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Premier chagrin d'amour : comment aider son ado à aller mieux ? – ELLE France

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Il n’y a pas que les adultes qui vivent des ruptures douloureuses. À l’adolescence aussi, un enfant peut vivre un chagrin d’amour, qui peut être d’autant plus compliqué à surmonter quand il est vécu à cette âge charnière de la vie. En tant que parent, comment réagir et l’aider à aller mieux ? Les conseils de la psychologue clinicienne Anne-Claire Kleindienst.
Pour les adolescents, la découverte de l’amour et de la sexualité est souvent une étape décisive. Alors que leur corps change, ils expérimentent pour la première fois de nouvelles émotions intenses, de nouvelles expériences, et parfois l’intimité avec quelqu’un d’autre.   
En tant que parent, ces bouleversements sont parfois compliqués à gérer. Non seulement parce que l’on découvre que notre « petit bébé » n’en est plus un, mais aussi parce que l’adolescence est une période de redéfinition des rapports entre parents et enfants. Mais lorsque survient une première déception amoureuse, l’adolescent.e en peine peut avoir besoin de soutien. En tant que parent, comment le lui apporter sans se montrer intrusif ou paternaliste ? 
Il faut d’abord avoir à l’esprit que l’adolescence est un âge où les sentiments et les émotions sont exacerbés. « D’un point de vue physiologique, il y a un remaniement complet qui s’opère dans le corps et le cerveau de l’adolescent », nous explique Anne-Claire Kleindienst, psychologue clinicienne à Paris et autrice du « Petit guide illustré de l’ado en crise » (éd. Mango). Cela a des conséquences sur la manière dont il ressent les émotions et vit ses premières expériences : avec intensité. « Cela peut prendre de très grandes proportions car les modulations, les modérations, qui viennent notamment de l’information du Néocortex, ne sont pas encore formées. Cette boucle mentale et émotionnelle peut être envahissante, difficile à gérer. »  
Cette fragilité émotionnelle est d’autant plus difficile à contrôler et à anticiper qu’elle est propre à chacune et chacun d’entre nous. Pour les chagrins d’amour, c’est pareil. Si certaines et certains peuvent voir naître leurs premiers sentiments amoureux – et les déceptions qui en découlent – à la sortie de l’enfance, d’autres les expérimentent plus tard, jusqu’au début de l’âge adulte. « Cela dépend des personnes, de leur développement, du rapport à leur famille, à leurs parents… Et puis, première relation amoureuse ne signifie pas toujours première peine de cœur. Par ailleurs, en tant que thérapeute accompagnant des ados, je m’aperçois qu’il y a certains chagrins de rupture en amitié qui peuvent être encore plus forts et douloureux que lors d’une relation amoureuse. » 
Si un.e adolescent.e, jusqu’à présent enjoué.e, curieux.se et ouvert.e devient taciturne, morose et s’isole, cela doit mettre la puce à l’oreille de ses proches », indique Anne-Claire Kleindienst. « Dans les cas de chagrin amoureux, il y a souvent des signes de mise en retrait, de perte d’élan vital. » 
Ainsi, un ado en souffrance peut se montrer plus mutique, être d’humeur sombre, avoir des absences, dormir beaucoup, manger plus qu’à l’accoutumée ou, au contraire, perdre l’appétit. Le décrochage scolaire doit aussi interpeller, tout comme une soudaine agressivité. « Il arrive que la peine soit cachée sous une autre émotion, plus visible. » Mais, comme le précise la psychologue, tout dépend du tempérament de l’adolescent.e, tout comme du climat familial, des relations avec ses parents. 
Pour pouvoir aider son adolescent.e à traverser cette épreuve, Anne-Claire Kleindienst insiste sur l’importance pour les parents de s’appuyer sur ce qu’elle appelle « la validation des ressentis » : il faut le/la rejoindre le plus possible à l’endroit où l’on sent qu’il ou elle se trouve. « Nommer distinctement ce que l’on observe permet de créer une connexion et d’ouvrir à la discussion. » Il ne faut donc pas hésiter à lui dire des phrases telles que « Je sais que c’est difficile pour toi », « Je te sens triste ».  
Il faut aussi faire preuve de compassion et de soutien, et non pas minimiser son chagrin, bien réel et légitime, ou encore réduire son histoire à une « amourette d’adolescents ». « Des phrases telles que “Dis-moi quoi faire pour te rendre ce moment plus doux”, “Dis-moi de quoi tu as besoin”, “Je comprends très bien que tu préfères être seul.e, mais sache que tu peux venir me parler à n’importe quel moment”, lui feront du bien ». 
Parler de sa propre expérimentation du chagrin amoureux peut aussi l’aider. En lui montrant que l’on a vécu les mêmes expériences que lui, on peut lui faire passer le message que la tristesse, même forte, finit par s’en aller. « C’est vraiment le moment de connecter avec son ado, d’être là pour lui ou pour elle sans s’imposer. »  
Enfin, pour offrir un peu de répit à son ado, toutes les activités générant de la joie, de la distraction, de la légèreté, sont bonnes à prendre. Cela peut être une séance de cinéma, une balade en forêt, un restau en famille… « Ça paraît être du bon sens, mais c’est très important dans ce contexte. » 
Si vous sentez que votre ado est réticent.e à se confier à vous, il ne faut pas non plus hésiter à le renvoyer vers une autre oreille attentive et compatissante. Il peut s’agir d’un frère, d’une sœur, d’un.e ami.e… « Si on ne se sent pas suffisamment connecté ou suffisamment relié, on peut tout à fait offrir une ressource externe, qui peut être amicale, familiale, ou même professionnelle, auprès d’un médecin ou d’un.e thérapeute », souligne Anne-Claire Kleindienst. « Le cadre religieux peut aussi, dans certains cas, être approprié. C’est important de montrer, comme dans tout moment de crise de vie, de montrer à l’autre qu’il a plus de ressources à sa disposition qu’il ne le pense. » 
Si après plusieurs semaines, votre adolescent.e n’arrive pas à faire le deuil de sa relation, que cela a des répercussions sur ses résultats scolaires, qu’il se désinvestit de sa vie sociale et familiale et s’isole, il peut être nécessaire de consulter un.e professionnel.le pour l’aider à aller mieux. Car le risque est que sa tristesse se mue en dépression. « Il existe des techniques de gestion du trauma comme l’EMDR qui aident à revivre l’épisode de la rupture, un moment douloureux de cette séparation, et à le reprogrammer dans le cerveau pour que ce soit plus léger, plus facile à vivre. »  
Mais heureusement, pointe Anne-Claire Kleindienst, tous les ados ayant vécu un chagrin d’amour n’ont pas besoin d’en arriver là, ces derniers étant doués d’une incroyable capacité de résilience. « La plupart du temps, cela passe », notamment grâce à « l’incroyable plasticité cérébrale » de ces adultes en devenir. « Mais cette technique est très aidante, et c’est un accélérateur de thérapie phénoménal », insiste la thérapeute, qui pratique elle-même l’EMDR auprès de sa patientèle. « Si l’on cible bien en séance le moment traumatique de la séparation, les émotions peuvent être revisitées, exprimées, libérées dans le corps. » 
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