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Le Centre opérationnel départemental (COD) activé quelques heures après le début de l’incendie de l’entrepôt Bolloré Logistics, à Grand-Couronne, le lundi 16 janvier 2023, a été fermé un peu plus de vingt-quatre heures plus tard.
En début de soirée de la journée du mardi 17 janvier 2023, le préfet de la Seine-Maritime a procédé à la fermeture du centre opérationnel départemental activé pour gérer les opérations d’extinction de l’incendie qui s’est déclaré lundi 16 janvier, aux alentours de 16 heures, à Grand-Couronne, dans un entrepôt appartenant à Bolloré Logistics.
L’incendie a ravagé un entrepôt contenant plusieurs milliers de batteries au lithium – 12 500 selon le décompte final – avant de se propager à un site logistique appartenant à Distri Cash avec 70 000 pneus à l’intérieur.
Dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 janvier, un nouveau départ de feu a enflammé des stocks de matériaux divers, des palettes, des textiles de la société Ziegler.
Le feu a détruit les bâtiments en quelques heures malgré l’intervention de 137 sapeurs-pompiers au plus fort de l’incendie.
Un peu plus de vingt-quatre heures après le début de l’incendie, la situation est sous contrôle des hommes du SDIS de la Seine-Maritime. « Les sapeurs-pompiers demeurent sur site [ndlr : 74 hommes et 60 engins], en surveillance des foyers résiduels. L’ensemble des services est dès à présent mobilisé pour mettre en œuvre un plan de prélèvements (par exemple pour l’ARS, prélèvements conservatoires sur eau potable) et de surveillance qui permettra d’apprécier l’impact sanitaire de l’évènement », précise Pierre-André Durand à l’occasion d’un nouveau point de situation.
A l’heure de fermer le « centre de crise », le préfet Pierre-André Durand tire un premier bilan : l’enquête, les analyses, le panache de fumée…
Dans sa communication de la soirée, Pierre-André Durand donne des détails sur les différentes enquêtes qui vont être menées pour tenter de découvrir l’origine de cet incendie qui a frappé un site non classé Seveso de l’agglomération de Rouen.
« Au-delà de l’enquête judiciaire ouverte sous l’autorité du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Rouen, le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires a saisi le bureau d’enquêtes et d’analyse sur les risques industriels, indique Pierre-André Durand. Créé à la suite du retour d’expérience de l’accident de Lubrizol, ce bureau est chargé de mener des enquêtes techniques à la suite des principaux accidents industriels en vue d’identifier les causes des accidents et de faire progresser la sécurité. Enfin, plusieurs enquêtes (judiciaire et administrative) et travaux sont d’ores et déjà lancés afin de tirer toutes les conclusions de cet incendie. Ces travaux sont menés par des professionnels aguerris, sur la base de procédures scientifiques qui demandent des compétences, du temps d’analyse, de la rationalité et de la mesure. »
Les services de l’Etat ont publié les résultats de différentes analyses effectuées au cours des dernières vingt-quatre heures sur le site de l’incendie et dans les alentours.
« La nature des produits, conformément à la réglementation, a été connue dès l’arrivée des intervenants sur le site. Des publications – notamment issues de l’Ineris – précisent aux sapeurs-pompiers la conduite à tenir en cas d’incendie de produits contenant du lithium-ion. Elles indiquent notamment les substances potentiellement à risque pour la population qu’il convient de rechercher dans le cadre des analyses menées dans l’environnement pendant et après le sinistre. Ainsi, dès le déploiement des moyens de lutte anti-incendie et de prélèvement, un contrôle recherchant notamment à mesurer la présence d’acide fluorhydrique a été conduit sous le panache, à hauteur de la cité Lohéac située à Grand-Couronne. Le Sdis76 a déployé 28 points de mesure du réseau de surveillance mis en place tant au plus proche du sinistre qu’au niveau des premières habitations et dans un périmètre plus lointain. Les analyses conduites à cet endroit ont toutes montré que le niveau d’acide fluorhydrique demeurait à zéro. Cela signifie que l’appareil n’a pas détecté la présence de cet acide », développe le préfet Durand.
« Lors de ces prélèvements, les sapeurs-pompiers ont contrôlé la présence de différentes substances dans l’air, notamment de monoxyde d’azote, d’acide chlorhydrique, d’acide cyanhydrique et d’acide fluorhydrique. Les prélèvements atmosphériques relevés par le SDIS n’ont pas montré de risque pour la population dans le département », poursuit le préfet de la Seine-Maritime.
« S’agissant des concentrations de poussières ou particules “PM 10” mesurées par les stations fixes d’Atmo Normandie, elles montrent une augmentation ponctuelle liée à l’incendie. Compte tenu de la durée limitée de cette augmentation (liée à la durée de l’incendie, avec un pic observable dans les 3 premières heures), les valeurs sont restées largement inférieures aux seuil », assure le préfet.
« S’agissant du panache, le plus important a été observé par une reconnaissance de l’hélicoptère de la direction générale de la sécurité civile à 20 heures avec une longueur de 7 kilomètres pour une altitude de 2400 mètres. Compte tenu des changements d’orientation des vents, en raison de la tempête Gérard, et des départs de feux successifs, il n’a pas été possible d’établir avec précision le parcours des fumées qui ont toutefois connu un bon niveau de dispersion, en altitude. De plus, les simulations réalisées par Atmo Normandie, accessibles en ligne, permettent une appréhension précise des évolutions du panache. Elles sont utilisées par les services de l’État dans le cadre des travaux de la cellule post accidentelle, chargée d’évaluer l’impact environnemental et sanitaire d’un accident technologique, dont la première réunion s’est tenue ce jour en préfecture », détaille Pierre-André Durand.
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