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Après le sabotage des gazoducs Nord Stream, quelles sont les infrastructures stratégiques à risque en Europe ? – RTBF

Monde Europe
Après les explosions qui ont endommagé les gazoducs Nord Stream dans la mer Baltique, la guerre semble prendre une nouvelle tournure. Quatre vastes fuites ont touché au début de la semaine dernière les gazoducs Nord Stream 1 et 2 au large de l’île danoise de Bornholm. Selon Stockholm et Copenhague, elles ont été provoquées par des explosions sous-marines équivalant à “des centaines de kilos de TNT” qui ont libéré des milliers de tonnes de méthane.
Les auteurs de cet incident rarissime restent pour l’heure inconnus : soupçonnée d’être à l’origine des fuites, la Russie a contre-attaqué en pointant les États-Unis qui ont à leur tour nié toute responsabilité.
Impossible d’accuser avec certitude le responsable de ces faits… On est donc face à un conflit hybride, où l’auteur d’une action offensive est difficile à cerner. Face à cette nouvelle façon de combattre, l’Europe est-elle prête à défendre ses infrastructures critiques ?
Il y a tout d’abord, les cyberattaques. Des exemples existent : l’Ukraine en a fait les frais. Des attaques avec une intervention physique sur le sol européen sont aussi possibles mais moins probables car particulièrement problématiques. Et puis, il y a les attaques dans une zone grise, dans les eaux internationales, dans les zones économiques exclusives, qui visent les câbles sous-marins par lequel passe l’essentiel du trafic internet.
Plus de 1.200.000 câbles de fibre optique sous-marins relient les différentes parties du monde. Ces câbles supportent, par exemple, 10.000 milliards de dollars de transactions tous les jours.
Les infrastructures stratégiques de l’Europe sont nombreuses et vulnérables, selon Nicolas Gosset, chercheur à l’Institut royal de défense : “L’ensemble des infrastructures sont vulnérables à une attaque cyber. En surface, par exemple la fourniture d’eau, d’électricité, les systèmes informatiques intégrés. Cela va loin quand on voit l’interconnexion de nos sociétés. Et les infrastructures sous-marines, principalement les gazoducs, les pipelines, les câbles internet sous-marins, et aussi les lignes d’interconnexion électriques“.
Les accidents sur ces câbles internet, miniers ou de pêche, sont fréquents. Mais réparables. Par contre une attaque majeure contre les faisceaux de câbles entre l’Europe et l’Amérique du Nord aurait des conséquences majeures. Il faut noter que 99% du trafic internet ne passe pas par les satellites mais bien par des câbles sous-marins, c’est ce qui les rend vulnérables. Car ces câbles ne sont pas plus épais qu’un tuyau d’arrosage. Ils ne sont donc pas très compliqués à saboter, mais beaucoup plus compliqués à protéger.
Entre l’Amérique du Nord et l’Europe, il y a deux nœuds importants : le premier se trouve au large de la Bretagne, en France. Le second, le plus gros, au sud de l’Irlande. Trois quarts des câbles de l’hémisphère nord passent à travers ou à proximité des eaux irlandaises.
En 2014, la Crimée a été privée d’internet à cause de câbles endommagés. La communication avec le reste de l’Ukraine a été coupée. En 2017, une rupture non accidentelle a coupé les câbles entre la France et la Grande-Bretagne d’une part et l’Amérique du Nord de l’autre. Les faits ont été classés comme une attaque non identifiée.
Et dans l’extrême nord de la mer de Barents, en Norvège, un câble a été sectionné à l’automne dernier. Mais personne ne sait qui est l’auteur du sabotage.
Face à la menace potentielle, “il y a une accentuation considérable des patrouilles militaires, américaines, de l’Otan, européennes, dans les eaux contiguës, dans l’Atlantique nord. Il y a eu montée en gamme, mais cela n’immunise pas intégralement du risque. Cela le minimise mais cela ne le supprime pas“, poursuit le chercheur.
Augmenter les patrouilles de surface, sous-marines, aériennes, soit… “Mais il est impossible de tout surveiller en permanence. On est dans un contexte qui favorise la surveillance des uns et des autres. La présence d’un bâtiment russe suspect dans ces zones avec une concentration d’infrastructures critiques ne passerait pas inaperçue.”
Nicolas Gosset indique également que toutes ces opérations peuvent aisément avoir été préparées il y a un certain temps, depuis la décision de prendre des sanctions contre la Russie, par exemple : il suffit de déposer à ce moment charge explosive et détonateur, pour ensuite déclencher l’explosion au moment voulu, en pleine fuite en avant russe, avec les référendums d’annexion des régions sud et est de l’Ukraine…
La prise en compte des infrastructures critiques est devenue une priorité depuis plusieurs années. La prise de conscience de la vulnérabilité des infrastructures date environ de 2017.
Malgré les nombreuses attaques cyber lancées par la Russie contre l’Ukraine, celle-ci a pu résister, le choc a été modéré.
Et “en 2019, les Etats-Unis ont rétabli le North Atlantic Command, un système de patrouille sous-marine dans l’Atlantique nord et dans l’espace arctique aussi, car beaucoup de ces câbles passent sur le fond de l’océan glacial, c’est une zone particulièrement vulnérable à ce type d’attaque”, complète Nicolas Gosset.
Ces attaques sont donc à classer dans une zone grise, où l’agresseur avance caché, “sous le seuil” de l’attribution claire, immédiate et catégorique. C’est ça la guerre hybride.
Un autre élément qui fait dire que ces brèches dans les gazoducs Nord Stream rentrent dans cette catégorie, c’est qu’elles interviennent au même moment que la mise en route du Baltic Pipe, un pipeline entre la Norvège et la Pologne, dans la même zone en Baltique près de l’île de Bornholm et dans la même période. Ce n’est sans doute pas un hasard, pour Nicolas Gosset.
“C’est une manifestation d’une sorte de retenue de la part de la Russie, qu’on pourrait imaginer comme étant un message du type : ‘Voyez, nous aurions pu frapper le nouveau Baltic Pipe. Entre le plateau continental norvégien et les rivages de la Pologne. Cela n’a pas eu lieu là, mais bon, cela reste possible'”.
En effet, les explosions sur le Nord Stream se sont produites dans la même zone que celle traversée par le Baltic Pipe, un nouveau signal envoyé à l’Union européenne donc, à replacer dans la logique d’escalade de la Russie.
Le chercheur balaye également l’argument qui consiste à dire : “Pourquoi la Russie attaquerait-elle sa propre infrastructure ? Mais on est en train de couper les ponts énergétiques avec la Russie, ce n’est pas un épisode de quelques semaines ou de quelques mois. Il y a une probabilité plus que réduite que ces deux pipelines, Nord Stream 1 et 2 soient remis en activité et donc, l’idée, c’est on passe le pont et on brûle ce qui est derrière. […] Et si un jour vous voulez rétablir les gazoducs, ce qui serait politiquement imbuvable pour les Européens, il faudra lever les sanctions technologiques pour pouvoir réparer ces tubes au fond de la mer Baltique”.
C’est donc la même logique, appelée aussi “false flag attack”, attaque sous faux pavillon, où il est impossible de cerner avec certitude qui est responsable du sabotage, et où même l’idée que c’étaient les Etats-Unis à la manœuvre peut paraître séduisante par exemple pour vendre plus de GNL (gaz liquéfié), une hypothèse écartée par Nicolas Gosset.
Après le sabotage présumé des gazoducs Nordstream en mer Baltique, la police danoise a annoncé mardi avoir reçu des…
L'Allemagne va former une équipe commune avec le Danemark et la Suède pour enquêter sur les fuites touchant les gazoducs…
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source

http://fragua.org/otdr-pour-detecter-un-point-de-blocage-dans-un-cable-a-fibre-optique/

https://netsolution.fr/detection-dun-point-de-blocage-dans-un-cable-a-fibre-optique/

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