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Une maison, un jardin, un projet, une qualité de vie. Autant de choses auxquelles ils et elles pourraient se retrouver à devoir dire adieu. Christophe, Sébastien, Laëtitia et Yohann résident dans l’impasse de Nancy, à Florange. Une rue qui, en cas d’approbation du tracé F5 de l’A31bis, se retrouverait tout simplement rasée.
«Lors de notre emménagement, on ne parlait pas de ce tracé-là. Et quand on a appris l’existence de ce nouveau projet, nous avons ressenti beaucoup de frustration et d’incompréhension», se souvient Christophe, qui habite l’impasse depuis 2005. La nouvelle a circulé au début de l’année dernière dans les médias. Immédiatement, les habitants de cette impasse qui comporte une quinzaine de maisons ont demandé des explications à l’édile de la ville, Rémy Dick.
«Le maire a présenté le tracé lors d’un Facebook Live dans lequel il a annoncé que le préfet de Moselle prévoyait des expropriations sur ce tracé», se souvient Sophie Delvo, habitante de Florange et membre de l’association Intercollectif Non à l’Autoroute A31bis Tronçon Nord. Après avoir fait fuiter ces informations, Rémy Dick s’est rendu dans le quartier où il a tenté de rassurer les citoyens, leur assurant que le tracé serait réalisé en tunnel et que leurs maisons ne seraient pas forcément concernées par une procédure d’expropriation.
Quelques mots qui n’ont cependant pas suffi à apaiser les craintes et les tensions. «La profondeur de ce tunnel n’a cessé de changer au fil des annonces. Il n’y a véritablement aucune considération pour les riverains, puisqu’il est clair que même si la solution d’un tunnel en profondeur est privilégiée, il y aura des expropriations», soulignent les habitants.
Au-delà des destructions impératives pour construire cette nouvelle bretelle d’autoroute, d’autres dépossessions seront probablement nécessaires pour stocker les remblais engendrés par ce chantier chiffré à plus de 600 millions d’euros, selon les membres de l’association INATN. «Ils ne nous montrent qu’une partie du problème. Où vont-ils mettre les terres? Ce sera soit en exppropriant, soit dans la forêt, et quand on voit a posteriori l’impact des remblais stockés en forêt suite à la construction de Cattenom ou celle de l’A31, on a de quoi s’inquiéter…», glisse Yohann.
Alors que certains habitants des rues environnantes se sont d’ores et déjà résolus à déménager, parfois dans d’autres régions, eux ont préféré se battre. Pas par choix, mais plutôt par honnêteté. «On ne peut pas dire que l’idée de partir ne nous a pas traversé l’esprit depuis qu’on a appris la nouvelle, mais on vit dans une communauté et on tient à ce cadre de vie. On a envie de dormir tranquille, et de pouvoir se dire qu’on aura tout tenté, qu’on se sera battu jusqu’au bout», confie Laëtitia.
Quand j’en ai parlé à ma fille, elle était en pleurs.
Pour les potentiels expropriés, le relogement sonne comme une mission impossible. «Outre le fait que les habitants se retrouveront déracinés de leur maison où ils avaient créé un véritable projet de vie, on va leur proposer ‘peanuts’ pour leur bien. Avec la saturation du marché immobilier en Lorraine Nord, il va leur être impossible de retrouver un équivalent en termes de cadre de vie», appuie Sophie Delvo.
«Quand j’en ai parlé à ma fille, elle était en pleurs», alerte Christophe. La frustration est d’autant plus grande pour ces familles dont les enfants ont grandi ensemble. Derrière la colère et la peur de se voir obligé d’abandonner son logement, se cache aussi l’incompréhension du projet en lui-même, quelle que soit sa forme. «Avec ces différents tracés, on nous propose la peste ou le choléra. Ce n’est pas envisageable», fulmine Laëtitia.
C’est le tronçon nord tout entier que les riverains remettent en cause, même si parmi eux, se trouvent de nombreux frontaliers. «On ne voit pas du tout l’utilité publique de cette autoroute, qui, dans l’esprit collectif, est imaginée comme une deuxième route parallèle à l’A31. En réalité, elle n’est qu’une simple bretelle qui n’apporte pas de véritable solution au problème de mobilité que nous connaissons depuis des années», dénoncent les Florangeois.
Ces usagers quotidiens de l’A31 ont donc un regard plus que critique sur ce projet d’infrastructure porté par l’État français, à qui ils reprochent un manque de clarté dans sa communication. Avec l’INATN, ils affirment ainsi leur ambition de «rétablir la vérité». «On s’est rendu compte que certains habitants de Florange n’étaient pas au fait des conséquences que l’A31bis pourrait engendrer, et depuis notre existence en tant qu’association, on a remarqué une véritable dynamique. Les Florangeois se rendent compte qu’ils n’ont pas d’autre choix que de s’y opposer», résume Sophie Delvo.
Si elle n’habite pas l’impasse, Sophie n’est pas moins concernée par le tracé F5. «L’autoroute passera juste au fond de mon jardin, avec les nuisances sonores et atmosphériques que cela engendrera.» Sur cette portion, qui nécessitera la destruction d’une partie de la forêt de Florange, ni tunnel, ni tranchée couverte n’est proposée. L’autoroute sera à ciel ouvert.
L’impact environnemental non négligeable de l’A31bis ne manque pas de peser dans la balance de l’engagement de ces citoyens contre le projet qui alimente le débat sur la mobilité frontalière depuis des années. «Ce projet va à contresens des enjeux climatiques qui sont actuellement les nôtres. Il nécessite littéralement de bitumer une forêt. Comment est-ce possible en 2022?», se questionne Laëtitia.
Les frontaliers du groupe ne manquent pas de pointer du doigt le péage qui sera mis en place sur la bretelle, mais également sur toute l’autoroute A31. Au-delà du coût supplémentaire que représentera le dispositif sur le porte-monnaie des frontaliers et autres usagers, celui-ci ne manquera pas d’entraîner un déport de trafic sur les routes secondaires du département. «Le projet est poussé, mais pas par les intérêts du frontalier», indique Sébastien, sous-entendant une recherche de profit.
À cette bretelle d’autoroute, les riverains frontaliers préfèrent mille fois la solution de la troisième voie de covoiturage, déjà mise en place en Belgique. «Il existe des projets de mobilité douce, comme le P+R de Metzange, que l’on doit au Luxembourg, mais il y a encore des choses à faire pour faciliter l’accès aux transports en commun», souligne Laëtitia. Pour le groupe d’habitants, la bataille contre cette bande d’asphalte ne fait peut-être que commencer.
Ce mardi 4 octobre, Sébastien, Laëtitia, Christophe, Sophie, Yohann et les autres seront présents à Guénange. À partir de 19h, une réunion d’information sur le projet d’A31bis est organisée à la salle Voltaire. Un rendez-vous organisé à l’initiative des maires de Guénange, Bertrange et Illange. L’association INATN ne manquera pas d’y faire entendre sa voix pour «montrer l’aberration du projet».
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