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Source : TF1 Info
C'est la polémique de la rentrée. Elle est signée Sandrine Rousseau. Connue pour ses prises de position clivantes, vantant "l'homme déconstruit" ou sa proposition de création d'un "délit de non-partage des tâches domestiques", la députée "écoféministe" de Paris a lâché une énième petite phrase qui a déchaîné les passions. "Il faut changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité", a estimé samedi 27 août, la finaliste de la primaire écologiste lors d'une table ronde organisée à l'occasion des Universités d'été d'Europe Écologie-Les Verts à Grenoble.
Défendue à gauche de l'échiquier politique, la remarque a été reprise de volée à droite. "Quand le grotesque atteint son paroxysme… Stop à ces délires !", a pesté sur Twitter le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti. "Ça suffit d’accuser nos garçons de tout ! Stop à 'déconstruction' de nos hommes ! Stop aux délires de Rousseau", s'est insurgée la députée européenne Nadine Morano. "On a à la tête du pays un fou furieux qui veut nous couper le chauffage cet hiver et nous entraîner dans une guerre, mais non on débat… de viande au barbecue !", s'est étranglé le fondateur des Patriotes Florian Philippot.
Sandrine Rousseau, députée EELV de Paris
Des réactions en chaîne auxquelles Sandrine Rousseau a répondu. "J'en ai marre, j'en ai ras le bol. On a passé un été caniculaire, un été avec des feux de forêt partout, un été entier où des villages étaient abreuvés d'eau par des citernes", a réagi la députée EELV, invitée de Ruth Elkrief sur LCI, lundi 29 août. "La question qu'on se posait dans cet atelier, c'est : 'comment fait-on pour convaincre les gens de diminuer la part de viande ?' Il y a tout une discussion sur la valeur symbolique et culturelle qu'avait la viande auprès des plus pauvres (…) et la connotation masculine qui est que cette viande rouge renvoie à tout une masculinité autour de la viande. Quand on pose la question, ceux qui résistent massivement sont des hommes", a-t-elle déploré, ajoutant que "la nourriture des hommes émet 41% de plus de gaz à effet de serre que celle des femmes."
"Je dis juste qu'il va falloir travailler sur la symbolique de la viande dans la société. Là, tout le monde dit 'non, non'. (…) À un moment, qu'est-ce qu'on est prêt à faire pour prendre la mesure du dérèglement climatique ? C'est ça, la question. On a vécu pour la première fois cet été les effets concrets de ce dérèglement. Qu'est-ce qu'on est prêt à faire ? La viande fait partie des gestes individuels immédiat et massif", a estimé l'économiste, habituée aux polémiques que suscitent ses propos.
"Ce qui m'ont valu le plus de critiques, c'étaient la déconstruction, les tâches domestiques et le barbecue. Ça veut dire qu'on a un problème d'une catégorie d'hommes, pas tous (…), qui refuse absolument une forme d'interrogation sur leurs pratiques et l'effet de ces pratiques sur le réchauffement climatique. Aujourd'hui, on est obligé de toutes et tous se questionner."
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