Après Mark Zuckerberg, Vincent Van Gogh, Marie Curie, Andy Warhol, Wolfgang Amadeus Mozart ou encore Albert Einstein, Lionel Messi, Eminem et Thomas Edison, le célèbre entrepreneur Elon Musk intègre la liste des célébrités atteintes d’une forme particulière d’autisme : Asperger.
Pour rappel, il existe de nombreuses variantes et plusieurs degrés d’autisme, c’est pourquoi on parle aujourd’hui de troubles du spectre autistique (TSA) plus que d’autisme.
La forme dont "souffre" Elon Musk a été mise en lumière en 1944 par le Dr Hans Asperger, médecin autrichien, qui décrivait déjà à cette époque "des troubles du comportement chez plusieurs enfants qui avaient un développement normal de leur intelligence et du langage, mais qui présentaient une déficience marquée dans les interactions sociales et la communication", détaille Isabelle Hénault, psychologue, sur le site www.actionsautismeasperger.org.
Est-ce à dire qu’Elon Musk, avec son Q.I. a priori supérieur à 155, serait finalement doté d’une intelligence normale ? Non, les choses ne sont pas si binaires dans le monde de la neuroatypie, véritable nuancier de particularités neurologiques (troubles DYS, hypersensibilité, haut potentiel intellectuel…). Certes, "sur le plan cognitif, les patients Asperger ont un fonctionnement intellectuel se situant dans la moyenne", décrit Isabelle Hénault. Mais il arrive, et c’est apparemment le cas d’Elon Musk, que le niveau intellectuel se situe "dans la tranche supérieure de la population", en association avec " une capacité mnésique excellente ainsi qu’une capacité à développer des passions et des talents remarquables". Et selon le Dr Asperger, dont les travaux n’ont été diffusés que dans les années 80, "ces individus extravagants peuvent atteindre un certain niveau de réussite et s’intégrer socialement". Sur tous ces points, Elon Musk répond présent !
Toujours selon Isabelle Hénault, "pour qu’une personne obtienne un diagnostic d’Autisme de Haut Niveau ou de syndrome d’Asperger, il faut, en plus des critères habituellement identifiés pour un diagnostic d’autisme, que son quotient intellectuel (Q. I.) soit supérieur à 70". On comprend donc que tous les cas d’autisme Asperger ne sont pas associés à une forme de "supra-intelligence".
Mais le nouveau patron de Twitter éprouverait, comme tous les patients Asperger, des difficultés significatives à entretenir une communication fluide et des relations sociales satisfaisantes.
Autres particularités associées à ce trouble neurologique, comparées aux formes de troubles de spectre autistique (TSA) typiques, "une apparition plus tardive [des difficultés], des antécédents familiaux fréquents, des troubles neurologiques moins fréquents, un pronostic plus favorable". Mais aussi une tendance accrue "aux difficultés de compréhension des jeux de mots, à exprimer justement ses propres émotions, à reconnaître de façon intuitive" celles des autres. En groupe, le patient peut éprouver une forme de "malaise".
Le patient autiste Asperger a un nombre important de sujets de "prédilection" au centre de son intérêt, autant qu’il va pouvoir "faire des fixations" sur une thématique précise, "sans se préoccuper du fait que cela intéresse ou non leur interlocuteur ". Il a également du mal à "appliquer des consignes". Sur ce point, peut-être que les projets de conquête spatiale d’Elon Musk peuvent s’inscrire dans cette façon de procéder : persuader coûte que coûte l’Humanité de conquérir l’espace pour un jour y habiter et concrétiser son projet un peu plus chaque jour.
Sur le plan neurosensoriel, et là nous ne disposons pas de toutes ces données concernant Elon Musk, l’autisme Asperger se caractérise par "une hyper ou hyposensibilité de certains sens (vue, ouïe, toucher, goût, odorat), des gestes souvent maladroits, une posture particulière, une expression du visage souvent figée et peu vivante ". Mais aussi une "tendance forte à l’intellectualisation des sentiments, des ressentis et des sensations, des difficultés à regarder l’interlocuteur dans les yeux, des tics moteurs, de possibles difficultés à reconnaître les visages (prosopagnosie)".
A noter : des particularités cérébrales pourraient être à l’origine du syndrome Asperger, avec une suractivité de l’hémisphère gauche (siège du langage, du raisonnement et de la logique) comparée à celle de l’hémisphère droit (siège de l’empathie et de la créativité).
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Pour information, le terme d'Asperger n'existe plus depuis quelques années déjà…
Absolument..Et.rendons à César ce qui est à César : Léo Kanner psychiatre autrichien, immigré aux États Unis, est le 1er psychiatre qui a parlé de Trouble Autistique dans ses études dès 1943…
https://seo-consult.fr/page/communiquer-en-exprimant-ses-besoins-et-en-controlant-ses-emotions