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Le rendez-vous est pris. Elle est à New York, sa ville d’adoption, et nous à Paris. Entre ces deux continents, un écran d’ordi. Violette Serrat, moue à la Lou Doillon, frange wild, bouche en cœur, est un mix d’assurance et de timidité. On craque sur sa gentillesse, son écoute, sa disponibilité malgré un rythme effréné : gérer sa marque éponyme Violette_fr, tenir son nouveau job à la création du maquillage Guerlain, et alimenter son fil Instagram aux 454000 followers, soit autant de beautystas impatientes de nouveautés. Un parcours hors norme, qui est aussi le signe que le make-up touche à quelque chose d’impalpable dont nous avons toutes besoin, entre magie et aura.
Pour certaines, le bien-être passe par une séance de yoga. Pour Violette, c’est le jeu avec les couleurs: «Ça a toujours été une façon d’exprimer ma joie de vivre, ma créativité, mon imagination sans limite.» Les paillettes ? Pour elle, c’est l’instrument des fées qui vole dans l’air et sur la peau. Les rouges à lèvres? La réplique exacte des pétales de rose des jardins de Bagatelle écrasés sur les lèvres. Jamais vous ne l’entendrez parler de fards camouflage : «Quand ma fille me regarde me maquiller, elle voit bien que ce n’est pas une volonté de “m’arranger”, mais au contraire une forme de célébration. Elle s’amuse avec mes palettes de couleurs, et je crois que le mot maquillage est l’un des premiers qu’elle ait prononcés!»
En millennial avertie, Violette est passée maître dans l’art d’offrir sur le vif ses conseils de maquillage, dans des tutos où elle explique sa passion pour les teintes Pétale Bouche, Cœur ou Calisson, Bleu Piscine ou Rose Plaisir. Rien d’académique, juste une jeune femme surdouée qui offre les bons tips en 2 minutes chrono, en se mettant en scène ou en choisissant des filles à personnalité. On y apprend l’art du teint sucre glace, de la bouche Cupidon ou de la paupière rose épicé. Zéro prise de tête, c’est clean et facile, un peu comme cette folie sur Insta des recettes de pasta à faire vite fait en robe du soir. Glamour ? Oui, toujours, mais avec la volonté de s’affranchir des codes. Difficile de résister à cette spontanéité, et c’est d’ailleurs ainsi que le casting s’est fait : Guerlain a craqué pour cet esprit feu follet.
La recette de son succès ? Embrasser les événements de la vie avec légèreté. Lorsqu’elle reçoit la proposition de Guerlain, Violette est flattée mais également en pleine création de sa propre marque. Dans son esprit, les choses sont simples : elle ne peut pas accepter. «J’étais même prête à leur donner d’autres noms.» Ce calme bouscule les codes de l’industrie cosmétique, mais l’histoire ne s’arrête pas là. «Il y avait un tel désir d’écrire ensemble ce nouveau chapitre qu’il fallait qu’on s’arrange – et ça en dit long sur notre collaboration. On a cherché des solutions, et pendant ce temps je suis tombée amoureuse de cette maison, de son histoire. J’ai réalisé que ma marque, moi, Guerlain et toute l’équipe, nous étions totalement alignés: respect de l’environnement, qualité et sourcing des ingrédients, et une même philosophie qui consiste à ne pas changer les femmes, mais à les célébrer. Plus les discussions avançaient et plus il a été difficile de dire non.» Ou les débuts d’une love story.
Depuis plus d’un an, main dans la main, pas-à-pas, la make-up artist star et la maison à l’abeille avancent dans la même direction: engagement durable et responsable, inclusivité, attention portée à toutes les femmes, quel que soit leur âge. Et reformulations jusqu’à atteindre le parfait équilibre entre naturalité et performance. Après la Terracotta devenue green, ce sera au tour des Météorites, ces petites billes de poudre qui font le teint de princesse, d’évoluer. Avec un principe de base pour Violette: «Avant de développer des couleurs, je m’offre le luxe d’attendre la formule “saine”, idéale, car c’est elle qui impacte les textures à venir.» En attendant cette réécriture, on va pouvoir s’amuser avec la magie des rouges à lèvres Velvet Metal, blindés en beurre de mangue et en micro-nacres, en pigments ébène et bleu nuit, ou en fards déments qui mettent de bonne humeur. Après la fée Clochette, la fée Violette!
« Au départ je me suis servie de cet outil comme d’un portfolio, avant de réaliser que j’avais un public, une audience qui évoluait, qui trouvait mes maquillages à la fois portables et créatifs. Ces connexions m’ont nourrie et ont donné une autre dimension à mon travail. J’essaye à présent de trouver un équilibre : pas de filtres tricheurs, de la bienveillance et un peu de distance, excepté pour lire les messages des followers. »
« New York, pour sa diversité, son inspiration continue, son énergie. unique qui aime le succès, et aussi son éthique de travail impressionante. Et Paris, pour son âme et sa culture… j’ai la chance d’y être née. Il y a ici une façon de vivre plus douce, plus lente. J’aime balancer entre ces deux émotions. »
« Ma table de maquilleuse ressemble à une coiffeuse : c’est mon esprit boudoir. Même si mon maquillage est minimaliste, j’aime qu’elle déborde de textures, de nacres, de pigments que je teste sur moi. Ma curiosité me pousse vers une pagaille créative, joyeuse et organisée. »Le secret de sa bonne humeur ? « Évidemment ma fille, mon mari, Steven Pan, photographe de mode et… les paillettes ! Je les aime passionnément. Elles réfléchissent et accrochent la lumière, donnent vie à la couleur. Lorsque je ne me sens pas au top, j’applique un trait de liner pailleté, ça me fait du bien et les gens me sourient en retour. Les paillettes, c’est de la joie, un détail sous-estimé en beauté ! »
« Le rouge, en hommage au peintre Mark Rothko, et le bleu Yves Klein, au bout des ongles comme dix œuvres d’art. »
À shopper, Rouge G Luxurious Velvet Guerlain, 39 euros chez Sephora.
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