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Aryna Sabalenka a remporté l’Open d’Australie – son premier tournoi du Grand Chelem – en renversant Elena Rybakina au terme d’une finale passionnante.
Après une campagne très impressionnante, Aryna Sabalenka et Elena Rybakina se retrouvaient ce samedi soir pour une finale très attendue. Les deux joueuses aux services surpuissants et aux frappes dévastatrices ont fait vibrer la Rod Laver Arena durant 2h28 d’un combat âpre et spectaculaire, qui a finalement sacré la n°5 mondiale pour la première fois de sa carrière en Grand Chelem.
Une soirée débutée par l’ouverture du toit après la traditionnelle cérémonie d’avant-match, magnifiée ce samedi par la présence d’Ash Barty, venue déposer “son” trophée pour la future championne. Sous un ciel menaçant, les deux prétendantes ont été ovationnées avant d’entrer tambour battant dans leur prestigieux rendez-vous. Parfaitement identifiés comme les éléments clés de ce sommet, le service et la gestion des émotions ont été scrutés tout au long de la rencontre par des spectateurs disciplinés et exemplaires dans les moments importants.
Et tout ne s’est pas déroulé comme prévu pour Aryna Sabalenka. Après un break encaissé tôt et des premiers jeux express émaillés d’aces et de frappes imparables aussi bien que de fautes directes des deux côtés, elle est parvenue à recoller avant de prendre un coup sur la tête. Elle qui a tant travaillé pour effacer les double-fautes de son quotidien, en a commis une qui a permis à Elena Rybakina de s’emparer de son engagement avant de conclure une première manche loin de côtoyer les sommets annoncés (6/4 en 34 minutes). Pour la première fois en 11 matchs sur le sol australien cette année, elle a concédé un set et s’est retrouvée dos au mur.
De nouveau menacée dès le début de la deuxième manche, elle a serré les dents et le jeu pour faire la course en tête. Au silence assourdissant de la championne de Wimbledon, elle a répondu par des cris de rage pour se libérer, prendre confiance et lâcher ses coups. “Ma défaite à New York m’a appris à être plus calme sur le court, je sais que je n’ai pas besoin de me précipiter, a-t-elle expliqué en conférence de presse. Je dois juste jouer mon tennis, être calme et croire en moi, croire que je peux y arriver. Je pense que pendant ces deux semaines, j’ai vraiment été très calme sur le court et j’ai vraiment cru en moi et en mon jeu, ce qui m’a donné beaucoup d’opportunités dans chaque match“.
Plus incisive et définitivement capable de dicter l’échange (51 coups gagnants pour 28 fautes directes), Sabalenka a assuré ses mises en jeu (17 aces et 71% de points gagnés derrière sa première durant l’intégralité du match) avant d’agresser sa concurrente, moins tranchante sur ses premières (et ses deuxièmes) et qui a fini par craquer dans un deuxième acte beaucoup plus réjouissant par la qualité de la bataille livrée, à l’image de cet incroyable point à 5-2 sur le service de Rybakina.
Une manche assez largement à l’avantage de la future championne, bouclée en 57 minutes (6/3). “Je pense qu’Aryna a augmenté son niveau de jeu dans le deuxième set. Elle a vraiment bien joué, elle a été très agressive, elle a fait moins d’erreurs. J’aurais aussi dû être plus agressive à certains moments. J’ai eu des opportunités de renverser la situation, mais elle a vraiment bien joué aujourd’hui. Elle était forte mentalement et physiquement” a d’ailleurs analysé la Kazakh face aux journalistes.
Une montée en puissance nette qui a définitivement fait pencher la balance du côté de celle qui sera dauphine d’Iga Swiatek ce lundi. Plus sereine sur son service, elle a concentré son énergie dans une mission simple : asphyxier sa concurrente au retour. Et si cette dernière a longtemps repoussé l’échéance, elle a finalement craqué dans le fameux 7e jeu du troisième set.
La voie était toute tracée et si la pression et l’enjeu ont fait une dernière fois trembler le bras d’Aryna Sabalenka, elle a conclu le match le plus important de sa carrière sur sa quatrième opportunité après 2h23 d’un duel acharné (4/6, 6/3, 6/4). “Pour le dernier jeu, j’étais un peu nerveuse, bien sûr. Je n’ai pas arrêté de me dire : ‘personne ne t’a dit que ce serait facile, tu as bossé pour ça, maintenant bats toi jusqu’au dernier point’. C’était un dernier jeu difficile, mais je suis super contente d’avoir été capable de contrôler mes émotions et de gagner“.
Tombée à la renverse et en pleurs, Aryna Sabalenka a mis plusieurs minutes à réaliser l’immensité de son œuvre. Pour sa première finale de Grand Chelem après trois échecs dans le dernier carré, la joueuse de 24 ans est donc parvenue à sortir le grand jeu pour renverser une adversaire clinique et résistante jusqu’au dernier point de la rencontre. “Je pense que c’est vraiment le meilleur match de ma carrière. Elena a incroyablement bien joué, mais je me suis vraiment battue pour décrocher cette victoire ! Le niveau de tennis était bon et je suis vraiment heureuse que le match n’ait pas été facile. Je suis juste super heureuse et fière” a-t-elle poursuivi.
Un succès étincelant et une quinzaine éblouissante qui permettent à Aryna Sabalenka de réaliser son plus grand rêve et d’entrée officiellement dans la cour des joueuses titrées en Grand Chelem. Un sacre qui en appelle d’autres mais en attendant, elle doit profiter de ce moment de grâce qui vient récompenser ses nombreux sacrifices et effacer ses récents regrets. Je ne sais pas comment l’expliquer autrement : c’est juste le plus beau jour de ma vie !” a-t-elle conclu d’un sourire radieux.
En conclusion de ce magnifique samedi qui a notamment vu Diede de Groot, Alfie Hewett, Sam Schroder, Alina Korneeva et Alexander Blockx repartir avec un prestigieux trophée, la finale du double messieurs a livré son verdict. Comme l’an passé, une paire 100% australienne a électrisé la foule en écrivant la dernière page de son conte de fées sur la Rod Laver Arena.
Bruyamment poussé par des supporters restés en nombre, Rinky Hijikata et Jason Kubler se sont imposés en deux manches (6/4, 7/6(4)) face au duo Hugo Nys – Jan Zielinski. “Pour être honnête, je pense qu’on était juste heureux d’être dans le tableau. On a regardé le tirage au sort et on s’est dit que si on pouvait gagner un match ou deux, ce serait déjà un bel effort, a confié avec humour Rinky Hijikata. Ces deux semaines ont été incroyables, c’est difficile d’exprimer ce qu’on ressent avec des mots. Je n’arrive pas à croire ce qui vient d’arriver !“.
Après deux semaines de tournoi, Aryna Sabalenka et Elena Rybakina sont les deux dernières joueuses à pouvoir prétendre au titre dans ce premier Grand Chelem de la saison.
Dans la nuit de Melbourne, Elena Rybakina et Aryna Sabalenka ont validé leur billet pour la finale dames de cette édition 2023.
A quelques heures d’intervalle, Stefanos Tsitsipas et Novak Djokovic ont poinçonné leur ticket pour la finale hommes de cette édition 2023.
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