Harcèlement, choix d’orientation, décrochage scolaire … quand nos enfants rencontrent des difficultés à l’école, ils peuvent faire appel à un psychologue de l’Education nationale. Membre à part entière de l’équipe éducative, son rôle est d’accompagner et d’aider les élèves tout au long de leur parcours scolaire. Sylvie Amici, psychologue et présidente de l’association APSYEN, nous éclaire sur son métier.
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Avec Sylvie Amici, psychologue et présidente de l’association APSYEN
Un psychologue de l’Education nationale est un psychologue spécialisé, membre de l’Education nationale dont la principale mission est d’œuvrer en faveur de la réussite des élèves. Pour cela, « ils mobilisent leur expertise au service de la prise en compte du développement psychologique, cognitif et social des élèves », détaille le ministère de l’Education nationale.
Sa fonction rassemble depuis 2017, les métiers de psychologue scolaire du 1er degré et de conseiller d’orientation-psychologue du 2nd degré. « Désormais, on ne dit plus psychologue scolaire mais psychologue de l’Education nationale », assure Sylvie Amici, psychologue et présidente de l’association des Psychologues de l’Éducation Nationale (APSYEN).
Recruté sur concours (interne ou externe) après l’obtention d’une licence puis d’un master de psychologie (diplôme d’Etat), chaque candidat doit suivre un an de formation en tant que fonctionnaire stagiaire avant d’intégrer véritablement l’Education nationale. En fonction de leur spécialité, certains accompagnent les écoliers du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) et d’autres les collégiens ou les lycéens du second degré (collèges et lycées). « Même si nombre de nos missions sont communes, certaines diffèrent en fonction de l’âge et du cadre scolaire de l’élève », explique Sylvie Amici.
En effet, un psychologue ayant choisi d’exercer auprès des écoliers dispose de la spécialité “éducation, développement et apprentissages”. Selon son secteur, il intervient le plus souvent au sein des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) et des écoles alentour.
Avec une spécialité “éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle”, un psychologue du 2nd degré exerce quant à lui auprès de collégiens, lycéens et étudiants et dans les centres d’information et d’orientation (CIO).
Il varie en fonction de l’ancienneté, du taux annuel, de la situation géographique (comme en Outre-mer) ou des indemnités (de résidence par exemple). En moyenne, il est donc de 2371€ brut la première année de titularisation, et peut aller jusqu’à 4588€ brut passé 30 ans de carrière.
Sa mission est d’agir afin que l’élève se sente bien, tant psychologiquement que physiquement, car de son bien-être dépendra sa socialisation et l’acquisition de ses apprentissages. « On accompagne les enfants, les adolescents, les familles sur toutes les questions d’adaptation scolaire. Le but, c’est que les élèves se sentent le mieux possible pour réussir, qu’ils soient dans de bonnes conditions pour acquérir des connaissances », explique la psychologue de l’Éducation nationale.
Membre à part entière de l’équipe éducative, il apporte quotidiennement son expertise et ses compétences afin de « trouver les solutions les plus adaptées aux situations les plus délicates telles que des jeunes en échec scolaire, en décrochage ou harcelés », décrit Sylvie Amici. En dehors des urgences, le psychologue travaille aussi en amont, en prévention des risques de rupture scolaire, de démotivation, de harcèlement, d’exclusion etc. Il collabore aussi avec toute l’équipe éducative pour la mise en œuvre de mesures d’aides pour l’inclusion des jeunes en situation de handicap.
Les missions du psychologue du 2nd degré sont similaires à celles de son homologue du 1er degré, si ce n’est qu’il accompagne aussi les élèves et les (futurs) étudiants dans la construction de leurs projets d’orientation et de formation. Lors d’entretiens, il les informe sur les tenants et les aboutissants de tel ou tel métier, discute des études et des diplômes nécessaires, des débouchés potentiels, des passerelles envisageables, etc. Il les aide à prendre conscience des enjeux de leur formation, les oriente vers une qualification adaptée à leurs envies. Mais « ils ne s’agit pas seulement d’informer ou de conseiller les élèves sur l’orientation qu’ils veulent choisir. Ces choix de formation suscitent aussi du stress, de l’angoisse, questionnent sur la motivation de chacun », assure la psychologue.
Un psychologue en milieu scolaire porte une attention toute particulière aux élèves en difficulté, en situation de handicap ou montrant des signes de souffrance. Il observe, écoute et conseille. Il est là pour débloquer et réinstaurer le dialogue, démêler une situation compliquée afin d’éviter l’échec scolaire.
En fonction de la situation, le ou la psychologue propose et met en place, avec les équipes enseignantes, des méthodes, des outils, des projets, afin d’accompagner au mieux l’élève vers la résolution de sa problématique ainsi que sa famille. « On a recours à des outils et des méthodes spécifiques, comme des entretiens individuels ou collectifs avec les enfants, les enseignants, les parents, la préparation de bilans psychotechniques, on participe aux diverses réunions de concertation et de synthèse avec toute l’équipe éducative, etc. », liste Sylvie Amici. Il peut aussi réaliser le bilan psychologique d’un élève, en vue d’une décision d’orientation ou d’un aménagement de sa scolarité.
« Il existe aussi tout un volet d’actions collectives qui peuvent prendre la forme d’intervention dans les classes, sur des grands sujets comme le harcèlement, les méthodes de travail, etc. », poursuit la psychologue de l’Education nationale. Au sein des établissements, des ateliers d’orientation et divers projets pédagogiques peuvent aussi être organisés pour présenter les principales possibilités d’études après le brevet et/ou le bac.
Tout le monde, élève, enseignant ou parent, peut solliciter et rencontrer le psychologue de l’Education nationale. « Au quotidien, il existe des permanences régulières, où tous peuvent librement venir nous voir », décrit la psychologue. « En dehors de ces heures de permanence au sein des établissements, nous sommes aussi présents dans les Centres d’Information et d’Orientation (CIO), où les familles peuvent aussi appeler et prendre rendez-vous », poursuit-elle.
N’importe quel élève peut ainsi pousser la porte d’un psychologue : « Dans le second degré, les ados viennent en général plus spontanément nous voir pour nous parler. Ils peuvent avoir besoin de conseils pour se projeter dans l’avenir, se remotiver, parce qu’ils se sentent stressés ou tristes, qu’ils ont des questions de méthodologie, qu’ils sont dans une situation de décrochage, qu’ils ressentent un mal-être plus profond », affirme Sylvie Amici.
C’est couramment aussi qu’il intervient à la demande des enseignants : « Souvent dans le premier degré, les enfants sont reçus parce que le professeur a décelé un problème », explique Sylvie Amici. Un trouble du comportement, des difficultés scolaires, une tristesse latente et persistante peuvent inquiéter le corps enseignant et le pousser à contacter le psychologue. Quoi qu’il arrive, « on accueille les enfants pour discuter, comprendre la situation, quelle qu’elle soit », décrit la psychologue. Dans tous les cas (sauf si l’enfant est en danger à la maison), les parents de l’élève en difficulté sont systématiquement sollicités et mis au courant de l’état de leur enfant.
Les parents eux-mêmes peuvent solliciter le psychologue, notamment en cas de crise familiale, comme un divorce par exemple. A l’inverse, il peut arriver que les parents refusent expressément son intervention. En effet, faire appel à un psychologue de l’Education nationale peut inquiéter. Pourtant, « nous ne sommes pas dans la stigmatisation, notre rôle est d’accompagner la scolarité, de comprendre les situations difficiles pour que tout se passe bien. L’école ou notre bureau ne sont pas des lieux médicaux, nous ne sommes pas dans une action thérapeutique », confie la psychologue. Il faut alors réfléchir à d’autres angles d’approche : en parler avec les autres enseignants, le médecin scolaire, le CPE, etc. afin de trouver une solution ensemble. « Le plus souvent, on prend contact avec les parents pour en discuter, pour les rassurer, pour prendre connaissance de la situation, du climat familial », affirme Sylvie Amici.
Parfois, la situation d’un enfant requiert une prise en charge qui ne peut être assurée par l’équipe éducative. Quand la souffrance est manifeste, que celle-ci intervient dans tous les domaines de la vie de l’enfant, qu’il se replie sur lui-même, etc. Alors, le psychologue de l’Education nationale peut conseiller aux parents un suivi psychologique à mettre en place en dehors de l’école.
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