Publié le 16/01/2023
Quel bilan faites-vous de l’année 2022 pour la commune ? Les deux dernières années ont été difficiles. Néanmoins, elles ont permis une mise en forme de plusieurs projets d’investissements qui vont se réaliser en 2023.
Aujourd’hui, bien que nous restions inquiets sur l’aspect financier des collectivités, je pense que l’on ne s’en sort pas si mal, hormis pour les problèmes d’énergie. Je suis élue maire depuis 2008, et j’ai le sentiment qu’on « ronge l’os » en termes d’économies à faire, de rationalisation. Reste que la crise énergétique nous oblige à redéfinir des priorités comme la rénovation des bâtiments, c’est ainsi le cas pour le centre de loisirs qui devrait rouvrir cet été. Une étude énergétique a ainsi été réalisée en 2022 dans les bâtiments, et on connaît exactement quelles sont les priorités, le gymnase Alain-Estève, par exemple.
Enfin, en ce qui concerne les trois gros chantiers qui démarrent cette semaine ; c’est pour moi l’aboutissement d’une somme de réflexions, d’études, d’espoirs et de négociations. J’ai l’impression de porter avec fierté les souhaits de mes prédécesseurs à la mairie, la Porte d’Amont étant un des fleurons de Meung-sur-Loire. Enfin, la troisième et dernière extension de la ZAC des Tertres est lancée.
Concernant la communauté de communes ? 2022 a été une année compliquée pour les ressources humaines. Comme dans toutes les entreprises, on a senti un coup de frein à la tonicité du personnel. Aussi, j’ai l’espoir qu’en 2023, tout le monde retrouve l’étincelle qui fait avancer les choses. À la CCTVL, nous étions dans une année de structuration et de stratégie avec les projets de territoire, le plan local d’urbanisme intercommunal habitat et déplacements. On se prépare aussi au transfert de la compétence eau, obligatoire en 2026. Nous avons travaillé sur la lecture publique, le développement touristique, et nous sommes dans les starting-blocks pour répondre à l’appel à projet « Fonds vert ».
Un mot sur la pénurie de professionnels de santé ? C’est un sujet qui m’empêche de dormir. À mon arrivée en 2008, il n’y avait que deux médecins à Meung. On s’est battus pour ouvrir la maison de santé et faire venir de jeunes médecins. Quinze ans après, nous avons sept médecins généralistes mais le désert aux alentours est tel qu’il va falloir encore se battre pour compenser la fermeture du cabinet de Baule.
Comment réagissez-vous à l’annonce du naufrage de l’entreprise NGK ? C’est la douche froide, je ne m’attendais pas à une cessation totale d’activité. Les salariés ont un attachement profond à l’entreprise, avec des conditions salariales extrêmement favorables, ce qui va complexifier leur reclassement. Un cabinet a été mandaté pour la reconversion du site en valorisant les compétences des salariés.
Que pensez-vous de l’élection d’Éric Ciotti à la tête de LR ? Je n’ai pas d’avis sur la question. J’ai une telle déception des politiques nationales déconnectées du terrain. Je reste fidèle en politique mais j’attends de voir ce que cela va donner dans les mois qui viennent…
Vous avez récemment fait part de votre candidature au Sénat… Pourtant, vous avez souvent déclaré être très attachée à vos mandats locaux. 2023 est une année de grands choix, mais une élection n’est jamais gagnée d’avance. Comme il n’y a pas de cumul possible, c’est un crève-cœur. Il faut savoir se remettre en question, je suis dans une zone de confort sur des sujets que je maîtrise. Quand Hugues Saury m’a parlé du Sénat, j’ai pris l’été pour réfléchir et consulter mes adjoints. Si je peux apporter une vraie connaissance du terrain et faire bouger les choses… Et c’est mon troisième mandat de maire, il faut savoir aussi laisser sa place…
A ce propos, comment voyez-vous votre succession au fauteuil de maire ? Je travaille avec l’équipe, mon opinion n’est pas faite, c’est le conseil qui élira un nouveau maire
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