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Assurance : les rémunérations des dirigeants devront intégrer le risque climatique – Les Échos

Le superviseur français du secteur veut mettre le changement climatique au centre de la stratégie des assureurs. Une démarche qui passe par la rémunération des dirigeants, la formation des conseils d'administration ou encore des « stress tests climatiques ».
Par Solenn Poullennec, Gabriel Nedelec
Les dirigeants des assureurs doivent être incités par leur rémunération à mieux tenir compte du changement climatique, qui promet d'avoir de lourdes conséquences pour le secteur, estime le superviseur français de l'assurance.
« Il doit y avoir des critères qui sont liés à la prise en compte du risque climatique dans la rémunération des dirigeants », déclare aux « Echos » Jean-Paul Faugère, le vice-président de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). La part variable pourrait ainsi être indexée sur des objectifs en lien avec la stratégie climatique, indique l'institution dans un rapport à paraître ce jeudi.
Le coût du changement climatique inquiète les assureurs
Certains groupes ont déjà pris le taureau par les cornes. En 2021, AXA a ainsi porté de 10 % à 30 % le poids des critères ESG pesant dans l'attribution d'actions de performance à son directeur général Thomas Buberl. Parmi les critères d'appréciation, figure la diminution de l'empreinte carbone des actifs détenus en propre par le groupe.
Mais le superviseur voit des marges de progrès et veut faire du changement climatique une priorité pour les dirigeants du secteur. Pourquoi ? La fréquence et le coût d'évènements couverts par les assureurs comme les inondations ou les sécheresses ne cessent d'augmenter. Au risque de rendre nombre de situations inassurables. Par ailleurs, le changement climatique menace aussi la valeur des investissements financiers réalisés.
Devant ce risque, plusieurs assureurs ont promis de réduire leurs expositions aux énergies fossiles ou de baisser l'empreinte carbone de leur portefeuille. CNP Assurances a ainsi annoncé mercredi l'arrêt immédiat du financement de tout nouveau projet d'exploration ou de production de pétrole et de gaz fossile, conventionnel ou non-conventionnel, dans la lignée de ses engagements sur le charbon en 2020.
Souvent, ces engagements renvoient cependant à des échéances ultérieures. « Les engagements des institutions financières sont parfois imprécis, il y a des formulations qui parfois prêtent à interprétation, relève Jean-Paul Faugère. Nous n'allons pas attendre 2025 ou 2030 pour avoir un retour. »
« Une des difficultés auxquelles nous sommes confrontés est la discordance entre l'horizon des plans stratégiques et l'enjeu de long terme qu'est le réchauffement climatique », décrypte le vice-président de l'ACPR.
D'où l'importance de mettre en place des leviers pour pousser les dirigeants à aller plus loin. « Il faut que les conseils d'administration se forment à cette question », insiste le superviseur qui encourage la nomination « d'un référent climat » au sein des conseils. De fait, le changement climatique fait de plus en plus l'objet d'une régulation.
Dès le mois d'août prochain, le risque de durabilité doit être intégré dans l'exercice des responsabilités des personnes chargées des fonctions clés que sont l'audit interne, l'actuariat, la conformité, la gestion des risques. « C'est un premier mouvement qui n'est qu'un début », prévient Jean-Paul Faugère. La révision en cours de la directive Solvabilité 2 pourrait déboucher sur de nouvelles contraintes liées au climat.
Climat : les autorités veulent plus de transparence du secteur financier
D'ici là, les assureurs devront se soumettre à un nouveau stress test climatique en 2023. L'exercice pilote mené en 2021 avait montré une exposition modérée des assureurs aux risques climatiques, mais l'institution reconnaît des trous dans la raquette sur l'analyse des risques pris par les assureurs au titre des couvertures qu'ils accordent.
« Il y a une exposition que nous quantifions encore assez mal, c'est vrai aussi bien en dommages qu'en assurance de personnes, admet Jean-Paul Faugère. Nous allons avec les assureurs travailler davantage sur l'analyse de leur passif. »
Gabriel Nedelec et Solenn Poullennec
Tous droits réservés – Les Echos 2022

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