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Bonnes résolutions : Est-on vraiment obligé d'être une « meilleure … – 20 Minutes

Société Les bonnes résolutions du Nouvel an, une spirale de « culpabilité » ?
to do list Chaque année, nos bonnes résolutions nous mettent une pression parfois inutile
Perdre du poids, faire plus de sport, arrêter de fumer ou apprendre une nouvelle langue, etc. A l’aube de 2023, les articles sur les bonnes résolutions et comment s’y tenir s’amoncellent, faisant peser de plus en plus de pression sur nos épaules. Chaque année, des millions de Français dressent un constat sur l’année écoulée et jugent que l’heure de la « reprise en main » est arrivée. Pourtant, plus d’un Français sur deux sait qu’il ne tiendra pas ses vœux pieux dès qu’il les prend, d’après une étude de Hello Fresh réalisée sur un échantillon de plus de 1.000 personnes représentatives de la société française. Mais alors, qu’est-ce qui nous pousse à continuer à perpétuer cette tradition que les Babyloniens suivaient déjà, il y a 4.000 ans ? Et, surtout, cette coutume ne serait-elle pas devenue toxique pour nous ?
« Souvent, les bonnes résolutions ne sont pas quelque chose de positif et certaines façons d’en prendre sont très nocives », regrette Pelphine, créatrice du compte Instagram Corpscools qui dénonce la grossophobie. Avec ces engagements, « chaque année, on fait le constat de tout ce pour quoi on ne correspond pas à la norme », remarque-t-elle. « La société est plus stricte et plus exigeante chaque jour. Sur le plan personnel, professionnel, physique, physiologique… Il faut être dans les normes et même plus que ça : il faut être parfait », soupire Amélie Clauzel, maîtresse de conférences à l’Université Paris-1 Panthéon Sorbonne.
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La chercheuse, spécialisée sur les phénomènes d’influence sociale, affirme que les « bonnes résolutions » sont devenues une tradition « normative, héritée d’un modèle néolibéral, qui s’appuie beaucoup sur la pression sociale ». Plus d’un Français sur deux estime qu’il serait plus sage de cesser de faire des promesses pour la nouvelle année alors qu’ils savent d’avance qu’ils ne pourront pas les tenir. Et pourtant, la ritournelle des « to do list » annuelles semble impossible à esquiver. Difficile en effet d’affirmer lors du réveillon que vous n’avez pas de bonne résolution quand chacun expose son projet d’obtenir une promotion, de conquérir la salle de sport ou d’arrêter les cigarettes tout en apprenant le mandarin – en position du lotus inversé pour un meilleur équilibre intérieur, évidemment.
D’ailleurs, d’après l’étude de Hello Fresh, 56 % des Français poussent leurs proches à tenir leurs résolutions. Et 2023 accumule déjà une kyrielle de directives. « On doit être sobre, arrêter de trop se chauffer, protéger la planète et, en plus de ça, on devrait ajouter d’autres résolutions personnelles », liste Amélie Clauzel, dans une référence au Dry January qui a inondé les médias en ce début d’année et aux appels du gouvernement à des économies d’énergie. « Evidemment, les autres et l’extérieur jouent un rôle de miroir et entrent en compte. Mais la société n’a même plus besoin de créer l’injonction, les individus se la créent eux-mêmes, ils l’ont intériorisée », note la fondatrice de Corpscools.
Sommes-nous donc des Sims ? Passées les quelques minutes – en temps accéléré – qui suffisent à satisfaire leurs besoins essentiels, ces personnages peuvent devenir virtuoses de la peinture, athlètes, écrivains à succès tout en obtenant quatre promotions en un clin d’œil. En 2023, l’injonction au productivisme est omniprésente. Il faudrait toujours être en mouvement, toujours travailler à s’améliorer, à gommer nos addictions et nos défauts. « Il y a énormément de discours autour du développement personnel qui font reposer toute la responsabilité sur les personnes, en oubliant les déterminants sociaux qui peuvent entrer en jeu », analyse Pelphine.
Or, c’est une méthode qui « fait reposer énormément de culpabilité sur les individus », tance-t-elle. D’après une étude de l’agence d’intérim Qapa datant de 2019, 85 % des Français ne tiennent pas leurs bonnes résolutions. « Avoir des résolutions implique de faire un bilan donc si j’ai échoué – et la plupart des gens échouent, la culpabilisation arrive », explique Amélie Clauzel. Une culpabilisation qui tourne souvent autour de l’idée d’un corps mince. Perdre du poids, manger mieux et faire plus de sport sont considérées comme les résolutions plus difficiles à tenir pour les Français, d’après l’étude de Hello Fresh.
Et ce n’est pas pour rien que le corps est l’un des axes centraux de ces premières promesses de l’année. « Pour fonctionner, la société capitaliste a besoin de corps valides et capables de produire et dès qu’un corps ne l’est plus, il est considéré comme un poids et écarté de la société. Ces existences ne sont vues que sous le prisme de leur incapacité à produire », dénonce la fondatrice de Corpscools. D’autant que le corps est essentiel dans notre société. « Plus on a un corps normé, plus on est coté sur le marché de l’amour mais aussi du travail », note Pelphine. Et notre détestation de nos corps rapporte gros, très gros, aux industriels, qui savent capitaliser sur la tradition des nouvelles résolutions. Les abonnements à la salle de sport, les boissons sans alcool, les produits détox ou encore les box de recettes saines explosent en janvier.
« Je reçois des publicités ciblées pour des produits d’amaigrissement sur les réseaux sociaux et, en janvier, le phénomène est exacerbé. Toutes les plateformes font d’énormes promotions parce qu’elles savent que les gens prennent leurs résolutions », explique Pelphine. 
Ainsi, les salles de sport Neoness proposent une offre spéciale pour janvier avec deux mois gratuits pour un engagement de treize mois et la marque de régime WeightWatchers propose une offre « spéciale bonnes résolutions » avec six mois offerts sur douze. Pour la créatrice de Corpscool, ce n’est pourtant pas la formule à adopter. « S’aimer et prendre soin de soi, c’est une plus belle résolution. Je ne suis pas obligée de détester qui je suis », rappelle-t-elle. Alors pour 2023, et si on se souhaitait de s’accepter, enfin, tel qu’on est ?
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