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Joseph Patrick Kouamou Wouogang
CARNET DE SANTÉ. Pour le visiteur médical Joseph Patrick Kouamou Wouogang, ce type de médicament est encore perçu comme un second choix par la population.
Tribune. Au Cameroun, le marché pharmaceutique est estimé à 100 milliards de francs CFA par an (environ 150 millions d’euros), avec 90 % de dépendance à l’étranger. Pour les 10 % restant, une dizaine de sociétés de fabrication de médicaments se battent pour émerger. Si ces dernières développaient des médicaments génériques, le Cameroun gagnerait en autonomie d’approvisionnement et les populations en modicité des traitements.
Un générique est un médicament dont le brevet, créé par une autre société, a expiré. Il est équivalent au produit initial en termes de dosage, d’efficacité, de voie d’administration et de performance, car il contient les mêmes ingrédients actifs que le princeps (médicament original). Reste que le générique est encore perçu comme un second choix pour les populations camerounaises. Sur les 24 millions d’habitants, 37,5 % vivent pourtant en dessous du seuil de pauvreté et l’absence de couverture santé universelle fait planer sur chaque famille un risque d’endettement en cas de maladie, car les traitements sont très chers.
Malgré de nombreux efforts consentis par les pouvoirs publics ces dernières années, et en dépit du souhait de construire un système viable, la couverture de la population par les professionnels de santé n’est guère optimale et l’officine est devenue le premier point du parcours du patient. En effet, sept malades sur dix vont directement en pharmacie, une pratique encouragée par l’écoute empathique du patient, la proximité des officines et, surtout, cette impression d’avoir une consultation gratuite, assortie soit de la délivrance des médicaments, soit d’une orientation vers une structure sanitaire pour une prise en charge plus appropriée. Dans ce contexte, le pharmacien est un maillon clé pour faire évoluer la situation.
Aussi avons-nous enquêté sur l’approche que ces professionnels ont du médicament générique. Via un questionnaire, nous avons évalué le ressenti de 280 pharmaciens. Et d’après cette étude, 54 % d’entre eux attribuent aux génériques un taux de rotation de 60 à 80 % de leur stock total. Ces données tranchent avec celles des pays industrialisés, où les populations sont plus sensibilisées à ces molécules et où le système de remboursement encourage la consommation de génériques.
Pour 90 % d’entre eux, les pharmaciens camerounais sont pourtant satisfaits du rapport qualité/prix des génériques. En revanche, ils déplorent à la marge les abus de certains laboratoires, certains génériques étant plus chers que les princeps ou l’écart de prix étant trop faible. Enfin, ils regrettent la qualité douteuse de certains génériques, qui font d’ailleurs l’objet de nombreuses plaintes. Pour avancer, il est important que les pharmaciens renforcent et encouragent au niveau de leur ordre professionnel le système d’alerte, dans le but de faire remonter immédiatement ces cas d’irrégularités.
Aux yeux des tenants d’officines, les points forts des génériques doivent être la qualité de leur conditionnement (90 % des pharmaciens y sont sensibles), le packaging (86 %) et la notoriété du laboratoire fabricant (79 %). Ces points facilitent leur acceptation par les pharmaciens, tout comme le relationnel avec le visiteur médical (67 %). Le marché pharmaceutique camerounais étant le plus grand d’Afrique centrale, de telles études sont superposables à d’autres pays d’Afrique subsaharienne francophone aux problématiques sanitaires similaires.
Joseph Patrick Kouamou Wouogang, visiteur médical titulaire d’un master en biochimie de l’université de Dschang (Cameroun) et d’un master en communication et marketing de l’université Mohammed-1er d’Oudja (Maroc), est l’auteur d’une étude intitulée « Médicaments génériques et satisfaction des pharmaciens d’officine au Cameroun ».
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