Tous les salariés du privé et du public, ainsi que les demandeurs d’emploi, peuvent y avoir accès, en mobilisant leur Compte personnel de formation via la plateforme moncompteformation.gouv, qui recense les différents organismes de bilan de compétences par zone géographique. Les prix pour un bilan complet varient entre 1 500 et 2 000 € selon les organismes, mais on peut tout à fait imaginer faire un bilan plus court, à la carte et pour moins cher, si l’on arrive avec un projet déjà avancé. Il peut être financé par le CPF et peut également être abondé par Pôle emploi ou par l’employeur dans le cadre du Plan de financement des compétences.
Un bilan de compétences se déroule en trois phases qui ne peuvent pas excéder un total de 24 heures réparties sur une moyenne de trois à cinq mois. La première est une phase d’analyse de la situation, ainsi que des attentes professionnelles et personnelles du demandeur. La seconde est une phase d’investigation : on analyse le parcours, la formation, les différentes compétences accumulées au fil des postes, etc. On s’intéresse aussi aux sources de satisfaction et d’insatisfaction afin de mieux comprendre les centres d’intérêt, les attentes, les valeurs et les motivations de la personne. Pour y parvenir, on se base sur des entretiens ainsi que sur des tests psycho-techniques dont certains sont disponibles en ligne. Puis vient la phase d’investigation, qui permet de cibler des choix professionnels en adéquation avec les compétences de la personne et la réalité du marché du travail. On l’invite alors à bien s’informer pour confronter sa représentation du métier ciblé à la réalité.
Une fois le nouveau métier choisi, on propose un accompagnement afin de concrétiser un plan d’actions et on informe, le cas échéant, sur les différentes formations disponibles et leurs modalités de financement. S’il s’agit d’un demandeur d’emploi ou d’une personne qui souhaite démissionner, on peut l’orienter vers Pôle emploi, qui propose notamment différents dispositifs de mise en situation. S’il s’agit d’un salarié en poste, on l’oriente vers le Conseil en évolution professionnelle (CEP) qui peut notamment permettre d’effectuer des stages dans le domaine ciblé.
Il faut être volontaire et disponible car un bilan de compétences se déroule sur plusieurs mois et demande de faire beaucoup de recherches par soi-même. Il faut aussi être prêt à engager une réflexion sur soi, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important de bien choisir son conseiller afin de se sentir en confiance. Et, surtout, ne pas croire que ce bilan va permettre de trouver, comme par magie, un métier auquel on n’aurait jamais pensé. Car, au final, on aboutit bien souvent à projet qui sera un compromis à la fois entre les intérêts, les motivations, les contraintes personnelles, et la réalité du marché du travail. Mais d’une façon générale, cette démarche permet d’améliorer la confiance en soi et de s’ouvrir de nouvelles perspectives.