Publié par Jean Eymar le ven, 28/10/2022 – 07:18
C’est le scénario dit C que les élus du SIENAD du Champsaur ont choisi ce jeudi pour sécuriser l’alimentation en eau de la ville de Gap. Il s’agit d’une alimentation via la nappe phréatique des Choulières sur la commune de Saint-Léger avec une eau amenée vers Gap via une conduite du Canal de Gap.
Le choix a été fait à l’unanimité (11 voix contre le A et 11 abstentions pour le B), la majorité municipale de Gap n’ayant pas participé au vote en signe de désaccord puisqu’elle privilégiait le scénario A c’est à dire une alimentation en surface via la prise d’eau des Ricous comme actuellement.
Le scénario choisit demandera plus de 14 millions d’euros d’investissements et devrait conduire à une augmentation du prix du mètre cube qui passerait à 1,52euros…. ce dont ne veut pas le maire de Gap.
Nous voilà en tout cas devant le constat d’un profond désaccord et d’une situation de blocage entre le Champsaur et Gap sur ce sujet de l’eau , un débat qui finalement dure depuis ….plus d’un siècle
Le communiqué du groupe Ambitions pour Gap
Aujourd’hui Roger Didier c’est à nouveau entêté vers un scénario qui ne contribuera pas à sécuriser l’approvisionnement en eau de manière durable.
Le scénario prôné par Roger Didier nie de nombreux enjeux, ignore l’intérêt sanitaire, environnemental et économique de notre territoire et de ses habitants.
Pour illustrer nos inquiétudes face à ce déni, un fait récent : le captage pour alimenter Gap n’est pas sanitairement autorisé, il n’a pas d’existence légale ! Ainsi le préfet n’a pas pu s’opposer à un arrêté autorisant à relever les seuils de tolérance des rejets de la station d’épuration d’Orcieres-Merlette située au-dessus de la prise d’eau pour alimenter Gap.
En s’entêtant, Roger Didier ne prends pas pleinement en considération l’ensemble de ses responsabilités.
Le communiqué du groupe d’opposition « Territoires, écologie et solidarité » du Conseil Municipal de Gap
Éric Garcin, élu de Gap et représentant du groupe « Territoires, écologie et solidarité » a voté pour le raccordement à la nappe des Choulières comme les représentants du Champsaur.
Éric Garcin a représenté le groupe « Territoires, écologie et solidarité » à la réunion du SIENAD du 27 octobre. Des élus du Champsaur et des élus de la communauté d’agglomération Gap-Tallard-Durance siègent à cette réunion. Dans l’ordre du jour figurait le choix d’un scénario pour des travaux à effectuer afin de sécuriser l’alimentation en eau de la ville de Gap.
Lors de cette réunion, les élus de la majorité municipale de Gap et les deux élus de l’agglomération, par la voix de Roger Didier, ont fait savoir qu’ils refusaient de participer au vote au motif que la question de l’eau, actuellement prélevée dans le Drac, ne concernerait que la commune de Gap et pas les communes du Champsaur. Cette position est incohérente, elle ne correspond pas à la réalité car l’eau qui alimente aujourd’hui la ville de Gap est prélevée sur les communes du Champsaur et tout ce territoire subit les conséquences de ce prélèvement d’eau.
Cette réunion a révélé les désaccords entre la mairie de Gap et les communes du Champsaur membres du SIENAD. Les élus du Champsaur ont exposé que 5 communes avaient réalisé les investissements nécessaires pour se brancher sur la nappe des Choulières et cesser de prélever l’eau de surface du Drac, alors que le maire de Gap se satisfait d’une gestion égoïste de la ressource en eau, sans souci de l’impact sur le territoire du Champsaur. Les maires du Champsaur et Éric Garcin ont tenté, en vain, de le convaincre de donner ses arguments en faveur du scénario A qui a sa préférence (prélèvement des eaux de surface du Drac), il a refusé de s’exprimer puis il est resté sur sa position de ne pas participer au vote avec l’ensemble des élus de sa majorité. Cette position montre la volonté de Roger Didier de bloquer le processus de sécurisation en eau de la ville de Gap.
La délibération mise au vote par le président du SIENAD a recueilli 11 voix en faveur du scénario C (branchement sur la nappe des Choulières) : voix d’Éric Garcin et voix de l’ensemble des élus du Champsaur ; aucune voix en faveur des scénarios A et B (11 voix contre le A et 11 abstentions pour le B).
Nous constatons une nouvelle fois l’incapacité de Roger Didier à travailler en cohérence avec les acteurs du territoire, il est de plus en plus isolé. Rappelons qu’il avait voulu sortir du SCOT (schéma de cohérence territoriale qui gère les orientations d’urbanisme) en décembre 2021, ce qui a été refusé par le conseil communautaire lors d’un vote où il a été mis en minorité. Il est dépassé par les enjeux et incapable d’évoluer avec son temps, bloqué sur une vision obsolète de l’aménagement du territoire.
La gestion de l’eau qui est un bien commun particulièrement sensible aux modifications du climat, doit être organisée intelligemment, dans le respect des contraintes et des besoins de chacun.
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