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Agneaux : elle a surmonté les épreuves – La France Agricole

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En Alsace, Virginie Ebner a choisi de produire des agneaux de bergerie de qualité pour ne pas s’inscrire dans la course au volume.
Installée le 1er janvier 2020, Virginie Ebner, 30 ans, ne compte déjà plus les péripéties de son parcours. Un bac STAV et un BTS ACSE l’amènent tout d’abord à s’investir pendant sept ans comme contrôleur laitier tout en donnant des coups de main conséquents à l’exploitation ovine familiale de 700 brebis dirigée par sa mère Madeleine. Un ennui de santé de cette dernière précipite le choix de Virginie. « L’élevage a été créé en 1966 par mon grand-père. Il était hors de question pour moi que l’exploitation soit vendue. Je me suis endettée sur quinze ans pour la racheter. Mais aujourd’hui, je suis seule maître à bord », glisse la jeune femme.
Sauf qu’en novembre 2020, un incendie d’origine criminelle ravage un des quatre bâtiments de la ferme. Renoncer ? Virginie n’y songe pas un instant. Elle est volontaire, « bien assurée » aussi. Sa compagnie lui met un chapiteau à disposition, le temps de construire une nouvelle bergerie. Le troupeau l’intègre pile un an plus tard. Lumineuse, elle offre 400 places réparties en huit cases à surface modulable, fonctionnelle avec son couloir central surélevé et ses passages arrières qui permettent de faire circuler aisément les lots. « Elle nécessite moins de main d’œuvre que le bâtiment précédent. Elle est pensée pour que je puisse y travailler seule », précise Virginie qui préside depuis quelques mois le syndicat des éleveurs ovins du Bas-Rhin, mais qui n’oublie surtout pas qu’elle est maman de jumeaux de deux ans.
L’épisode du feu n’est pas resté sans suite. A la perte immédiate de deux béliers et d’une brebis, s’ajoutent en 2021 des avortements, des décès de brebis trop faibles à la mise-bas, la recrudescence du parasitisme en raison d’animaux obligés de rester au pré. L’eau stagnante dans des parcelles inondées empêche l’habituelle coupe de regain. Virginie doit acheter pour 25 000 € de fourrages à l’extérieur. Aujourd’hui, elle a le sentiment que les choses reviennent à l’équilibre. Elle a pu faire du foin début juin, table sur du regain en août et espère encore faire pâturer ses parcelles jusqu’à mi-décembre, voire mi-janvier. L’éleveuse apporte des engrais de fond (0-18-27) sur ses prés et son taux d’autonomie fourragère approche des 85 %.
Virginie n’a pas d’objectif de volume, mais celui de conserver la qualité de sa production. Ses brebis ont repris du poil de la bête. « D’ici deux ans, mon système devrait être bien calé », estime-t-elle. Elle programme l’arrêt des mises-bas du 15 mai au 1er septembre pour avoir l’esprit tranquille à la fenaison. Elle envisage également de le faire autour de Noël. Elle utilise deux béliers Suffolk en rattrapage et en croisement pour obtenir des premiers agnelages plus faciles. En général elle prévoit de réformer à huit ans, neuf, si les brebis participent à l’éco-pâturage (voir encadré). Ces derniers mois, elle a gardé des agnelles et a moins réformé pour monter à 550 mères d’ici à la fin de l’année. Elle nourrit ses brebis à l’herbe sous forme de foin et rationne l’enrubanné pour les animaux à l’entretien et pendant les trois semaines qui suivent la mise-bas. Les agneaux restent en bergerie où ils reçoivent du granulé. En raison de son prix qui est passé de 270 à 400 €/t, Virginie essaie de l’économiser en distribuant un mélange de blé et d’orge qu’un collègue lui fait à façon depuis peu.
Virginie produit des agneaux entre quatre et six mois d’âge de 45 à 60 kg vifs. Toute l’année, elle en livre dix par semaine en bétaillère à l’abattoir de Cernay distant de 70 kilomètres. Ces animaux lui sont achetés en direct par trois grandes surfaces avec lesquelles Virginie négocie chaque mois de décembre un prix fixe à l’année. Sauf en 2022 où elle a obtenu sans difficulté après Pâques une revalorisation prenant en compte la hausse de ses coûts de production. « Mes agneaux sont appréciés car ils n’ont pas le goût fort qui caractérise souvent leur viande. C’est dû au fait que je ne distribue pas de fourrage fermenté et que l’alimentation est régulière. Lors d’une fête familiale, je suis ainsi parvenue à en faire manger à des personnes qui disaient ne pas aimer cela. Elles en ont repris trois fois », énonce-t-elle, non sans malice dans le regard !
De mai à septembre, Virginie Ebner passe voir une fois par jour ses brebis affectées à pratiquer l’écopâturage dans cinq parcelles en bord de rivière appartenant à la ville de Sélestat et à la Région. Leur mission ? Les débarrasser des renouées du Japon. La consommation de cette espèce invasive ne pose pas de souci aux animaux du moment qu’ils l’accompagnent d’herbe ou d’enrubanné. Virginie déplace chaque saison jusqu’à quinze kilomètres 80 brebis chargées dans une bétaillère capable de contenir 25 têtes. Le service rendu, les frais engagés et le temps passé sont compensés par une indemnité à la parcelle.
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source
https://netsolution.fr/gestion-de-la-production/

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