Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février, à l'aube, une invasion de l'Ukraine. Suivez la situation en temps réel.
12.08 Dix ambulances remis en état de fonctionnement par une équipe au Luxembourg, ont été envoyées en Ukraine.
12.08 Plus de quatre mois après la découverte par des journalistes de l'AFP, le 2 avril, de 20 corps de civils abattus, premières indications des atrocités commises pendant l'occupation de cette banlieue du nord-ouest de Kiev, les autorités locales ont commencé l'enterrement des morts que personne n'a réclamés.
Au moins trois personnes ont été tuées et 15 autres blessées vendredi dans des bombardements russes sur les villes ukrainiennes de Kramatorsk, dans l'Est, et de Zaporijjia, dans le Sud, ont annoncé les autorités locales. «Une nouvelle attaque sur Kramatorsk – selon de premières informations, nous avons deux civils morts et 13 blessés avec certitude», a dit sur Facebook Pavlo Kyrylenko, le gouverneur de la région de Donetsk.
«Les bombardements ont endommagé au moins 20 bâtiments et un incendie s'est déclaré», a-t-il ajouté, appelant une nouvelle fois la population locale à évacuer.
Voyant à quel point les transports d'urgence sont devenus rares en Ukraine, LUkraine asbl s'est lancée dans un projet visant à fournir une aide médicale aux régions qui en ont désespérément besoin. Depuis avril, LUkraine a collecté dans le cadre de ce projet 130 000 euros de fonds nécessaires pour l'achat et la restauration des ambulances.
Le 18 avril, le premier véhicule a été envoyé dans la ville de Novomoskovsk dans la région de Dnipro. D'autres ont suivi pour un total de 10 véhicules, trouvés dans différentes parties de l'Europe et remis en état de fonctionnement par une équipe au Luxembourg.
«Nous savons que ces véhicules sauveront de nombreuses vies», explique l'ASBL dans un communiqué vendredi.
Recouverts d'un tissu pourpre, onze cercueils sont alignés, chacun devant une tombe fraîchement creusée, dans la dernière allée du cimetière de Boutcha. A l'intérieur onze inconnus, morts pendant l'occupation russe de cette ville ukrainienne près de Kiev en mars.
Plus de quatre mois après la découverte par des journalistes de l'AFP, le 2 avril, de 20 corps de civils abattus, premières indications des atrocités commises pendant l'occupation de cette banlieue du nord-ouest de Kiev, les autorités locales ont commencé l'enterrement des morts que personne n'a réclamés.
Mardi, quatorze premiers corps ont été mis en terre, suivis de onze autres jeudi. Ce n'est qu'un début: trois cérémonies supplémentaires sont prévues, confie à l'AFP Mykhaïlyna Skoryk-Chkarivska, une adjointe au maire de Boutcha qui précise qu'une cinquantaine de personnes –sur les 458 civils morts pendant l'occupation de la ville– n'ont pas été identifiées.
«Nous allons continuer à travailler (…) Notre objectif est de trouver des proches de chaque personne non identifiée», ajoute-t-elle. Pour cela tout est fait. Des échantillons d'ADN ont été prélevés, y compris par des gendarmes français venus en avril assister leurs collègues ukrainiens, et tout ce qui peut aider à l'identification est publié sur Facebook.
Mais les procédures sont formelles. Parmi les onze enterrés jeudi, deux hommes avaient des papiers d'identité sur eux. En dépit des appels lancés sur Internet, personne ne s'est manifesté et "pour qu'ils soient formellement identifiés, ils faut que leurs proches voient les corps et les reconnaissent", reprend Mme Skoryk-Chkarivska.
L'adjointe au maire ne s'étonne qu'à moitié. La vie a beau sembler être revenue à la normale dans cette banlieue plutôt huppée, qui attire les habitants de Kiev en quête de verdure, «la moitié de la population de Boutcha n'est toujours pas revenue».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé jeudi la communauté internationale à «réagir immédiatement» pour faire partir les Russes de la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée et cible de bombardements.
«Le monde entier doit réagir immédiatement pour chasser les occupants de la centrale de Zaporijjia,» la plus grande d'Europe située dans le sud de l'Ukraine et occupée par les troupes russes depuis le 4 mars, a déclaré le président ukrainien dans son adresse vidéo quotidienne. «Seul le retrait total des Russes (…) garantirait la sécurité nucléaire pour toute l'Europe».
«L'heure est grave et l'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible», a déclaré Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) intervenant en vidéo lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
«Le temps presse», a-t-il insisté, alors que l'AIEA tente depuis des semaines d'envoyer une mission pour inspecter la centrale.
Le site de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle russe depuis début mars, a de nouveau été bombardé jeudi.
L’ex-président russe Dmitri Medvedev a effectué jeudi avec plusieurs autres hauts responsables de son pays un déplacement dans une région séparatiste prorusse de l’est de l’Ukraine, appelant à resserrer encore les liens avec Moscou. Il s’agit de l’une des plus importantes délégations russes à se rendre dans l’Est ukrainien depuis le début de l’offensive du 24 février.
Dmitri Medvedev, actuellement vice-président du puissant Conseil de sécurité russe, s’est notamment entretenu avec le dirigeant séparatiste de la région de Lougansk, Léonid Passetchnik, et celui de la région voisine de Donetsk, Denis Pouchiline.
Les États-Unis ont appelé jeudi la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires en Ukraine et dit soutenir l’appel de Kiev à une «zone démilitarisée» à Zaporijjia, de nouveau bombardée.
«Combattre près d’une centrale nucléaire est dangereux et irresponsable», a affirmé un porte-parole du Département d’État, ajoutant que «les Etats-Unis continuent d’appeler la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires et à en rendre le plein contrôle à l’Ukraine».
1,5 milliard d’euros pour l’équipement et la formation des troupes ukrainiennes ont été collectés lors d’une conférence internationale rassemblant 26 pays à Copenhague, a annoncé jeudi le ministre danois de la Défense.
«Toutes les nations participantes ont promis du soutien, des activités de formation, de déminage, certaines des donations concrètes», a dit Morten Bødskov lors d’une conférence de presse. «Ce milliard cinq est mis sur la table aujourd’hui et c’est de l’argent qui va être utilisé en 2022 et l’année prochaine», a-t-il expliqué.
«Nos partenaires savent que nous avons besoin de fonds et se sont déclarés prêts à nous soutenir financièrement», s’est félicité le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov. «C’est un marathon et pour un marathon on a besoin d’énergie, et honnêtement dans ce cas l’énergie principale, c’est l’argent», a-t-il ajouté.
Le groupe de donateurs doit se réunir à nouveau à la mi-septembre.
Aucune fuite radioactive n’a été détectée après les frappes qui ont visé jeudi la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Ukraine et d’Europe, a affirmé un responsable de l’administration prorusse d’occupation.
«À l’heure actuelle, aucune contamination n’a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal», a déclaré sur Telegram Evguéni Balitski, chef de l’administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud de l’Ukraine contrôlée par les Russes.
Kiev et Moscou s’accusent mutuellement d’avoir bombardé jeudi le périmètre de cette centrale nucléaire, après des frappes la semaine dernière. Selon l’administration locale prorusse, des projectiles sont notamment tombés jeudi près d’un dépôt de «substance radioactive».
La journaliste russe Marina Ovsiannikova, célèbre pour avoir critiqué l’offensive en Ukraine en direct à la télévision, a été assignée à résidence jeudi dans le cadre d’une affaire pénale qui pourrait l’envoyer en prison, a annoncé un tribunal de Moscou.
«La cour du district de Basmanny a accédé à la requête des enquêteurs de prendre une mesure de restriction sous la forme d’une assignation à résidence (…) jusqu’au 9 octobre», a indiqué le tribunal dans un communiqué. Mme Ovsiannikova est accusée d’avoir «discrédité» l’armée lors d’une action de protestation en solitaire mi-juillet, lorsqu’elle avait, près du Kremlin, brandi une pancarte accusant les forces russes de commettre des exactions en Ukraine.
Aux termes d’un nouvel article du code pénal adopté après le lancement du conflit pour dissuader les critiques, elle risque jusqu’à 10 ans de prison. Lors de l’audience jeudi, Mme Ovsiannikova a brandi une pancarte sur laquelle on pouvait lire: «Puissent les enfants morts (lors du conflit en Ukraine) vous hanter dans vos rêves». La journaliste âgée de 44 ans avait été interpellée mercredi à son domicile.
McDonald's a annoncé jeudi avoir décidé de rouvrir progressivement certains de ses restaurants en Ukraine, à Kiev et dans l'ouest du pays, qui avaient fermé le 24 février lors de l'invasion du pays par l'armée russe.
«Nous avons décidé de mettre en place un plan progressif de réouverture de certains restaurants à Kiev et dans l'ouest de l'Ukraine, où d'autres entreprises ont rouvert en toute sécurité», a annoncé le géant américain de la restauration rapide, dans une lettre du directeur général Paul Pomroy, transmise aux salariés et publiée jeudi.
L’Ukraine a obtenu de la part de ses créanciers internationaux un moratoire de deux ans sur sa dette extérieure, évaluée à 20 milliards de dollars, a annoncé le Premier ministre Denys Chmygal, en pleine invasion russe du pays.
«Les investisseurs en dette extérieure de l’Ukraine ont accepté de retarder les paiements jusqu’en 2024. Cela permet à l’Ukraine de maintenir la stabilité macro-financière et de renforcer la viabilité économique», s’est félicité M. Chmygal mercredi soir sur Twitter.
«Nous sommes reconnaissants aux investisseurs d’avoir accepté notre proposition. Grâce à la solidarité avec l’Ukraine manifestée par la communauté des investisseurs privés et le secteur public officiel, nous serons en mesure de répondre aux besoins de la population ukrainienne», a de son côté abondé le ministre des Finances, Serguiï Martchenko, cité dans un communiqué.
Le parlement letton a qualifié mercredi la Russie d'«État soutenant le terrorisme», dans une déclaration publiée sur son site Internet.
Le parlement y «reconnaît la Russie comme un État soutenant le terrorisme» et invite les autres pays à «exprimer la même opinion».
Le ministre de la Défense ukrainien a refusé de commenter mercredi à Copenhague une éventuelle implication de son armée dans des explosions dans un dépôt de munitions en Crimée, semblant tourner en dérision les événements en suggérant qu'ils étaient dûs à des cigarettes mal éteintes.
«Je pense que les militaires russes dans cet aérodrome ont oublié une règle très simple: ne fumez pas dans des endroits dangereux. C'est tout», a ironisé lors d'une conférence de presse Oleksiï Reznikov, en visite au Danemark pour une rencontre avec des pays donateurs à l'Ukraine sous l'égide du pays scandinave et du Royaume-Uni.
Ce commentaire fait écho à celui publié la veille par son ministère, qui avait assuré sur Facebook «ne pas être en mesure d'établir la cause» de la destruction du dépôt de munitions en Crimée, province ukrainienne méridionale annexée unilatéralement par la Russie en 2014. Le ministère avait aussi rappelé «à nouveau à tout le monde qu'il existe des normes de sécurité anti-incendie et que fumer est interdit dans les espaces non prévus à cet effet».
L'armée russe a affirmé qu'aucun tir ni bombardement n'avait été à l'origine de ces déflagrations, d'abord signalées par les autorités de cette presqu'île unilatéralement rattachée à la Russie en 2014 et en première ligne dans l'offensive russe contre l'Ukraine déclenchée le 24 février.
Le premier navire transportant des céréales ukrainiennes a accosté mercredi au port de Mersin, en Turquie, selon des sites de traçage du trafic maritime, et a trouvé un nouvel acheteur, a rapporté un site d’information.
Le Razoni, cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d’Odessa sur la mer Noire avec 26'000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban. Le délai de livraison de cinq mois a toutefois «incité l’acheteur et l’expéditeur à s’entendre sur l’annulation de la commande», a expliqué mardi soir l’ambassade ukrainienne dans un communiqué.
Selon des sites de traçage du trafic maritime, le Razoni a accosté mercredi soir au port turc méditerranéen de Mersin. Un nouvel acheteur a été trouvé en Turquie pour le maïs transporté par le Razoni, a rapporté le site d’information Middle East Eye.
Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra jeudi une réunion d’urgence pour débattre de la situation à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia que Kiev et Moscou s’accusent mutuellement d’avoir bombardée, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques.
Une source au sein de la présidence chinoise du Conseil de sécurité, dirigé en août par Pékin, a précisé à l’AFP que la réunion aurait lieu le 11 août à 21h, heure suisse.
Une seconde source diplomatique au siège des Nations unies à New York a ajouté que les 15 pays membres du Conseil se retrouveraient jeudi après-midi, à la demande de la Russie, qui y dispose d’un droit de veto, comme les quatre autres membres permanents (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni).
Au moins six personnes ont été tuées et trois autres blessées mercredi dans des frappes russes sur la ville de Bakhmout, située près du front dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional.
«Les Russes ont bombardé la ville au lance-roquettes multiple, touchant un quartier résidentiel. Selon les premières informations, 12 immeubles d'habitation ont été endommagés et quatre sont en feu», a écrit sur Telegram Pavlo Kyrylenko, accompagnant son message de photographies des pompiers tentant d'éteindre les incendies.
Le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a accusé mercredi Moscou de «mettre en danger» la région ukrainienne autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée par les troupes russes, et demandé la restitution de la centrale à l'Ukraine.
«Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l'Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia», écrit le G7 dans un communiqué publié par l'Allemagne, qui en assure la présidence. «C'est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger», assure le groupe.
«Le personnel ukrainien qui exploite la centrale nucléaire de Zaporijjia doit pouvoir s'acquitter de ses fonctions sans subir de menaces ou de pressions», juge encore le G7.
Treize civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur Valentin Reznitchenko.
Deux blessés ont succombé à leur blessures, s'ajoutant au bilan de onze morts annoncé par le gouverneur quelques minutes plus tôt sur Telegram.
La Lettonie a officiellement demandé lundi à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) de se joindre à la procédure ukrainienne contre la Russie.
La CEDH avait annoncé fin juin avoir enregistré une requête interétatique formelle de la part de l'Ukraine contre la Russie, une procédure assez rare destinée à constater les violations des droits humains commises par Moscou depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.
La requête de Kiev concerne «les allégations par le gouvernement ukrainien de violations massives et flagrantes des droits de l'homme commises par la Fédération de Russie dans ses opérations militaires sur le territoire de l'Ukraine depuis le 24 février 2022», avait alors indiqué la CEDH, bras judiciaire du Conseil de l'Europe.
Si la cour accepte la demande de Riga, la Lettonie se verra accorder le statut de tierce partie.
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