« J’avais peur que ce nouveau quartier soit super bétonné mais finalement, ce n’est pas le cas. Avant, je n’y mettais jamais les pieds mais désormais, je pense venir pour profiter des boutiques et du cinéma. » Tout comme Nicole qui habite la commune depuis près de trente ans, de nombreux habitants d’Issy-les-Moulineaux venus déambuler le long du mail d’Issy Cœur de Ville sont agréablement surpris au moment de découvrir le nouvel écoquartier qui a pris place dans le centre de leur commune.
Imaginé il y a six ans, ce nouvel ensemble est sorti de terre après trois ans de travaux sur les trois hectares laissés en friche sur le site du Centre national d’études des télécommunications (CNET), après le départ du centre de recherche et développement d’Orange. C’est notamment là qu’avait été inventé le Minitel.
En lieu et place de cette friche, ce sont plus de 600 logements, dont 101 sociaux, qui ont vu le jour sur une surface plancher totale de 41 000 m². Cependant, le promoteur Altarea, à qui le projet a été confié en 2016, n’a pas seulement construit des logements pour accueillir 1 500 nouveaux habitants, mais un « morceau de ville » comme le qualifie Alain Taravella, président fondateur du groupe, mêlant emplois, logements et commerces.
« Le quartier compte aussi 41 000 m² de nouveaux bureaux, où vont notamment prendre place CNP Assurances et plusieurs de ses filiales, une trentaine de boutiques et restaurants, un cinéma UGC de sept salles (ouvert depuis début septembre), un groupe scolaire de dix classes, une crèche de 60 berceaux, une résidence senior, une salle polyvalente et un tiers-lieu baptisé Nida – Nid d’idées d’avenir. C’est la ville du quart d’heure, où l’on peut tout faire à pied », s’est enorgueilli ce mercredi matin André Santini (UDI), maire d’Issy-les-Moulineaux, au moment d’inaugurer officiellement l’écoquartier, situé entre les stations de métro Corentin-Celton et Mairie d’Issy.
« Nous avons voulu transformer cette enclave dans la ville en un lieu ouvert », renchérit Alain Taravella, dont le groupe a investi plusieurs centaines de millions d’euros pour acheter le terrain et construire les premiers bâtiments de ce quartier désormais valorisé à 1 milliard d’euros.
Pour l’architecte du projet, Denis Valode, ce quartier se veut préfigurateur de la ville de demain. « Ce projet est un véritable manifeste pour la mixité sociale, générationnelle et des usages. Même si c’est un vrai débat, c’est la preuve que la densité peut être vertueuse. Nous sommes passés de 40 000 m² de surface plancher à 105 000 m² sur trois hectares, soit une densité équivalente à celle du cœur de Paris et pourtant, quand on se balade, on n’a pas la sensation de cette densité. Pour que cette greffe urbaine prenne, il fallait une vraie continuité avec les rues périphériques qui pénètrent dans le quartier. »
Autre outil pour rendre cette « densité heureuse » selon l’architecte : la végétalisation, avec une forêt urbaine de 7 000 m² comprenant 40 000 plantes vivaces et arbustes et 345 arbres, dont 105 de haute tige culminant entre 6 et 12 mètres.
Le quartier est en effet alimenté à 73 % à l’énergie renouvelable, notamment grâce à un réseau de géothermie, pour chauffer ou rafraîchir les bâtiments, et à la présence de 4 000 m² de panneaux photovoltaïques, qui permettent à Issy Cœur de Ville d’émettre 36 % de CO2 de moins qu’un quartier classique de taille comparable.
Et ce cœur de ville flambant neuf séduit, puisque la totalité des commerces seront loués d’ici fin novembre et que seuls six logements y sont encore à vendre. Des acheteurs venus majoritairement d’Issy et du XVe arrondissement de Paris, qui n’ont pas été rebutés par le prix moyen de 12 000 euros/m² des logements en accession à la propriété. Prix qui peut grimper jusqu’à 17 000 euros/m² pour certains appartements.
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