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Sommet UE-Chine: les points d'accord et de désaccord sur la guerre … – RFI

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Publié le : 02/04/2022 – 21:02
La Chine affirme travailler pour la paix en Ukraine, mais refuse de prendre position contre la Russie. Les dirigeants chinois l’ont réaffirmé à l’occasion du 23ᵉ sommet UE-Chine. Une nouvelle rencontre virtuelle qui a permis d’affirmer les points d’accords, mais aussi les différences entre Pékin et Bruxelles sur les moyens envisagés pour faire taire les armes.
De notre correspondant à Pékin,
Si les médias d’état chinois reprennent ce samedi les termes du communiqué de l’UE qualifiant « d’ouvertes et franches » les discussions entre dirigeants européens et chinois vendredi, ils rappellent aussi que la Chine n’est pas partie prenante du conflit et qu’elle ne saurait à seule convaincre Moscou de rappeler ses troupes. À la grande déception de ceux qui auraient souhaité que Pékin joue les médiateurs, la Chine rappelle que cela se fera à ses conditions.
« Nous avons toujours soutenu un cessez-le-feu et nous avons contribué à l’effort de paix », a ainsi affirmé Wang Lutong, dans une conférence de presse organisée au lendemain du sommet. Et le directeur général des affaires européennes au sein du ministère chinois des Affaires étrangères de rappeler qu’au deuxième jour du conflit, le président Xi Jinping a appelé son homologue russe, avant que se tienne quelques jours plus tard un premier tour de négociations entre Russes et Ukrainiens.
« Je ne pense pas pour autant que le rôle de la Chine doit être surestimé, a-t-il poursuivi. L’action militaire est une décision indépendante prise par un État souverain qu’est la Russie. Dire aux Russes d’arrêter cette guerre et les Russes arrêteront : ça ne marche pas comme ça ! »  
Tous les journalistes présents auront noté, chose rare, qu’un haut diplomate chinois a employé le mot « guerre », plutôt que les termes de « crise » ou « d’opération militaire spéciale » jusqu’alors repris au Kremlin. Pour Pékin, la clé des négociations serait aussi dans les mains des Européens, s’ils ne se laissent pas entraîner dans un conflit dont Washington serait la cause. L’invasion russe aura permis aux médias officiels de mouliner à nouveau autour d’un thème cher à Pékin et Moscou, à savoir la responsabilité supposée des États-Unis dans le chaos du monde.
► À lire aussi : Guerre en Ukraine: Washington veut mettre la pression sur Pékin
Plutôt que demander à la Chine de prendre parti, les États-Unis ont les moyens d’agir, estime la diplomatie chinoise. Ce serait aussi simple qu’un coup de fil. « Par exemple, le président américain pourrait appeler le président russe en lui disant qu’il n’y aura pas d’expansion de l’Otan et pas de déploiement d’armes stratégiques, avec la neutralité de l’Ukraine, on pourrait peut-être parvenir à une solution. » Pour Bruxelles, il s’agit d’éviter la constitution d’un front uni Chine-Russie. Comme l’a rappelé le Premier ministre chinois Li Keqiang sur l’écran du sommet virtuel, Pékin affirme s’opposer à de « nouvelles guerres chaudes et froides et à une division entre blocs ».  
La Chine refuse de prendre parti dans le conflit et de condamner son « partenaire stratégique » russe, mais elle s’oppose aux sanctions qu’elle juge contreproductives. « Nous ne faisons rien pour délibérément contourner les sanctions imposées à la Russie », a indiqué le responsable des affaires européennes auprès de la diplomatie chinoise, tout en rappelant l’opposition du régime à ces mêmes sanctions perçues comme une menace pour la chaîne d’approvisionnement mondiale et même à « l’ordre monétaire international »« La Chine n’est pas partie prenante à la crise ukrainienne, a rappelé Wang Lutong. Par conséquent, nos échanges commerciaux ‘normaux’ avec la Russie ne peuvent être affectés. Car il en va de l’emploi et du niveau en Chine ».
Pékin a sur ce point beau jeu de pointer le fait que l’Europe continue d’acheter des hydrocarbures à la Russie. Vendredi, l’UE a averti la Chine que tout soutien à Moscou pour contourner les sanctions occidentales, nuira à ses relations économiques avec l’Europe qui absorbe 15% du Made in China exporté dans le monde. La diplomatie chinoise prévient qu’elle s’opposera aux « sanctions secondaires » qui pourraient viser ses entreprises si les choses allaient plus loin entre Pékin et Moscou.     
En fin diplomate, Wang Lutong préfère évoquer les points communs que les différences. « Nous sommes tous en faveur d’une solution politique et diplomatique à cette crise, a-t-il souligné. La Chine comme l’UE respectent la charte des Nations unies, ainsi que l’intégrité et la souveraineté des nations. »
Un rappel des principes qui pourraient être utiles à Pékin en cas de montées des tensions avec Taïwan. L’État-parti considère en effet l’île comme une province rebelle et n’a cessé depuis le début de la guerre en Ukraine de pointer la différence de statut entre Kiev et Taipei. En 2013, Xi Jinping soutenait ainsi la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
La musique a-t-elle changé avec la nouvelle amitié « solide comme un roc » entre la Chine et la Russie ? « La coopération entre la Chine et la Russie n’a pas de zones interdites, mais elle a une ligne de fond qui est celle des normes et droits internationaux », a déclaré il y a un peu plus d’une semaine l’ambassadeur de Chine aux États-Unis. Pour autant, Xi Jinping n’a toujours pas appelé Volodymyr Zelensky depuis le début du conflit. « Cela a toujours été à l’ordre du jour, c’est juste une question de temps », a affirmé ce samedi Wang Lutong.  
► À écouter aussi : Guerre en Ukraine: «la Chine a une neutralité de façade»
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