Frédéric Espenel, le nouveau directeur du centre hospitalier de la Côte basque, a présenté ses premiers vœux à Bayonne depuis le départ à la retraite de Michel Glanes, et son arrivée sur le territoire il y a tout juste un an. Des vœux empreints d’optimisme et d’ambitions pour les années à venir, mais aussi impactés par la crise actuelle…
Frédéric Espenel, le nouveau directeur du centre hospitalier de la Côte basque, a présenté ses premiers vœux à Bayonne depuis le départ à la retraite de Michel Glanes, et son arrivée sur le territoire il y a tout juste un an. Des vœux empreints d’optimisme et d’ambitions pour les années à venir, mais aussi impactés par la crise actuelle qui provoque un déficit des finances de l’hôpital public. « La situation de Bayonne ne fait pas exception au contexte délicat de tous les établissements publics de santé, concède-t-il. Elle est dégradée, avec un déficit financier qui n’avait jamais été atteint. C’est le résultat du double effet de mesures salariales légitimes et justifiées pour notre personnel mais qui n’ont pas été compensées, et par la hausse des coûts de l’énergie qui pèse considérablement sur notre trésorerie. » Les chiffres ne sont pas encore précisément connus, mais la tendance observée ne laisse pas de part aux doutes.
Une lecture lucide des faits qui interroge le directeur sur « les modalités de financement des prochains investissements », mais ne lui fait pas baisser la garde au moment de détailler le projet d’établissement 2023-2027. Cette feuille de route a été élaborée sous une forme participative, avec une consultation du personnel à laquelle plus de 1 000 salariés a répondu. Un séminaire de cadres a ensuite défini cinq priorités. Elles prônent et revendiquent l’ancrage territorial et l’égalité d’accès à la santé dans les établissements du groupement hospitalier du territoire (GHT), que l’on soit à Bayonne, Saint-Palais ou Saint-Jean-Pied-de-Port.
« Notre principale préoccupation est de pouvoir soigner la population du territoire au plus près de chez elle, avec une même politique de soins partout grâce à nos différents postes avancés pour assurer la continuité de la prise en charge des patients », précise Frédéric Espenel. Le développement des liens avec la médecine de ville et les autres acteurs de santé fait partie des axes forts à accentuer ces prochaines années, tout comme la prévention « sur la totalité des parcours de soins ».
Le CHCB va insister sur l’innovation, en utilisant les thérapies les plus actuelles et en développant davantage l’activité recherche. « Le dernier aspect fondamental à améliorer, c’est la qualité de vie de nos personnels au travail, ajoute-t-il. On doit se montrer plus attractif, fidéliser, accompagner chaque professionnel dans nos établissements ».
L’hôpital de Bayonne ne subit pas les mêmes difficultés de recrutement que les établissements d’autres régions. Mais ce problème frappe à la porte de certains services. « Au global, on ferme très peu de lits, les médecins sont là. Les services les plus en tension concernent la gériatrie. Comme partout, son image est négative, c’est compliqué d’attirer des jeunes. À nous de montrer que c’est une activité intéressante et de concilier les impératifs de vie personnelle et professionnelle de notre personnel. » La lutte contre le gaspillage et l’amélioration de la qualité de l’offre de restauration font aussi partie des enjeux de demain.