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Traduction anglaise automatisée – des erreurs (parfois hilarantes) peuvent se glisser! 😉
Au printemps dernier, nous avions assisté aux deux rencontres publiques de la Conférence de consensus sur l’utilisation du numérique en éducation. Toutes les présentations ainsi que le contenu des échanges ont ensuite été pris en délibération. Cela aura permis de préparer un rapport qui contient sept recommandations pratiques et applicables dans les milieux et qui vient d’être rendu public.
Le Rapport ÉVA – Équité et valeur ajoutée dans les usages du numérique pour l’enseignement et l’apprentissage vient d’être publié sur le site Web du Centre de transfert en réussite éducative du Québec (CTREQ), qui était à l’origine de la démarche. Il témoigne des deux thèmes qui ont émergé des travaux de la Conférence de consensus, soit la démocratisation des usages (équité) et le « retour sur l’investissement » (valeur ajoutée aux apprentissages).
« Si l’on donne suite à ces recommandations, le rôle médiateur de l’enseignant·e “prendra du galon” au fur et à mesure de sa maîtrise des technologies numériques présentes dans sa classe », soutiennent Josée Beaudoin, Thérèse Laferrière et Simon Collin dans le mot d’ouverture du rapport. Ils étaient respectivement coprésidentes de la conférence et président du jury.
Le rapport fait aussi mention que « comme les enseignant·es sont au cœur de l’expertise pédagogique d’une équipe-école, ils gagnent à participer activement au choix des technologies matérielles et logicielles qui sont les plus adéquates pour soutenir localement leurs besoins et leurs finalités pédagogiques ». Maintenant que le contexte scolaire redevient plus normal (après les deux années de pandémie), ils doivent pouvoir faire valoir que le volet pédagogique devrait toujours primer sur d’autres considérations lors de la prise de décision en lien avec le numérique dans leur milieu respectif.
L’objectif de la Conférence de consensus était de poursuivre les échanges et de parvenir à proposer des recommandations qui feraient sens dans le présent contexte pour la majorité des acteurs, mais qui, en plus, s’avéreraient des leviers pour passer de l’utilisation périphérique, voire en temps de crise, à des usages quasi quotidiens pour enseigner et apprendre.
Au cours des travaux de la Conférence de consensus, « une double orientation s’est rapidement imposée : la nécessité d’un alliage entre l’équité d’accès et d’usage et la valeur ajoutée pédagogique ». C’est ainsi que deux axes ont été déterminés pour structurer les échanges et les réflexions.
« Bien que la pandémie ait permis une massification du numérique dans les écoles par l’achat d’équipement, cela n’a pas forcément mené à sa démocratisation, car elle nécessite une mise en place de pratiques pédagogiques et de politiques appropriées, signifiantes et durables. »
« Il ne suffit […] pas de remplacer la technologie classique (tableau, manuels, processus de travail) par des technologies numériques tout en continuant de faire, somme toute, la même chose qu’avant. En somme, les coûts en temps et en argent doivent se traduire par des gains en matière d’apprentissages. »
Voici brièvement en quoi consistent les sept recommandations (et leurs sous-recommandations). Nous vous invitons fortement à lire le rapport afin d’en découvrir davantage sur chacune d’elle.
Cette recommandation est la prémisse à plusieurs autres. Sans accès aux équipements et à Internet, les usages ne peuvent avoir lieu.
Un espace explicite et exclusif devrait être consacré dans le curriculum pour l’éducation au numérique (incluant ses dimensions informatiques, éthiques et critiques).
Le leadership des directions d’établissement sera stratégique pour aller de l’avant, alors qu’elles devraient pouvoir être en mesure de mettre en place des stratégies locales d’intégration du numérique.
Les outils gratuits et grand public qui sont utilisés en classe ne sont pas nécessairement conformes aux encadrements légaux en matière de vie privée.
Les enseignants doivent pouvoir prévoir du temps de planification pour passer de l’utilisation à l’usage au quotidien. Le temps doit être aménagé en conséquence, avec les équipes-école et les directions.
Les journées pédagogiques sont précieuses pour mobiliser les équipes-école dans le travail de planification (au-delà de la formation).
La libération d’enseignants qui seront chargés de développer et de partager les meilleures pratiques de gestion de classe, lorsque des appareils électroniques sont déployés en classe.
« Plus d’usage n’est pas garant de valeur ajoutée. Des conditions sont requises. »
L’engagement des élèves est renforcé lorsque des dimensions de la compétence numérique sont concrétisées en classe : créer, communiquer, collaborer, résoudre des problèmes, développer la pensée critique, etc.
Le personnel des équipes-école pourra être amené à collaborer à la création et au partage de ressources modifiables. Des contenus conçus sur mesure sont devenus indispensables.
L’usage d’appareils électroniques appelle la mise en place de processus fonctionnels qui permettent à tous d’apprendre. Il y aurait avantage à faire participer les élèves à la définition de ces nouveaux processus.
Le numérique permet de conserver plus facilement des traces des élèves, et donc d’évaluer le processus d’apprentissage des élèves et non seulement le résultat final à un seul examen.
L’évaluation avec le numérique devrait être présentée de façon cohérente à l’intérieur des documents ministériels afin de garantir le principe d’équité pour les élèves.
Alors que des gains ont été réalisés en termes de prestation de services complémentaires aux élèves, par le biais du numérique, pendant la pandémie, un portrait des pratiques en cours devrait être documenté.
Des centres de services scolaires réorganisent actuellement leurs services en tenant compte des atouts du numérique. Il pourrait être porteur de leur fournir les ressources pour en faire de véritables projets pilotes.
Les communautés mises en place devraient être structurées de façon à favoriser un transfert des résultats en classe à court terme. Les enseignants expérimentent (action) et partagent (réflexion).
Les échanges entre les milieux universitaires et scolaires doivent se multiplier afin de rapprocher la théorie de la pratique, tout en faisant émerger de nouvelles pratiques innovantes.
Il est proposé de mettre en place des politiques encadrant les communications école-famille, afin de diversifier les moyens de communiquer (numérique ou non) et les modalités de réponses aux messages.
Maintenant que le rapport contenant les recommandations a été déposé, le CTREQ poursuit ses travaux afin de stimuler les réflexions autour des recommandations et de faire émerger des pistes d’action concrètes pour chacune d’elle. Une première rencontre publique a eu lieu le 26 octobre dernier. Un compte rendu des échanges sera éventuellement publié. Nous continuons de suivre pour vous l’avancement de ces travaux.
En complément : Les recommandations de la Conférence de consensus sur l’utilisation du numérique en éducation maintenant disponibles
Références : Beaudoin, J., Laferrière, T., Collin, S., Ruel, C. et Voyer, S. (2022). Rapport ÉVA : Équité et Valeur Ajoutée dans les usages du numérique pour l’enseignement et l’apprentissage. Québec : CTREQ.
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