Bonjour ou bonsoir.
Je vais tout d’abord faire le point de la situation concernant la pandémie de COVID-19.
La baisse du nombre de cas et de décès notifiés à l’échelle mondiale se poursuit.
C’est très encourageant. Mais rien ne garantit que ces tendances se confirmeront. Le plus dangereux est de supposer qu’elles se confirmeront.
Bien que le nombre de décès notifiés par semaine ait diminué de plus de 80 % depuis février, la semaine dernière, une personne est décédée de la COVID-19 toutes les 44 secondes.
La plupart de ces décès sont évitables.
Vous en avez peut-être assez de m’entendre dire que la pandémie n’est pas terminée. Mais je continuerai à le dire jusqu’à la fin de la pandémie. Ce virus ne disparaîtra pas par enchantement.
Nous savons que de nombreux gouvernements sont en proie à de multiples difficultés et doivent répondre à des priorités contradictoires.
Pour les aider, l’OMS publiera la semaine prochaine une série de six brèves notes d’orientation, exposant les mesures essentielles que tous les gouvernements peuvent prendre pour réduire la transmission et sauver des vies.
Ces notes couvriront les aspects essentiels des tests, de la prise en charge clinique, de la vaccination, de la lutte anti-infectieuse, de la communication sur les risques et de la mobilisation communautaire, ainsi que de la gestion des infodémies.
Nous espérons que les pays utiliseront ces notes pour réévaluer et réajuster leurs politiques afin de protéger les personnes les plus vulnérables, de traiter celles qui en ont besoin et de sauver des vies.
La pandémie et la riposte évoluent constamment dans tous les pays.
Tandis que nous continuons de riposter à la pandémie, des activités sont en cours pour mettre en place les mesures visant à protéger le monde contre les épidémies et pandémies futures.
En novembre dernier, les États Membres de l’OMS ont pris la décision historique de négocier un nouvel accord international sur la préparation et la riposte aux pandémies.
Les pays, qui se sont déjà réunis pour convenir de traités sur les menaces que représentent le tabac, les armes nucléaires et les changements climatiques, se réunissent à nouveau pour arrêter une approche commune face à la menace que représentent les épidémies et les pandémies.
Le résultat final sera un instrument juridique négocié et mis en œuvre par des États souverains, conformément à leurs propres lois.
Mais cette question ne concerne pas uniquement les gouvernements.
Les pandémies menacent chaque personne sur Terre et il est donc important que chacun puisse exprimer son opinion sur la teneur de cet accord international historique.
À cette fin, l’OMS organise des audiences publiques, afin de permettre au plus grand nombre possible de personnes de participer au processus de négociation.
La première série d’audiences publiques a eu lieu en avril, et la deuxième aura lieu ce mois-ci.
Nous invitons tout un chacun, où qu’il se trouve, à exprimer son opinion en soumettant une déclaration vidéo entre le 9 et le 15 septembre, pour répondre à la question suivante :
« D’après votre expérience de la pandémie de COVID-19, que pensez-vous qu’il faudrait faire au niveau international pour mieux se protéger contre les futures pandémies ? »
Nous attendons avec intérêt de recevoir de nombreuses suggestions et idées, provenant du plus grand nombre de pays possible.
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Passons maintenant à l’orthopoxvirose simienne, pour laquelle nous continuons à enregistrer une tendance à la baisse en Europe.
Bien que le nombre de cas notifiés dans les Amériques ait également diminué la semaine dernière, il est plus difficile de tirer des conclusions irréfutables sur l’épidémie dans cette Région.
Certains pays des Amériques continuent de signaler une augmentation du nombre de cas, tandis que dans d’autres pays, il est probable qu’il y ait une sous-déclaration en raison de la stigmatisation et de la discrimination, ou d’un manque d’information pour ceux qui en ont le plus besoin.
Mais comme je l’ai dit, une tendance à la baisse peut être très dangereuse si elle laisse place au laisser-aller.
L’OMS recommande encore à tous les pays de continuer à appliquer une série appropriée de mesures de santé publique, à pratiquer des tests, à mener des travaux de recherche et à proposer une vaccination ciblée, quand les vaccins sont disponibles.
La mobilisation communautaire est essentielle. La semaine dernière, l’OMS a organisé une consultation avec des dirigeants communautaires du monde entier pour connaître leurs points de vue et leurs préoccupations, et pour souligner l’importance de lutter contre l’orthopoxvirose simienne en utilisant les services et les infrastructures existants, y compris ceux destinés à la lutte contre le VIH et à la santé sexuelle.
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Passons maintenant au Pakistan, où près de 1500 établissements de santé ont été touchés par des inondations.
Les stocks de médicaments d’urgence et d’autres fournitures de santé sont limités.
L’OMS a livré des médicaments, des kits de purification de l’eau, des tentes et d’autres fournitures et, avec ses partenaires, elle a installé plus de 4500 camps médicaux pour fournir des services de santé essentiels.
Le défi est de taille.
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Enfin, nous restons profondément préoccupés par la situation au Sahel et dans la région de la Corne de l’Afrique, en particulier en Somalie.
Si l’aide humanitaire n’est pas renforcée de toute urgence, certaines régions de Somalie risquent d’être touchées par la famine dans un avenir très proche.
Des millions de personnes, dans d’autres parties du pays, sont confrontées à une faim extrême, et il est probable que de nombreuses personnes sont déjà mortes de faim.
Une intensification rapide de l’aide humanitaire depuis le début de l’année a permis de sauver de nombreuses vies.
Mais les ressources dont disposent l’OMS et ses partenaires pour faire face à la crise sont insuffisantes face à l’explosion des besoins.
La Somalie et les pays voisins de la région de la Corne de l’Afrique – ainsi que les pays de la région du Sahel – ont besoin de l’aide du monde entier, et ils en ont besoin immédiatement.
Margaret, vous avez la parole.
Focus
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