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Le programme (dont le titre rend hommage à un air de Ciboulette de Reynaldo Hahn) résonne avec le répertoire et l’esprit emblématique de cette institution : classiques d’Offenbach et Messager, extraits moins connus d’opéras de Bizet ou de Charles-Simon Favart, ou encore Mozart en français.
Si le temps s’est rafraîchi presque jusqu’à neiger, la chaleur musicale des airs chantés réchauffent les cœurs des spectateurs dans le douillet foyer. Sans fioriture (ni costume ni mise en espace), l’ambiance est à la découverte dans la joie. Le ton est posé dès la fin du premier air, Philippe Estèphe expliquant : “Ce programme est comme un message d’amour à la salle Favart, dans laquelle nous allons chanter des airs pour beaucoup jamais entendus auparavant, que nous n’avions nous-mêmes jamais interprétés.”
En plus d’être chanteur, Philippe Estèphe se fait en effet hôte de ce rendez-vous de mi-journée, prenant la parole tous les deux airs pour expliquer en détails les choix du programme. Les anecdotes plaisantes sont parfois plus que nécessaires, comme pour présenter l’extrait de Carmen intitulé “Attention ! Chut ! Attention ! Taisons-nous !”, air de Moralès très souvent coupé et donc assez méconnu (traitant de tromperie et de scène de ménage, ne faisant pas avancer l’histoire), néanmoins plaisant à écouter.
Reprenant son chant baryton, Philippe Estèphe impressionne visiblement l’auditoire (“quelle voix, quelles expressions faciales” surgissent de l’assemblée en commentaires, tant l’organe du soliste résonne dans cette salle). Complètement à son aise dans ce répertoire, sa longueur de souffle, la richesse de ses couleurs et l’amplitude de son vibrato redoublent d’incarnation, traduisant la profondeur et l’humour à la fois, dans toutes les émotions au programme.
En sa compagnie avec un équilibre travaillé dans les moindres détails, et en soliste, la soprano Apolline Raï-Westphal offre justesse et clarté de diction. Le début du concert la trouve certes un peu feutrée dans les graves, mais la voix s’épanouit largement tout au long du tour de chant, demeurant d’une grande suavité et douceur (seyant aux airs du programme). En outre, ses yeux expriment tout ce qu’elle vocalise, grâce aussi à sa longueur de souffle, lui permettant un éclat notable dans les notes les plus aiguës.
La pianiste-cheffe de chant Marine Thoreau La Salle (attachée à l’Opéra Comique et encore récemment appréciée dans ce même foyer pour le “Mécanopéra”), demeure immuable dans son jeu et accompagnement. Ses doigts agiles nuancent la puissance comme il se doit pour s’exprimer sans empiéter en rien sur les voix des solistes chanteurs. L’harmonie du jeu soutient la justesse du dialogue et de l’interprétation avec grand souci des proportions.
Cette Heure du déjeuner en musique se conclut en bis avec le duo de Papageno et de Papagena, toujours dans une humeur festive, récompensée par les applaudissements du public.
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