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L'ENTRETIEN Léo Bergère : Triathlon. L'entretien de la semaine … – L'Union

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L’Isérois est devenu fin novembre, à 26 ans, champion du monde de triathlon sur courte distance en individuel, succédant ainsi au palmarès à son compatriote Vincent Luis, sacré en 2019 et 2020. Entretien avec un homme en pleine ascension.
Pour Léo Bergère, le titre mondial décroché le 26 novembre à Abu Dhabi aura été la consécration d’un long travail de préparation. La récompense de son audace aussi, obtenue à l’issue d’une course où il savait qu’il devrait prendre tous les risques pour espérer être sacré. Rencontre avec un jeune homme au palmarès déjà fourni, lui l’amoureux de la nature et d’un sport qu’il a démarré à l’âge de 14 ans.
Quelques semaines plus tard, que vous reste-t-il de ce titre de champion du monde ?
Je suis toujours un peu surpris, je me demande comment j’ai su trouver toute la réussite pour décrocher ce titre. Cette victoire sur la grande finale à Abu Dhabi, c’est une chose, c’était mon objectif en prenant le départ, mais de là à ce que toutes les planètes s’alignent… C’était le scénario rêvé, je dirais que j’ai peut-être récolté la réussite que j’essayais d’obtenir depuis le début de la saison, en essayant d’être offensif. Ça n’a pas toujours marché, je me faisais souvent battre, et finalement sur cette finale, je me suis créé l’opportunité et ça a fini par payer, et c’est juste un sentiment génial. J’essaye d’en prendre conscience et d’en profiter pleinement.
 
« Vincent Luis est un exemple de sérieux, un énorme bosseur, et il a une classe incroyable »
 
L’émotion fut d’autant plus forte parce que vous ne pouviez pas compter que sur vous-même ?
Cela ne suffisait pas de juste gagner la course, il fallait en plus que je mette des athlètes intercalés entre mes rivaux directs. Il fallait donc que je les pousse à la faute, que je leur mette la pression assez tôt dans la course, pour qu’ils fassent trop d’efforts à un moment donné et qu’ils explosent. Ça s’est joué à peu de choses, peu de points, c’est pour ça que j’étais un peu perdu dans les minutes qui ont suivi l’arrivée, parce que tout le monde était en train de faire des calculs. Je voulais être sûr d’avoir le titre avant d’exprimer pleinement mes émotions, je ne voulais pas que ce soit les montagnes russes.

Le jour de la course, sentiez-vous que c’était un jour particulier, un jour pour performer ?
Pas du tout. Toute l’équipe de France commençait à tomber malade dans les jours précédant la course. J’ai commencé à tousser la veille et le matin de la course, je me lève avec des courbatures, les articulations un peu douloureuses… J’étais en train de tomber malade à mon tour et je me suis dit, ce n’est pas possible, je joue trop gros. Tout l’échauffement, j’étais un peu vaseux, je n’avais pas de bonnes sensations. Une fois que j’ai pris le départ, je me suis dit : on y est, fais avec ce que tu as et on fera le bilan après. Et en fait, pendant la course, j’ai eu de super sensations, j’étais en contrôle tout du long. Par contre, j’ai été malade pendant une semaine ensuite. Ça ne s’est vraiment pas joué à grand-chose et si je me remémore mon état d’esprit super négatif quelques minutes avant le départ… J’ai eu chaud mais c’est passé.
Tout ça est venu conclure une très belle année 2022, riche en émotions et en titres…
Si on m’avait dit tout ça en début de saison, j’aurais signé direct. Il n’y a pas grand-chose de négatif à retenir. J’ai rempli toutes les cases que j’avais cochées sur le calendrier, je me suis senti épanoui tout au long de la saison, c’est aussi ça l’une des clés d’une saison réussie, un environnement dans lequel je me sens bien. Je suis bien accompagné, et mine de rien, quand j’arrive sur une compétition, je suis frais et dispo à batailler jusqu’à la ligne.
Médiatiquement, avez-vous senti un changement ?
Il y a plus de sollicitations mais c’est le bon côté de la chose, je ne vais pas me plaindre. Mais ce qui est vraiment le plus agréable, c’est le contact que j’ai pu avoir avec des petits jeunes de différents clubs, ou même sur les réseaux… Des jeunes triathlètes qui étaient comme des fous devant la télé et qui m’ont envoyé des messages super sympas, qui me disent qu’ils sont inspirés… C’est trop cool parce que je me revois quelques années en arrière. J’ai juste 26 ans et quand j’étais cadet, junior, je me rappelais avoir été inspiré par mes aînés et aujourd’hui, je suis trop content de prendre le temps de partager ce que j’ai la chance de vivre avec les plus jeunes.
Vincent Luis, dernier triathlète français champion du monde en individuel avant vous, a-t-il fait partie de vos sources d’inspiration ?
Vincent est un exemple de sérieux, un énorme bosseur, et il a une classe incroyable J’ai grandi dans le triathlon en ayant Vincent comme idole. Il m’a plutôt pris sous son aile, m’a aidé dès qu’il a pu. Je pense qu’il a joué un rôle crucial, surtout sur le début de ma carrière internationale. C’est l’un des piliers de l’équipe de France et il est toujours là. Ma copine (l’Italienne Angelica Olmo, elle aussi triathlète de haut niveau) a aussi su m’aider à faire les bons choix. On a un bon équilibre ensemble, on est dans le même rythme de vie, dans la même rigueur au quotidien… Les efforts, je ne les ai pas faits seul dans mon coin.
Vous dites être un amoureux de la nature en plus de votre sport. Le fait d’avoir vécu plus jeune dans une tribu en Nouvelle-Calédonie a-t-il contribué aussi à façonner votre regard sur la vie ?
C’est l’éducation que m’ont donnée mes parents, le respect de la nature et le contact avec elle. Il n’y a pas que des sportifs de haut niveau dans ma famille mais on a tous la bougeotte, on aime tous se retrouver en montagne… Pour ce qui est de ce séjour dans la tribu, il y avait au sein de celle-ci des valeurs humaines de partage, de respect de l’autre, qui sont décuplées, et j’essaye de m’en souvenir tous les jours.
Quels sont vos prochains objectifs ?
Ce n’est pas la fin de l’aventure. Quand on arrive à être champion d’Europe, on veut être champion du monde et quand on est champion du monde, on veut faire un peu plus, on a toujours envie de relever de nouveaux challenges. La saison internationale reprendra le 3 mars à Abu Dhabi, et puis en milieu d’été, il y aura le Test event à Paris, sur le parcours des Jeux. Ce sera vraiment une dernière répétition générale et l’un, sinon le plus gros de mes objectifs en 2023.
Justement, la perspective d’une médaille aux Jeux, en plus en France, vous y pensez déjà ?
J’ai cet objectif clairement défini. Il y a encore un an et demi, on a le temps de continuer à bosser, à progresser. Je sais où je veux aller et je sais aussi que la route est encore longue, il faut garder la même détermination.
Si on vous avait dit lorsque vous avez commencé le triathlon que vous deviendriez champion du monde, vous y auriez cru ?
J’ai toujours raisonné par étapes, sans trop me projeter, et en fait, je ne vois jamais trop loin et je n’ai pas réalisé cette évolution parce que je suis toujours focalisé sur la prochaine petite étape. Je ne me rends pas compte du chemin parcouru et c’est vrai que de temps en temps, c’est bien de regarder dans le rétro pour voir un peu ce qu’on a déjà accompli.

Naissance : 28 juin 1996 au Pont-de-Beauvoisin (Isère).
Club : Saint-Jean-de-Monts Vendée Triathlon.
Palmarès : champion du monde sur courte distance (2022), double champion du monde de relais mixte (2019, 2020), médaillé de bronze aux championnats du monde sur courte distance (2020), champion d’Europe sur courte distance (2022), champion d’Europe de relais mixte (2019, 2022), champion de France sur courte distance (2019).
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