Depuis sa création en 1993, la sculpture Balloon Dog de Jeff Koons n’en finit pas de questionner artistes, amateurs et public néophyte. Retour sur cette oeuvre iconique de l’art contemporain, signé de l’audacieux et décrié Jeff Koons. Un art immédiat.
Jeff Koons (né en 1955) est un artiste qui mélange les thèmes et les méthodes du pop art et l’appropriation des éléments de la pop culture pour mieux les exprimer au prisme de l’artisanat et l’art de la sculpture… Pour créer sa propre iconographie, souvent controversée et toujours engageante, Jeff Koons a fondé son travail sur l’exploration des obsessions contemporaines de la société. Le sexe, le désir, la célébrité, les médias, le commerce et… La culture pop ! Les œuvres les plus emblématiques de Jeff Koons sont incontestablement ses Balloon Dogs, soit ses chiens en ballons.
Mais avec Jeff Koons, la polémique n’est jamais loin. En septembre 2008, c’est le chien en ballon rose qui a choqué. Présenté au château de Versailles, ce chien a suscité la controverse car beaucoup de visiteurs ont trouvé que l’œuvre était grossière et trop moderne pour s’insérer dans la grandeur de l’ancien palais de Louis XIV. Et pourtant…
« J’ai toujours aimé les animaux en ballon parce qu’ils sont comme nous. Nous sommes des ballons. Vous respirez et vous inspirez, c’est un optimisme. Vous expirez, et c’est une sorte de symbole de la mort. » C’est ainsi que Jeff Koons aime à définir sa série des Balloon Dogs. Des oeuvres ludiques existant en blue, magenta, jaune, orange, et rouge, qui, en plus d’avoir établies de nouveaux records lors des ventes aux enchères, ont su donner un nouveau sens à la sculpture, et à l’art plus généralement.
En 2013, le Balloon Dog Orange (1994-2000) mesurant plus de 3 mètres de haut a été acheté pour un prix de plus de 50 millions d’eur chez Christie’s — établissant ainsi un nouveau record pour l’œuvre d’art la plus chère jamais vendue aux enchères par un artiste vivant.
En repoussant la frontière entre art et divertissement, Jeff Koons a fait de ses Balloon Dogs l’expression vivante d’une époque !
En effet, après avoir longtemps été courtier en matières premières à la Bourse de Wall Street, à New York, et, avant de devenir le maître du kitsch, Jeff Koons choisit de se consacrer à l’art, dans une approche bien contemporaine. Pour Jeff Koons, l’art est un « vecteur privilégié de merchandising ».
Dans cette perspective, Jeff Koons mêle donc sculpture, gravure, et la technique de la sculpture sur ballons. Mieux, Jeff Koons essaie de faire de l’art pour le plus grand nombre. Preuve s’il en faut, l’utilisation d’icônes de la culture populaire abonde dans les oeuvres d’art du maître Koons…
Il y a quelque chose de palpable dans la réaction émotionnelle que beaucoup ont face à ce Balloon Dog – sculpture gigantesque qui nous rappelle si vivement la magie et le charme de l’enfance. Balloon Dog de Jeff Koons puise dans les souvenirs et les émotions, représentant la forme étrangement familière d’un cadeau de fête.
Pour beaucoup, Jeff Koons est l’un des rares à avoir su dégager l’essence même des courants avant-gardistes qui ont forgé l’art du siècle passé. De Marcel Duchamp, Jeff Koons emprunte l’idée de ready-made. De Claes Oldenburg, Jeff Koons tire les dimensions titanesques données aux objets du quotidien. Enfin, comment ne pouvait-il faire autrement qu’emprunter à Andy Warhol le concept de Pop Art? La création de Jeff Koons peut être ainsi considérée comme le point de rencontre entre ces concepts ; une création artistique qui se fige dans la sculpture du Balloon Dog.
Dans un studio situé à Chelsea, à Londres, les œuvres de Jeff Koons sont réalisées avec l’appuie de plus de 100 assistants. Car il faut savoir que l’artiste n’est pas seul dans la réalisation de ses œuvres : Jeff Koons impulse des idées qu’il fait exécuter par ses collaborateurs.
Le maître du kitsch a bien gagné ses galons — son Balloon Dog est bel et bien devenu la référence absolue dans le club fermé des plus grands collectionneurs d’art de la planète.
Mais Jeff Koons a cherché à rendre son Balloon Dog plus accessibles encore.
Ses versions plus petites forgées par la maison Bernardaud s’arrachent ! Des éditions en porcelaine, qui, disponibles à la livraison ici au prix de 35 000 eur, découlent de sa volonté de faire un art compréhensible de tous. Un art immédiat.
A propos des Balloon Dogs, Jeff Koons dit d’ailleurs : « C’est une pièce très optimiste, c’est comme un ballon qu’un clown tordrait pour vous lors d’une fête d’anniversaire ; mais en même temps, c’est aussi un cheval de Troie, l’œuvre a une vie intérieure. Elle nous lie au moment présent et en même temps à notre passé. L’extérieur est totalement réfléchissant. Il reflète toujours son environnement, attestant le spectateur. Lorsque vous vous déplacez, l’abstraction opère ; rien ne se passe sans vous ; il n’est question que de vous. Lorsque vous quittez la pièce, l’art quitte la pièce avec vous. »
Un archétype contemporain, voici ce qu’incarne le Balloon Dog de Jeff Koons. Et une fois passé entre les mains de la maison centenaire qu’est Bernardaud, c’est dans une porcelaine de Limoges que se compose l’une des oeuvres d’art les plus connues de notre époque.
C’est que le savoir-faire de Bernardaud et de sa manufacture de Limoges a permis de mettre au point de nouvelles technologies pour exécuter les pièces en porcelaine réalisées en collaboration avec Jeff Koons… « Aucun détail n’a été négligé dans le rendu de ce chien en porcelaine. Bernardaud a été mis au défi dans la reproduction de la surface réfléchissante, les techniques d’émaillage et particulièrement dans la réalisation d’une surface aussi lisse que possible pour un résultat à la hauteur des exigences de l’artiste » précise la Bernardaud.
Une version réduite de la sculpture monumentale de Jeff Koons donc, à découvrir ici à l’achat, à partir de 35 000 eur, et disponible en livraison.
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