Après l’alternance : plus de chances de trouver un travail ?
Si l’on en croit ses promoteurs, une formation en alternance serait la voie royale vers l’emploi. La formule permettrait aussi de faciliter le passage du statut de l’apprenant à celui de salarié à part entière. Vrai ou faux ? Une chose est sûre : l’alternance peut être un bon marchepied, même si rien n’est garanti d’avance.
Si le diplôme a été préparé en alternance, les chances de trouver un emploi sont impactées différemment en fonction du niveau du diplôme obtenu : du CAP (certificat d’aptitude professionnelle) au bac professionnel, l’avantage va clairement aux jeunes qui se sont formés en alternance, au détriment de ceux qui avaient choisi le statut scolaire.
Mais plus on monte dans les niveaux de diplômes, plus cet effet positif de l’alternance sur la recherche d’emploi s’estompe. Ainsi, dans les écoles d’ingénieurs, les jeunes formés en alternance et ceux formés sous statut scolaire ont sensiblement les mêmes taux d’insertion.
D’après une étude de l’APEC (Association pour l’emploi des cadres) de septembre 2011, 83 % des diplômés 2010 (bac+4 et plus) ayant suivi une formation en alternance étaient en emploi 8 mois après l’obtention de leur diplôme (58 % en CDI, contrat à durée indéterminée), contre 76 % des jeunes formés sous statut scolaire (48% en CDI).
Dans certains cas, l’entreprise qui a accueilli le jeune en alternance lui propose un poste avant même la fin de son contrat : d’après cette même enquête, 40 % des jeunes diplômés de niveau bac+5 reçoivent une proposition d’embauche à l’issue de leur contrat – c’est beaucoup plus qu’à la suite d’un stage (seulement 29 % des jeunes diplômés de niveau bac+5 se voient proposer un poste par leur entreprise à l’issue de leur stage).
Pour un certain nombre d’entreprises, l’alternance est un bon moyen de tester, dans la durée, des jeunes – elles se servent alors des contrats en alternance pour faire du prérecrutement, le contrat d’apprentissage ou de professionnalisation faisant alors office de (longue) période d’essai. L’APEC souligne que 60 % des anciens alternants, qui reçoivent une proposition d’embauche de leur entreprise, l’acceptent.
L’alternance serait également un plus en termes de salaire : les jeunes diplômés formés en alternance interrogés par l’APEC déclarent ainsi des revenus moyens à l’embauche de 30.000 € brut par an, contre 26.000 € pour ceux qui n’avaient pas opté pour la formule…
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