Radio Bitumes – version rue des Contrées sauvages Mercredi 10 mai 2023, 15h00 Esplanade Joséphine Baker
Sur réservation auprès de Claire Fournié
Cie Le Temps de Vivre / Rachid Akbal handicap moteur mi
Esplanade Joséphine Baker 1 rue Jules Michelet, Colombes Colombes 92700 Hauts-de-Seine Île-de-France [{« link »: « https://cie-letempsdevivre.fr/spectacles/radio-bitumes/ »}]Invité à l’émission de radio « Bitumes », Kaci, conteur et metteur en scène (son alter-égo), raconte sa quête à travers les contrées sauvages. Au gré des rencontres, il dessine les différents visages de la fureur. Des expériences de l’enfance jusqu’aux tensions sociales actuelles, la rage s’incarne avec le corps et se danse jusqu’à la métamorphose finale.
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Avec Rachid Akbal, Sandrine Monar, Clément Roussillat
Mise en scène et texte : Rachid Akbal
Collaboration à la mise en scène : Dov Cohen
Chorégraphie : Sandrine Monar
Scénographie : Anna Panziera
Création sonore : Clément Roussillat
Costumes : Fabienne Desflèches
Construction : Manu Charnay
Régie générale : Katell Le Gars, Mathilde Dien
Production : Compagnie théâtrale Le Temps de Vivre · Coproductions et soutiens : LE MOULIN FONDU – CNAREP – Ile-de-France, Animakt, lieu de fabrique pour les arts de la rue, de la piste et d’ailleurs à Saulx-les-Chartreux (91), L’Atelier de curiosité urbaine à Malakoff (92), Espace culturel Boris Vian aux Ulis (91), Studio-Théâtre de Stains (93) · Avec l’aide à la création de la Région Île-de-France · Avec le concours financier du Département de l’Essonne.
Investir l’espace public avec Radio Bitumes
c’est retrouver le terrain de la colère, son côté brut, sans filtre.
C’est revenir à la source du hip hop, s’offrir un moment de pure liberté.
C’est aller au plus près des spectateurs, se mêler au public, le prendre à parti.
C’est jouer en milieu urbain, en pied d’immeuble, au coeur des grands ensembles.
C’est rendre concret la notion de marge, cette frontière entre les classes et les cadres de vie que Kaci invite à investir pour se retrouver.
La colère est le moment où ce qui est tenu pour peu, négligé, saccagé est justement ce à quoi je tiens, ce pour quoi je suis prêt, prête à m’engager.
Marielle Macé
Après tant d’années de politiques socio-urbaines et de dispositifs visant à réduire les inégalités, le fossé continue à se creuser. Les habitants des contrées sauvages – comme je les appelle pour poétiser les mots « banlieue » et « quartiers sensibles » – vivent à la marge.
Et à la première crise financière ou sanitaire, ils sont les premières victimes.
La colère m’offrait plusieurs portes d’entrée : raconter un fait divers, une histoire vraie ou encore inventer une fiction. J’ai finalement choisi d’investir une frontière, entre le réel et la fiction.
Un espace liminal que j’aime explorer comme j’ai pu le faire déjà dans Rivages en partant du documentaire radiophonique de Martine Abat sur les migrants. Car cette frontière poreuse invite au partage de nos différences.
J’ai pris pour cadre de l’action un studio de radio, où le journaliste et musicien Myster Jack est l’image de la bonne conscience qui tente d’aplanir les colères, de les faire entrer dans des standards préformatés, sans complexité. Il invite à l’antenne Ingrid et Kaci. Enfants des contrées sauvages, ces deux personnages inspirés du réel, refusent d’endosser le rôle d’ambassadeurs, de représentant légitime de façade qu’on leur impose. Ils revendiquent la place d’artiste, ils continuent de chercher. Ils agissent ici et maintenant.
J’ai choisi de revenir à l’écriture d’un récit en faisant appel à Kaci, mon alter-égo de la Trilogie Algérienne, Je considère ce personnage comme un homme libre, un homme-frontière, un observateur du réel. Il ne cherche pas la vérité, il n’apporte aucune réponse, il pose des questions, et dresse un constat. Affronter la réalité des choses et ne plus être dans le déni, c’est le sens de son engagement.
Comme je le raconte dans le texte, je me suis souvent trouvé, lors d’ateliers de pratiques artistiques, au milieu d’adolescents qui adoptaient une position de repli sur soi.
J’étais souvent à court d’arguments face à cette défense. En questionnant leurs professeurs, j’ai reçu la confirmation de ce que je soupçonnais : leur prétendu « ce n’est pas mon problème » ou leur indifférence, venait, dans la majorité des cas, de leur peur d’affronter une réalité future. Ils adoptaient donc une position d’auto-exclusion.
En les regardant je me suis posé plusieurs questions :
Comment étais-je à leur âge ?
Est-ce que je devrais leur raconter mon expérience ?
Est- ce que je devrais mieux les écouter pour me faire comprendre ?
Et si je devais faire un spectacle sur la colère des jeunes, est-ce que le récit serait une forme qui convient encore ?
Est-ce que j’utilise les bons mots ou devrais-je utiliser d’autres langages plus adaptés à leur âge et à leur époque ?
Y a-t-il un langage commun entre les générations ?
Que reste-t-il du langage ?
J’ai alors bousculé mon confort narratif pour ouvrir des lignes de frictions et épurer progressivement mon discours jusqu’à retrouver confiance dans le pouvoir du verbe.
Je devais poser un regard plus large, un regard qui traverse toutes les générations. J’ai donc fait appel à d’autres langages, la danse, le son et la vidéo qui parlent davantage aux jeunes générations.
Si ces disciplines étaient déjà présentes dans mes autres spectacles, elles ne s’inscrivaient pas dans la construction du récit. Ici, la vidéo et la danse permettent ces sauts du réel à la fiction, du passé au présent. Elles tissent la compréhension du spectateur dans un récit fragmenté et replacent la métamorphose au cœur de la création.
Dates et horaires de début et de fin (année – mois – jour – heure) :
2023-05-10T15:00:00+02:00
2023-05-10T16:00:00+02:00
Didier Léglise
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