’ai découvert la vie entrepreneuriale et celle de camionneur : il faut rouler mais aussi constamment charger et décharger. Mais je ne regrette absolument rien, c’est une aventure ! »

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